La revue de presse du MEDEF Somme
Chaque semaine, le MEDEF Somme vous propose une sélection rigoureuse des actualités économiques, sociales et entrepreneuriales marquantes du territoire. Une veille utile pour rester informé des dynamiques locales et nourrir vos réflexions de dirigeant.


Actualités entreprises
Les forges d’Albert intègrent la filière nucléaire
Créées en 1900, les Forges d’Albert, spécialisées dans la fabrication de pièces métalliques pour les secteurs du nucléaire, de la chimie, de la pétrochimie, de l’énergie et de l’armement, viennent d’intégrer pour 18 mois la deuxième promotion de l’Accélérateur nucléaire, programme soutenu par l’État et Bpifrance. Cette entreprise historique, aujourd'hui dirigée par Karim et Maël Haïdous via leur groupe HMG, voit dans cette intégration une opportunité de renforcer ses compétences, d'améliorer ses performances opérationnelles et de consolider sa position dans le secteur nucléaire, cœur de sa stratégie. Pour soutenir son développement, les Forges d’Albert ont investi 1,2 million d’euros, dont 400 000 euros issus du plan France Relance. Ces fonds ont permis l’acquisition de nouveaux équipements (tour numérique, four, machine de contrôle de dureté) pour moderniser l’usine d’Albert.
Une extension du site est également prévue, afin de répondre à une demande croissante notamment dans les secteurs de l’aluminium et de la défense. Grâce à ces efforts, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires passer de 3,6 millions d’euros en 2023 à 4 millions en 2024. Elle a aussi recruté neuf nouveaux collaborateurs, portant son effectif à vingt personnes. Pour 2025, l’objectif est ambitieux : augmenter encore le chiffre d’affaires de 15 %. Aujourd'hui, 50 % de l’activité des Forges d’Albert est dédiée au nucléaire, contre 30 % pour la robinetterie, le gaz et l'industrie chimique et pétrochimique, et 20 % pour la mécanique. L'entreprise souhaite également se diversifier vers le marché prometteur du gaz naturel liquéfié.
En intégrant la Nuclear Valley et le GIFEN, les Forges d’Albert espèrent profiter de la croissance du nucléaire en France, notamment grâce aux projets de nouveaux EPR et aux petits réacteurs modulaires (PMR). Avec seulement cinq entreprises en France spécialisées dans ce type d’activité, les perspectives de développement sont réelles pour cette forge historique, qui entend renforcer ses compétences et ses liens avec les acteurs majeurs du secteur nucléaire, tant en France qu’à l’international.
(Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
La petit usine CALDERYS rayonne à l’international
Installée à Abbeville depuis 1989, l’usine Calderys fabrique des poudres de coulée pour l’industrie sidérurgique. Sous la direction de Nicolas Bernard depuis 2022, l’usine emploie une vingtaine de salariés, dont des intérimaires et un apprenti. Malgré sa taille modeste, elle bénéficie d’une solide réputation internationale et a su traverser les différentes crises (crise de 2008, Covid) grâce à l’engagement et à la polyvalence de ses équipes. En 2024, Calderys a enregistré une hausse de production de 5 % par rapport à 2023, et prévoit pour 2025 une augmentation comprise entre 5 % et 10 %. Son succès repose sur sa proximité avec les clients, sa flexibilité dans la production et la livraison, ainsi que ses faibles coûts de fabrication. L’usine, qui dispose également d’un laboratoire de recherche et développement, propose environ soixante formules chimiques adaptées aux divers types d’acier et aux besoins spécifiques des clients. Historiquement concentrée sur le marché français, Calderys a intensifié son développement international face au déclin de la sidérurgie en France. Aujourd’hui, deux tiers de ses clients sont étrangers, principalement au Moyen-Orient et au Maghreb. En 2024, l’usine a notamment livré pour la première fois l’Algérie, répondant ainsi aux besoins croissants des pays émergents comme le Maroc, en pleine expansion pour accueillir la Coupe du Monde de football en 2030. Engagée dans une démarche environnementale, Calderys utilise des matières premières recyclées issues d’industries telles que le verre et la papeterie. Elle privilégie également les partenariats locaux pour ses opérations logistiques, comme avec les Transports du Ponthieu. Concernant l’avenir, l’usine se veut optimiste : bien qu’aucun recrutement massif ne soit prévu immédiatement, plusieurs intérimaires devraient être embauchés en CDI. Calderys dispose encore de marges de manœuvre pour augmenter sa production si nécessaire, en passant à des cadences de travail étendues et en agrandissant ses installations. Surtout, l’usine affirme son ancrage local et exclut toute délocalisation future. (Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
EMPLOI
Le chômage au plus bas
En Picardie maritime, le chômage affiche une dynamique positive, avec des taux de 7,1 % dans les bassins d’Abbeville et du Vimeu-Vallée de la Bresle au quatrième trimestre 2024, selon l’INSEE. Ces chiffres sont meilleurs que la moyenne départementale (8,1 %) et régionale (8,7 %), et placent l’ouest samarien au niveau de la moyenne nationale, avec le taux de chômage le plus bas de Picardie. Seules les zones de Berck-sur-Mer et d’Arras (5,8 %) font mieux dans les Hauts-de-France. En Normandie, Dieppe enregistre un taux proche (6 %). France Travail, ex-Pôle Emploi, confirme cette dynamique. Depuis 2019, le taux de chômage baisse tandis que les retours à l’emploi augmentent. De nombreux projets de recrutement ont été enregistrés en 2024, notamment dans l’hôtellerie-restauration et les services à la personne, secteurs porteurs dans un territoire vieillissant. La diversité des activités économiques locales permet également de compenser les difficultés rencontrées dans certains secteurs, comme l’industrie verrière. L’accent est mis sur la formation, avec près de 2 000 entrées en 2024, dont 82 % pour des publics prioritaires (bénéficiaires du RSA, seniors, travailleurs handicapés). France Travail privilégie des méthodes innovantes de recrutement : la simulation, l’immersion professionnelle et la formation préalable au recrutement, qui montrent de très bons résultats. Par ailleurs, plusieurs forums de l’emploi sont programmés entre mai et juin 2025 pour stimuler encore l’embauche. Si seulement 30 % des entreprises recrutent via France Travail – un taux jugé satisfaisant –, la satisfaction des demandeurs d’emploi est en hausse, atteignant 82 % (+7,5 points par rapport à 2020). Plus de 60 % des personnes formées trouvent un emploi dans les six mois (+2,5 points sur un an). De plus, les délais de recrutement ont significativement diminué, passant de 35 jours en 2020 à 22 jours en 2024. Toutefois, malgré ces bons résultats, les responsables de France Travail rappellent que chaque recrutement reste un processus complexe. (Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
La Caisse d’Epargne et Réseau Entreprendre aident les entreprises
Dans un contexte économique complexe, la Caisse d’Épargne Hauts-de-France et les cinq Réseau Entreprendre de la région renouvellent leur volonté commune d’accompagner la création, reprise, transmission et la croissance d’entreprises à impact sur le territoire régional », communiquent les deux entités. 44 000 emplois directs créés ou sauvegardés. Le Réseau Entreprendre Hauts-de-France représente 1 000 membres et partenaires engagés, plus de 2 000 entreprises lauréates dont 93 % sont en activité cinq années après leur lancement, ce qui représente plus de 44 000 emplois directs créés ou sauvegardés. « Par cette collaboration avec les Réseau Entreprendre, nous portons un objectif et des valeurs partagés : réunir et mettre à disposition localement, l’accompagnement et les compétences utiles à la réalisation des projets entrepreneuriaux à impact positif pour notre territoire », a indiqué Valérie Raynaud, membre du directoire de la Caisse d’Épargne Hauts-de-France. « Ensemble, nous voulons aider les entrepreneurs à faire mieux plutôt que plus, à développer de nouveaux projets à impact, en soutenant l’essor d’écosystèmes et non plus de modèles individuels. Place à l’utilité, la circularité et la coopération, nouveaux piliers du progrès », a commenté Arnold Fauquette, président de Réseau Entreprendre Nord. (Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
SANTE
Des ateliers pour sensibiliser aux risques professionnels avec la médecine du travail
Le Mardi de l’éco du 22 avril 2025, organisé par Le Courrier picard à Amiens, a mis à l’honneur la prévention des risques professionnels. L’événement s’est tenu dans les locaux de l’Asmis, service de santé au travail dans la Somme, qui a proposé des ateliers ludiques à destination des chefs d’entreprise du département. L'Asmis ne se limite pas aux visites médicales individuelles : elle mène aussi des actions de sensibilisation pour prévenir les risques professionnels. Ces interventions, animées par des psychologues du travail, ergonomes, assistantes sociales, experts en prévention et toxicologues, sont souvent peu connues des entreprises, mais accessibles à toutes, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Depuis 2025, l’Asmis propose cinq grandes thématiques d’ateliers : addictions, maintien en emploi, agissements sexuels et sexistes, troubles musculosquelettiques liés au travail sur écran, et risques chimiques. Ces formations peuvent être organisées en entreprise ou en interentreprises dans les locaux d’Amiens, facilitant ainsi l’accès aux plus petites structures. Parmi les activités marquantes de la journée, l’atelier sur l’addiction à l’alcool a particulièrement attiré l’attention. Les participants, équipés de masques simulant la fatigue et l’ébriété, ont dû parcourir un circuit piéton, expérimentant ainsi les effets concrets d’une consommation excessive d’alcool sur la coordination et la vigilance. Un autre atelier a sensibilisé les chefs d’entreprise à l'ergonomie de bureau. Les bonnes pratiques pour positionner clavier, écran et siège ont été abordées, ainsi que l’importance de la lumière naturelle pour limiter la fatigue visuelle et améliorer les conditions de travail. En multipliant ces actions, l’Asmis poursuit son objectif de réduire les risques professionnels et de promouvoir le bien-être au travail, un enjeu de plus en plus stratégique pour les entreprises soucieuses de la santé de leurs collaborateurs. (Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
CHIFFRE DE LA SEMAINE
32% des entreprises ont été victime de cyberattaque
Selon une étude menée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts-de-France au premier trimestre 2025, 32 % des 3 000 chefs d’entreprise interrogés déclarent avoir été victimes d’une cyberattaque. Ce chiffre met en lumière l'importance croissante des risques numériques pour les entreprises de la région. Parmi les différentes formes d’attaques recensées, l’hameçonnage arrive en tête, représentant 58 % des cas. D’autres types d’attaques ont également été signalés : virus informatiques, fraudes au virement, arnaques au faux support technique, piratages de comptes en ligne, rançongiciels, fuites de données personnelles, et attaques par déni de service (ces dernières visent à rendre un serveur inaccessible en le saturant de requêtes). L’étude précise que certains secteurs d’activité sont plus exposés que d’autres. 44 % des cyberattaques concernent ainsi des entreprises industrielles, tandis que 41 % affectent celles du commerce de gros. Cette forte exposition souligne la vulnérabilité des structures manipulant des flux financiers importants ou des données sensibles. Les conséquences de ces cyberattaques sont particulièrement lourdes pour les entreprises touchées. 47 % d’entre elles déclarent avoir subi des pertes financières directes. 31 % ont dû faire face à une interruption de leur activité, ce qui peut fragiliser durablement leur fonctionnement. Enfin, 20 % ont vu leur réputation endommagée, un facteur pouvant avoir des effets négatifs à long terme sur la confiance des clients et des partenaires. Face à cette menace persistante, l’étude souligne l'importance pour les entreprises des Hauts-de-France de renforcer leur cybersécurité. La prévention, la sensibilisation des salariés et la mise en place de protocoles de protection adéquats apparaissent comme des priorités stratégiques pour limiter l'impact des attaques numériques et assurer la pérennité des activités économiques dans la région. (Article du 28/04/2025 – Courrier Picard)
FORMATION
Un déménagement en vue pur PROMEO ?
Le projet de relocalisation du centre de formation Promeo à Amiens est encore en phase préliminaire. Actuellement situé dans la zone industrielle Nord, Promeo envisage de s’installer dans le quartier Montières, sur le site de l’ancienne friche communale Step Saint-Maurice. Une demande d’autorisation de dépôt de permis de construire a été soumise à la Ville d’Amiens, qui a donné son accord lors du conseil municipal du 29 avril 2025. Annie Verrier, adjointe au maire en charge de l’urbanisme, a expliqué que Promeo avait d’abord envisagé le site de Whirlpool, sans succès. L’organisme s’est ensuite tourné vers cette friche de plus de 27 000 m², située à un emplacement stratégique, proche du centre-ville et bien desservi. Cette réaffectation permettrait également de revitaliser un site abandonné. Le nouveau centre de formation, s’il voit le jour, comprendra des bureaux, des ateliers, ainsi qu’un parking de 288 places. La construction pourrait commencer dès janvier 2026, avec une ouverture prévue pour la rentrée de septembre 2027. Pour l’heure, Promeo reste discret, précisant que le projet est encore à l’étude. À Amiens, Promeo dispense des formations en alternance dans les domaines techniques de l’industrie et du tertiaire. Il propose une vingtaine de cursus allant du bac professionnel au Master, incluant BTS, licences, Bachelors, et cycles masters. Le centre accueille également des salariés et demandeurs d’emploi désireux de se former ou d’acquérir une qualification professionnelle. Ce déménagement représente ainsi une opportunité à la fois pour l’organisme, pour la ville, et pour le dynamisme économique local. (Article du 02/05/2025 – Courrier Picard)