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La Revue de Presse

Retrouvez l'actualité économique du territoire de la semaine 47

La Revue de Presse

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

ACTUALITES ENTREPRISES

Duralex et Picardie, le verre de l’amitié

Reprise par ses salariés à l’été 2024 sous forme de Scop, l’entreprise Duralex, installée à La Chapelle-Saint-Mesmin près d’Orléans, vient de réaliser une levée de fonds spectaculaire de 19 millions d’euros auprès du public. Ce succès populaire s’explique largement par l’attachement des Français au verre « Picardie », objet iconique associé aux cantines scolaires, présent depuis les années 1950 dans l’imaginaire collectif. Reconnaissable à son numéro gravé au fond — autrefois prétexte au jeu du « T’as quel âge ? » — ce verre en apparence banal incarne une véritable madeleine de Proust pour des générations. L’histoire du « Picardie » est pourtant intimement liée au groupe Saint-Gobain, fondé en 1693 dans l’Aisne. Ce dernier rachète en 1934 la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin pour y produire du verre automobile. Après la Seconde Guerre mondiale, l’invention du verre trempé pousse Saint-Gobain à créer en 1945 la marque Duralex, dont le nom joue sur la formule latine « Dura lex sed lex ». Le premier modèle, le verre Gigogne, rencontre un vif succès. En 1954, un dessinateur picard conçoit le « Picardie », dont l’ergonomie, la solidité et la prise en main en feront le verre incontournable des cantines, des hôpitaux, des restaurants collectifs et même des prisons. Avec ses neuf facettes, son design simple et intemporel et sa résistance quatre à cinq fois supérieure à celle d’un verre ordinaire, le « Picardie » devient une icône de la pop culture. Exporté dans le monde entier à neuf millions d’exemplaires chaque année, il est même exposé au MoMA de New York et apparaît dans le film Skyfall, tenu par James Bond lui-même. À l’usine, un laboratoire dédié teste sa robustesse, fruit d’un savoir-faire unique de la trempe du verre. Quant au fameux numéro au fond du verre, il ne désigne pas l’âge fictif du buveur, mais simplement l’un des 48 moules utilisés pour la fabrication, assurant une tracabilité précise. À 80 ans, Duralex retrouve aujourd’hui un nouvel élan, portée par l’aura indémodable de son verre mythique. (Article du 17/11/2025 – Courrier Picard)


La jeune entreprise Natur’Apéro primée nationalement par l’Adie


Natur’Apéro, jeune entreprise implantée dans l’Oise et fondée par Thibaut Camus, 21 ans, connaît une ascension remarquée un an et demi seulement après sa création. Spécialisée dans la fabrication de snacks apéritifs sains à base de pop-corn, la société vient d’être doublement récompensée dans le cadre du concours Créadie, organisé par l’Adie. Cette association, active depuis 35 ans, soutient les créateurs d’entreprise n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel. Thibaut Camus a ainsi reçu le prix Jeune au niveau régional et le prix Coup de cœur au niveau national, reconnaissant à la fois l’innovation et le potentiel économique de son projet. L’idée de Natur’Apéro est née du constat d’un manque d’alternatives saines pour l’apéritif en France. Soucieux de son alimentation et inspiré par certaines pratiques observées à l’étranger, le jeune entrepreneur se tourne vers le pop-corn, souvent associé à des recettes grasses car frites. Il découvre qu’un procédé de cuisson à l’air chaud permet de réduire significativement la matière grasse. Dans sa cuisine, il élabore ses premières recettes à partir de maïs bio provenant d’un producteur du Sud-Ouest. Le procédé consiste à souffler les grains à l’air chaud puis à vaporiser une fine brume d’huile avant d’assaisonner le tout de sel et d’épices. Résultat : un produit contenant 65 % de matière grasse en moins que les pop-corns traditionnels. Pour passer à une production plus soutenue, Thibaut Camus investit environ 20 000 euros dans une machine professionnelle et installe son activité dans un local de l’ancienne usine Bonduelle à Russy-Bémont. Il peut ainsi produire entre 3 000 et 5 000 sachets de 40 grammes par mois. Ses produits sont désormais distribués dans une cinquantaine de points de vente des Hauts-de-France, notamment dans des épiceries fines et dans le réseau Biocoop. Ambitieux, le fondateur travaille déjà à élargir sa gamme, en développant de nouvelles recettes et de nouveaux formats destinés aux professionnels, confirmant ainsi son objectif d’inscrire Natur’Apéro durablement sur le marché des snacks sains. (Article du 17/11/2025 – Courrier Picard)


Biocodex, expert du microbiote, champion de l’exportation


Biocodex, entreprise pharmaceutique familiale fondée en 1953, s’est imposée au fil des décennies comme un groupe international tout en maintenant une forte implantation en France, notamment dans l’Oise. Son siège industriel principal se situe à Beauvais, où se trouve l’un des plus grands sites mondiaux de fabrication de probiotiques, tandis que son centre de recherche et développement est installé à Compiègne. Le groupe, qui compte 17 filiales à l’étranger, poursuit une croissance soutenue portée par des investissements importants dans la recherche, l’innovation et l’outil de production. En 2024, Biocodex enregistre un chiffre d’affaires de 634 millions d’euros, en hausse de 12 % par rapport à 2023. Son activité repose sur quatre secteurs : les microbiotes, les maladies rares, la santé de la femme et les produits courants de santé. L’entreprise commercialise près de 150 marques, parmi lesquelles les emblématiques Ultra-Levure — produite à 350 tonnes par an, soit plus de 71 millions d’unités — et Otipax, écoulé à 12,5 millions d’exemplaires annuels. La production liée aux microbiotes constitue le cœur de l’activité du groupe, représentant 48 % de son chiffre d’affaires, Ultra-Levure étant présenté comme le probiotique le plus vendu au monde. Les produits établis comme Otipax et Stresam génèrent 30 % des revenus, la santé féminine 14 %, et les médicaments destinés aux maladies orphelines 8 %. À Beauvais, 350 salariés assurent une production exportée vers 115 pays, correspondant à 95 millions de boîtes par an et à 60 % du chiffre d’affaires total. Pour soutenir ce développement, Biocodex consacre chaque année 14 à 15 millions d’euros à la R&D, 7 à 10 millions à la maintenance et à la modernisation de ses installations, ainsi qu’environ 15 millions à divers projets complémentaires. Grâce à ce modèle tourné vers l’international et à sa volonté de maintenir une production majoritairement européenne, Biocodex réalise 430 millions d’euros de ventes à l’export et contribue significativement à la balance commerciale française, consolidant ainsi sa croissance et son positionnement mondial dans les probiotiques et les solutions de santé spécialisées. (Article du 17/11/2025 – Courrier Picard)

CONJONCTURE

Les chefs d’entreprise régionaux misent sur la prudence

L’enquête de conjoncture menée par la CCI Hauts-de-France au troisième trimestre 2025, réalisée auprès de 37 492 entreprises et ayant recueilli près de 2 200 réponses, met en évidence un climat d’attentisme marqué. Seuls 22 % des dirigeants jugent leur activité bonne, contre 25 % au trimestre précédent. Les résultats varient toutefois selon les secteurs : l’industrie, le transport-logistique et l’hôtellerie-restauration enregistrent une légère progression, tandis que la construction, le commerce – de gros comme de détail – ainsi que les services aux entreprises et aux particuliers sont en recul. Concernant le chiffre d’affaires, 43 % des entreprises déclarent une baisse, 43 % une stabilité et seulement 14 % une hausse par rapport à l’année précédente. En matière d’emploi, la stabilité demeure dominante : 74 % des entreprises ne signalent pas de variation d’effectifs. Cependant, l’artisanat est particulièrement touché. Dans les services comme dans le bâtiment, la diminution des effectifs se poursuit, conséquence d’un contexte politique jugé défavorable. Au total, 38 % des artisans ressentent un impact négatif, dont 45 % dans l’alimentaire et 40 % dans le bâtiment. Les tensions de trésorerie s’accentuent également. Dans le territoire Amiens-Picardie, 29 % des entreprises jugent leur trésorerie mauvaise, contre 22 % au trimestre précédent ; dans l’Oise, cette proportion atteint 33 %. Les baisses d’effectifs touchent 22 % des entreprises de l’Amiénois et 30 % dans l’Oise. Les perspectives pour le quatrième trimestre restent prudentes. Dans l’Amiénois, 38 % des dirigeants envisagent une stabilité de l’activité, 27 % une dégradation et seulement 17 % une amélioration. La majorité prévoit une stabilité des effectifs, mais 51 % reportent leurs projets d’investissement. Dans l’Oise, la tendance est similaire : 40 % misent sur la stabilité, 27 % anticipent une détérioration et 15 % espèrent une reprise. Au niveau régional, seuls 20 % des entrepreneurs prévoient d’investir, tandis que 37 % repoussent leurs projets en raison du contexte économique et géopolitique, confirmant un climat général de prudence et d’attentisme. (Article du 17/11/2025 – Courrier Picard)

EMPLOI

Deux emplois sur trois sont une activité présentielle dans la région

Selon une analyse de l’Insee Hauts-de-France, la région, historiquement marquée par une forte industrialisation, était en 1975 la plus orientée de France métropolitaine vers les activités productives et potentiellement exportatrices. Cependant, un demi-siècle de désindustrialisation a profondément transformé son économie : près de 300 000 emplois productifs ont disparu, remodelant les dynamiques territoriales et laissant place à une montée en puissance des activités dites présentielles. Ces dernières regroupent l’ensemble des biens et services produits localement pour répondre aux besoins des personnes présentes sur un territoire, qu’il s’agisse de résidents ou de touristes. En 2022, la sphère productive ne représente plus que 35 % de l’emploi régional, un niveau légèrement inférieur à la moyenne nationale. Le recul du productif n’est toutefois pas homogène : certaines zones, comme la Vallée de la Bresle-Vimeu, restent fortement industrielles. Dans l’ensemble de la région, la sphère présentielle s’est nettement renforcée, portée par les évolutions des modes de vie, la tertiarisation de l’économie et les dynamiques démographiques locales. Les zones les plus peuplées et attractives, telles que Lille, Beauvais ou Compiègne, ont enregistré les hausses les plus importantes d’emplois présentielles. L’Insee observe qu’entre 1975 et 2022, l’emploi productif a reculé de 29 % dans les Hauts-de-France, alors que l’emploi présentiel a progressé de 58 %. Certaines zones d’emploi — Saint-Omer, Beauvais, Calais, Lens et Compiègne — illustrent particulièrement ce basculement vers une économie davantage centrée sur les services à la population. Fait notable, seuls les bassins d’emploi de Lille et Arras ont vu leur emploi productif croître sur la même période, témoignant d’une capacité de résilience et d’une diversification économique réussie. Globalement, la région reflète ainsi une mutation structurelle majeure : le passage d’une économie industrielle puissante à une économie davantage tournée vers les services et la satisfaction des besoins locaux. (Article du 17/11/2025 – Courrier Picard)


SFG Bernaville va fermer le 19 décembre mais des repreneurs sont encore espérés


SFG Bernaville, entreprise spécialisée dans les décors de capots de flacons de parfum, fermera ses portes le 19 décembre 2025, malgré les efforts encore en cours pour trouver un repreneur. Le 29 octobre, les salariés s’étaient rendus devant le siège d’Albéa, maison mère du site, pour exprimer leur désaccord face à une fermeture justifiée par la volonté du groupe de réallouer ses investissements vers d’autres sites français jugés stratégiques. Au 19 novembre, la direction confirmait que le site fermerait bien à la date prévue. Plusieurs visiteurs avaient été accueillis ces dernières semaines, mais aucun repreneur n’a à ce stade formulé d’offre ferme. Toutefois, quatre candidats potentiels restent encore en lice. Grâce aux dispositions de la loi Florange, la direction peut poursuivre les démarches et espère qu’un dossier aboutira même après l’arrêt de l’activité. Ces potentiels repreneurs disposent désormais d’un mois pour déposer un projet solide. Pendant ce temps, l’accord final du Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été signé le 17 novembre entre la direction et les représentants du personnel. Il prévoit l’accompagnement des 68 salariés qui perdront leur emploi dans les semaines à venir. Une réunion en préfecture a également permis de définir un dispositif de suivi sanitaire pour les employés, compte tenu de la pollution importante des sols du site. Les travailleurs pourront bénéficier d’analyses médicales même après la fermeture, accompagnées d’attestations permettant de faire reconnaître d’éventuelles maladies professionnelles. La CFDT, par la voix d’Alexandra Miroslav, a annoncé que les salariés inclus dans le PSE seraient prioritaires pendant douze mois en cas de reprise de l’activité. Les employés avaient mené plusieurs actions de protestation en octobre et début novembre pour dénoncer la stratégie d’Albéa. Ainsi, malgré la fermeture annoncée, l’espoir d’une reprise future subsiste, tandis que les salariés entament une période d’incertitude encadrée par les mesures du PSE. (Article du 20/11/2025 – Courrier Picard)

SANTE

La sieste comme remède dans les entreprises

La conférence santé consacrée au sommeil, organisée le 19 novembre à Beauvais par Le Courrier picard en partenariat avec le Crédit agricole Brie Picardie, a rassemblé près de 150 participants. Animée par six experts, elle a permis d’explorer les multiples facettes du sommeil, un domaine encore « sans consensus », selon le médecin du travail Jacques Demarquest (Presoa). Celui-ci rappelle que le sommeil constitue un moment essentiel d’entretien du cerveau, composé de 85 milliards de neurones et de millions de connexions. Les intervenants ont décrit la large palette de troubles pouvant affecter le sommeil : apnées, insomnies, parasomnies, hypersomnies et hypersomnies secondaires. Ces difficultés ont un impact majeur sur les conditions de travail, tout comme l’organisation professionnelle influe sur la qualité du repos. La sur-stimulation quotidienne est évoquée comme un facteur aggravant, créant une forme de « sidération » nécessitant des pauses régulières. L’instauration des rythmes en 3x8, par exemple, est présentée comme l’un des éléments les plus perturbants pour les salariés, favorisant l’usure professionnelle. Dans ce contexte, la sieste apparaît comme un outil précieux. Soheila Bedjaoui, narcoleptique et podcasteuse du Récit des assoupis, en a fait la promotion en soulignant ses effets positifs sur la productivité et le bien-être. Déjà présente dans certaines grandes entreprises et ancrée dans les cultures nordiques, elle peine toutefois à s’imposer en France. Les spécialistes rappellent que la sieste doit rester courte et contribuer à une nécessaire déconnexion. Les experts ont également insisté sur le lien fort entre sommeil, humeur, productivité et santé mentale. Si sept heures demeurent la durée moyenne de référence, chacun possède son propre rythme. Les carences de sommeil peuvent contribuer à des burn-out, tandis que les rêves, souvent chargés émotionnellement, participent à la résolution des préoccupations quotidiennes. Enfin, la psychologue Amandine Caulle compare le sommeil à la partie émergée d’un iceberg : souvent, un trouble du sommeil révèle un malaise plus profond, d’origine personnelle ou professionnelle, nécessitant une prise en charge globale. (Article du 20/11/2025 – Courrier Picard)


« L’ASMIS, ce n’est pas que les visites médicales »


L’Association santé et médecine interentreprises du département de la Somme (ASMIS) a ouvert les portes de son siège à Amiens le 20 novembre 2025, offrant l’occasion à sa codirectrice, Cécile Da Costa, et à son président, Guy Lammertyn, de rappeler l’étendue de ses missions. Contrairement à une idée répandue, l’ASMIS ne se limite pas aux visites médicales réglementaires. Elle joue un rôle majeur dans la prévention en milieu professionnel, en accompagnant les employeurs et en envoyant ses médecins directement dans les entreprises pour identifier les risques et élaborer des mesures de protection adaptées. Elle intervient également dans la prévention de la désinsertion professionnelle, afin d’éviter que des salariés fragilisés ne se retrouvent durablement éloignés de l’emploi. Au total, l’association couvre près de 135 000 salariés dans tout le département. L’ASMIS dispose de quinze centres, appuyés par une équipe de 140 collaborateurs, comprenant notamment 24 médecins, 27 infirmiers, mais aussi des intervenants spécialisés en risques professionnels, toxicologues, psychologues et assistants en santé au travail. Toutes les entreprises de la Somme ont l’obligation d’adhérer à l’association, bénéficiant ainsi d’une équipe dédiée composée d’un médecin et d’un infirmier chargés, entre autres, d’aider à la rédaction du Document unique d’évaluation des risques professionnels, outil central pour définir des plans d’action adaptés. L’ASMIS intervient aussi sur des problématiques d’ergonomie et accompagne tous les secteurs d’activité, quelles que soient leur taille ou leurs spécificités. Les travailleurs non salariés auront prochainement accès à une offre sur mesure, reposant sur un autodiagnostic de santé permettant d’identifier, par exemple, des signes d’épuisement professionnel et de proposer un accompagnement. Parmi les projets à venir, l’association prévoit de réorganiser ses centres, en réduisant leur nombre tout en les adaptant à de nouvelles actions de sensibilisation. Pour les salariés, le développement du portail numérique se poursuit, afin de faciliter l’accès aux outils de prévention et aux convocations médicales. Enfin, un forum « Cancer et travail » sera organisé le 5 décembre, illustrant l’engagement de l’ASMIS dans une prévention toujours plus large. (Article du 21/11/2025 – Courrier Picard)

REGION

Muriel Pénicaud : « L’égalité réelle ne se décrète pas »

Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail (2017-2020), aujourd’hui photographe, autrice, conférencière et mécène, était l’invitée du premier forum « Femmes et industrie » à Friville-Escarbotin. Toujours engagée dans les enjeux liés au travail et à l’entreprise, elle revient sur plusieurs sujets majeurs : égalité professionnelle, apprentissage, transformation des compétences et révolution technologique. Elle rappelle que l’index d’égalité professionnelle, créé lorsqu’elle était ministre, a profondément modifié les pratiques des entreprises de plus de 50 salariés en les contraignant à publier leurs résultats. La transparence constitue, selon elle, un levier déterminant pour transformer les organisations. Toutefois, l’égalité réelle reste à construire : le plafond de verre perdure, les biais inconscients demeurent, et l’accès des femmes aux responsabilités reste insuffisant. Elle insiste sur la nécessité de revoir les critères de promotion, d’encourager la parentalité partagée, et de développer réseaux et mentorat. Elle attend également beaucoup de la future directive européenne renforçant la transparence des rémunérations. Concernant la formation professionnelle, Muriel Pénicaud alerte sur un « détricotage » progressif de la réforme de 2018, qui avait permis à l’apprentissage d’atteindre des niveaux historiques. Le Compte Personnel de Formation a offert à huit millions d’actifs un accès direct à la formation, une avancée qu’elle juge essentielle. Elle critique les restrictions budgétaires récentes, estimant qu’elles fragilisent cette dynamique et rappellant que les compétences représentent l’un des meilleurs investissements pour un pays, alors que la France recule dans les classements internationaux. Dans sa bande dessinée Travailler demain, elle aborde l’ampleur de la révolution portée par l’intelligence artificielle, la transition écologique, le vieillissement démographique et la mutation du rapport au travail. Elle souligne que la durée de vie des compétences s’est drastiquement réduite et que la majorité des métiers futurs n’existe pas encore. Apprendre en continu deviendra indispensable pour garantir liberté et protection. Attachée à la Picardie, où Le Crotoy est son refuge, elle se réjouit que la région accueille Miss France, tout en rappelant que la valeur des femmes dépasse leur apparence et mérite d’être reconnue dans toutes ses dimensions. (Article du 20/11/2025 – Courrier Picard)