La revue de presse

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

DU 30/08/2025 au 05/09/2025

ACTUALITES ENTREPRISES

SGD Pharma achète le groupe italien Alphial Srl

Le groupe SGD Pharma, spécialiste mondial de l’emballage pharmaceutique en verre et implanté notamment à Saint-Quentin-Lamotte (Somme), a annoncé le 28 août 2025 l’acquisition du groupe italien Alphial Srl. Cette société, basée en Italie et détenue jusqu’ici par le fonds d’investissement Entangled Capital, fabrique des flacons, des ampoules et des produits « prêt à l’emploi » en verre étiré. Alphial emploie plus de 220 collaborateurs répartis sur quatre sites de production italiens.

Pour SGD Pharma, cette opération est présentée comme une étape stratégique majeure. Elle vise à renforcer ses capacités industrielles, élargir son portefeuille de solutions et consolider sa présence sur le marché européen. Le directeur général, Olivier Rousseau, souligne que l’intégration d’Alphial permettra d’offrir un service élargi et de meilleure qualité aux clients du groupe. Du côté d’Alphial, son directeur général Valerio Marchi estime que ce rapprochement favorisera le développement de l’entreprise et l’amélioration de son offre.

Cette acquisition s’inscrit dans une stratégie de croissance globale engagée par SGD Pharma depuis plusieurs années. En 2023, le groupe avait déjà annoncé la création d’une joint-venture avec Corning en Inde, destinée à établir un site de production de tubes en verre près de Vemula. Ce projet visait à sécuriser la chaîne d’approvisionnement, réduire l’empreinte carbone et garantir une meilleure maîtrise de la qualité. Le site indien est aujourd’hui sur le point d’entrer en production.

Avec Alphial, SGD Pharma poursuit donc son déploiement international, combinant une présence renforcée en Europe et une implantation consolidée en Asie. L’opération reste toutefois soumise à l’approbation des autorités italiennes dans le cadre du contrôle des investissements étrangers.

Fondée il y a plus d’un siècle, SGD Pharma est un acteur de référence du verre moulé et tubulaire pour le conditionnement pharmaceutique, avec environ 300 salariés à Saint-Quentin-Lamotte. (Article du 01/09/2025 – Courrier Picard)

Prizz veut développer la fibre optique à très haut débit en France

Prizz, opérateur d’infrastructures fibre optique basé à Fouilloy (Somme), poursuit son développement national grâce à un important financement de 42 millions d’euros. Filiale d’Infra Corp, l’entreprise est spécialisée dans l’exploitation et la commercialisation de réseaux de fibre à très haut débit exclusivement destinés aux professionnels. Elle fournit déjà ses services à 55 clients via 5 200 connexions de bureaux et gère plus de 11 000 km de câbles à travers la France. Une vingtaine de nouveaux contrats sont également en cours de signature.

Prizz revendique une couverture de près de 50 % du PIB français, capable de répondre aussi bien aux besoins d’un architecte indépendant qu’à ceux de multinationales. L’entreprise garantit une maintenance rapide avec une intervention en moins de quatre heures en cas d’incident. La demande croît fortement depuis la crise sanitaire, marquée par la généralisation de la visioconférence, l’intégration du cloud et, plus récemment, par l’essor de l’intelligence artificielle et des data centers nécessitant des débits massifs et stables.

Le financement, finalisé en juin auprès d’un pool bancaire comprenant LCL, CIC Nord-Ouest et deux caisses régionales du Crédit Agricole (Brie Picardie et Normandie Seine), doit permettre à Prizz de renforcer son maillage, même si les projets précis restent à dévoiler.

Cette levée s’inscrit dans une stratégie de croissance externe déjà bien entamée : Prizz a multiplié les acquisitions de réseaux régionaux. Elle a notamment racheté le réseau de l’Epari (Établissement Public pour les Autoroutes Rhodaniennes de l’Information) pour 50 millions d’euros, couvrant désormais 100 % des entreprises du Rhône. L’entreprise a également acquis Infralis dans le Grand Est, Soon THD dans le Sud, et Leonix en Île-de-France.

Infra Corp, maison-mère de Prizz, a réalisé 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Le groupe, qui emploie 400 salariés, possède aussi Marron TP, une société de BTP basée à Laon (Aisne). (Article du 01/09/2025 – Courrier Picard)

La deuxième édition de Visite ma boîte organisée les 14 et 15 novembre

La deuxième édition de l’opération “Visite ma boîte” se déroulera les 14 et 15 novembre 2025 en Picardie. Organisée par le groupe de presse Rossel (Courrier picard, La Voix du Nord, L’Union, L’Aisne Nouvelle, Paris-Normandie), cette initiative vise à promouvoir le tourisme économique et industriel en ouvrant les portes des entreprises au grand public.

Ce concept, en plein essor, séduit de plus en plus en France : en 2024, 22 millions de visiteurs ont franchi les portes de 4 000 entreprises, soit une hausse de 30 % en cinq ans. L’objectif est double : faire découvrir au grand public les savoir-faire et innovations, mais aussi valoriser les salariés, les métiers et les outils de production.

La première édition picarde, organisée en octobre 2024, avait permis à environ 650 visiteurs de découvrir 12 entreprises locales. Dans le Nord-Pas-de-Calais, ce sont 16 entreprises qui avaient ouvert leurs portes à près de 1 000 personnes. En incluant la Normandie et le Grand Est, ce sont au total 55 entreprises et plus de 7 000 visiteurs qui avaient pris part à l’événement.

Le public était varié : lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, familles de salariés et curieux souhaitant mieux comprendre l’activité des entreprises de leur territoire.

Les entreprises participantes illustraient la diversité économique régionale : Isagri (logiciels de gestion pour le monde agricole, Beauvais-Tillé), la Conserverie Saint-Christophe (produits artisanaux du terroir à Argoules), la Manufacture française du cuir (Abbeville), le semencier KWS France (Roye), ou encore OPmobility, spécialiste de la mobilité durable (Amiens). Le Courrier picard avait également ouvert son siège pour dévoiler les coulisses de la fabrication de l’information.

Forte de ce succès, la deuxième édition de “Visite ma boîte” entend élargir encore le nombre d’entreprises participantes et de visiteurs, contribuant à rapprocher le monde économique de la société civile. (Article du 01/09/2025 – Courrier Picard)

Ce que Tiamat doit éclaircir sur son projet de gigafactory à Boves

Tiamat, entreprise pionnière dans les batteries sodium-ion, projette d’implanter une gigafactory sur 30 hectares de la ZAC Jules-Verne à Boves (près d’Amiens). Ce projet industriel, en préparation depuis 2017, avance dans son processus réglementaire après la concertation publique organisée entre avril et juin 2025 par la Commission nationale du débat public (CNDP).

Le bilan publié fin juillet met en avant plusieurs points qui nécessitent des éclaircissements avant l’ouverture de l’enquête publique prévue en 2026. La concertation portait sur deux lignes industrielles, distinctes de la ligne pilote déjà autorisée. Elle a mobilisé environ 400 participants à travers réunions publiques, débats, interventions scolaires et rencontres institutionnelles, tandis que le site internet dédié a recueilli 1 100 connexions et une dizaine de questions. Cinq contributions écrites ont également été déposées par des acteurs locaux : mairie de Boves, Région, conseil de développement du Grand Amiénois, élus écologistes (EELV) et l’association PATAT, opposée à l’artificialisation des sols.

Les garantes de la CNDP, Joana Janiw et Anne-Marie Royal, soulignent plusieurs points d’attention. Tiamat devra clarifier la distinction entre la ligne pilote et les futures lignes industrielles afin de justifier les procédures administratives séparées. Les préoccupations majeures portent aussi sur les impacts environnementaux et logistiques, notamment le trafic routier généré par l’usine, qui s’ajoutera à celui du site voisin d’Amazon. Les recommandations insistent sur la nécessité d’un plan global de mobilité incluant régulation des flux de camions, organisation des horaires, amélioration des transports collectifs et développement de solutions de mobilité douce pour les salariés. Des demandes portent également sur la transparence concernant les risques, les pollutions potentielles et les aménagements prévus pour les riverains.

Enfin, les garantes appellent Tiamat à renforcer son dialogue avec les institutions locales et à poursuivre la concertation jusqu’à l’enquête publique, estimant que la première phase a laissé des attentes en suspens. (Article du 01/09/2025 – Courrier Picard)

Ehpad Les Évoissons : trois bâtiments en plus, de plus grandes chambres pour chacun

L’Ehpad Les Évoissons, à Poix-de-Picardie, s’apprête à entrer dans une vaste phase de travaux, inscrite dans le « plan d’humanisation et de modernisation » des établissements de Poix, Oisemont et Airaines. L’objectif est clair : améliorer les conditions de vie des résidents et de travail des soignants, tout en luttant contre les situations de maltraitance parfois liées à des locaux vétustes.

Actuellement, 200 des 260 chambres réparties sur les trois sites sont jugées obsolètes. Les rénovations, déjà entamées à Oisemont avec l’ouverture de 42 nouveaux lits en septembre 2024, visent à offrir à terme des chambres de 20 m², toutes équipées d’une douche individuelle. Ce changement marque la fin des salles de bain collectives et garantit plus de confort, de dignité et de sécurité.

Le chantier de Poix-de-Picardie, qui concerne l’Ehpad Les Évoissons construit en 1976, constitue une étape clé. Trois extensions y seront érigées, permettant la création de 56 lits supplémentaires, avant réaménagement global. À terme, la capacité totale restera de 260 chambres : 100 à Poix, 80 à Airaines et 80 à Oisemont. Les nouvelles infrastructures incluront également des espaces dédiés aux familles, des équipements de sécurité renforcés et un parking, rendu possible par la démolition d’un bâtiment rue Maurice Bécart.

Le projet mobilise fortement l’Établissement public intercommunal de santé du Sud-Ouest Somme (Epissos), dont dépend l’Ehpad. Cet organisme, premier établissement médico-social public des Hauts-de-France, emploie un millier de salariés et dispose d’un budget de 60 millions d’euros.

Les travaux à Poix devraient débuter en décembre 2024. Leur durée est estimée à 42 mois, mais pourrait être réduite à deux ans si plusieurs chantiers se déroulent en parallèle. Le coût total avoisinera les 8 millions d’euros, financés en partie par l’ARS et le Département. La modernisation complète des trois Ehpad ne sera toutefois finalisée qu’en 2032. (Article du 03/09/2025 – Courrier Picard)

DÉPART

Montdidier Le sous-préfet sur le départ

Le sous-préfet de Montdidier, Silvère Say, quittera prochainement ses fonctions pour rejoindre la préfecture du Jura. Sa nomination en tant que secrétaire général de la préfecture du Jura et sous-préfet de Lons-le-Saunier a été officialisée par décret présidentiel publié le 28 août 2025 au Journal Officiel. Ce nouveau poste, prévu pour une durée initiale de trois ans, marque la fin de son mandat débuté le 16 janvier 2023 à Montdidier.

Âgé de 43 ans, Silvère Say s’était distingué par son engagement auprès des élus locaux et par son rôle actif dans plusieurs dossiers structurants. Il avait notamment contribué à la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre l’artificialisation des sols, enjeu majeur pour le territoire confronté aux contraintes du dispositif ZAN (zéro artificialisation nette). Son accompagnement des collectivités dans ces démarches complexes avait été salué par de nombreux responsables locaux.

Son départ, attendu pour la fin septembre 2025, suscite déjà des regrets parmi les élus. Plusieurs d’entre eux ont tenu à souligner son sens de l’écoute, sa disponibilité et son implication dans les projets locaux. Lors de l’inauguration des ateliers municipaux de Moreuil, le samedi 30 août, le maire Dominique Lamotte a mis en avant son attachement à la dynamique des « petites villes de demain », programme national de revitalisation des communes.

Apprécié pour sa proximité avec le terrain, Silvère Say laisse donc une empreinte positive dans l’arrondissement de Montdidier après près de deux ans d’action. Pour l’heure, le nom de son successeur n’a pas encore été communiqué.

Son arrivée dans le Jura constituera une nouvelle étape dans sa carrière de haut fonctionnaire, où il sera chargé de seconder le préfet et de coordonner les services de l’État à l’échelle départementale. (Article du 01/09/2025 – Courrier Picard)