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Découvrez l'actualité emploi formation de ce mois-ci avec notamment un zoom sur les besoins en recrutement de cadre en HDF réalisé par l'APEC

POINT EMPLOI
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi, a présenté un état des lieux des projets en cours lors d'un rendez-vous organisé par l'Ajis le 3 avril 2025. Voici les principaux points abordés :
Liste des métiers en tension
- Une liste permettant de régulariser certains travailleurs en situation irrégulière sera publiée avant la fin avril. La ministre a insisté sur l'importance de la concertation régionale pour finaliser cette liste, en réponse aux besoins de main-d'œuvre.
Transparence salariale
- Le projet de loi transposant la directive européenne sur la transparence des salaires sera prêt en septembre 2025, avec des débats parlementaires prévus à l’automne. Cette réforme vise à réduire les écarts de rémunération, notamment entre hommes et femmes, et à instaurer des obligations pour les employeurs. Cependant, des questions restent ouvertes, telles que les seuils d'effectifs concernés et les sanctions en cas de non-respect.
Santé au travail
- La concertation sur la santé et les conditions de travail, initialement prévue pour mars, est reportée jusqu’en juin après le conclave sur les retraites. Malgré ce retard, la ministre considère ces discussions comme essentielles et prévoit un colloque le 28 mai.
Reconversion professionnelle
-Les négociations sur la simplification des dispositifs de reconversion professionnelle débuteront prochainement. Astrid Panosyan-Bouvet critique les mécanismes actuels (PTP, Pro-A, Transco) pour leur complexité et inefficacité. Elle envisage une fusion partielle pour simplifier ces outils.
Retraites
Concernant les retraites, la ministre se montre prudente et laisse les partenaires sociaux trouver des compromis. Elle estime que les discussions actuelles pourraient ouvrir un débat plus large sur le financement de la sécurité sociale.
En résumé: Astrid Panosyan-Bouvet met l'accent sur des réformes structurantes touchant divers aspects du travail : transparence salariale, reconversion professionnelle, santé au travail et retraites. Elle émet le souhait de privilégier une approche collaborative avec les partenaires sociaux pour avancer sur ces dossiers.
"Avoir recours à un prestataire, c'est deux fois plus cher" (Thibaut Guilluy, France Travail).
Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail, a été audité par une commission d'enquête sénatoriale sur les missions des agences, opérateurs et organismes consultatifs de l'État. Cette commission, initiée par le groupe Les Républicains en février 2025, vise à évaluer l'efficacité et les coûts des structures publiques.
Principaux points abordés :
1. Critiques sur le recours aux prestataires :
- France Travail est régulièrement critiqué pour sa sous-traitance croissante. Entre 2019 et 2023, les budgets externalisés ont augmenté de 71,9 %, atteignant 537,4 millions d'euros.
- Thibaut Guilluy défend ce choix en expliquant que la sous-traitance est utilisée pour pallier des besoins spécifiques ou des manques de capacité interne (expertise ou volume important). Cependant, il reconnaît que le coût unitaire est deux fois plus élevé qu'un poste interne (90 000 à 100 000 euros contre 50 000 euros).
2. Plan d'efficience et gestion des effectifs :
- Malgré les critiques sur l'augmentation des effectifs, Guilluy insiste sur leur nécessité pour accomplir les nouvelles missions liées à la loi "Plein-emploi". Cette loi impose l'inscription de tous les demandeurs d'emploi, y compris les allocataires du RSA.
- Le "plan d'efficience" prévoit le redéploiement de 3 700 ETP (équivalents temps plein) grâce à des gains de productivité, l'utilisation de l'IA et une simplification administrative.
3. Renforcement des contrôles :
- France Travail doit tripler le nombre de contrôles de recherche d'emploi d'ici 2027 pour garantir l'activité des demandeurs et améliorer l'accompagnement. Des mesures plus strictes sont également envisagées contre les abus liés aux ruptures conventionnelles.
4. Collaboration et outils partagés :
- Guilluy rejette l'idée de fusionner toutes les structures liées à l'emploi mais soutient une meilleure organisation et collaboration entre elles (France Travail, Cap emploi, missions locales).
- Un système d'information partagé est prévu pour 2026 afin de faciliter cette coopération.
5. Nouveaux indicateurs et tableau de bord :
- Depuis janvier 2025, les indicateurs évaluant France Travail incluent la couverture des entreprises et des personnes sans emploi.
- Un tableau de bord accessible aux bassins de vie fournit des données sur le chômage local et les actions menées.
6. Budget formation en baisse :
- Bien que la subvention générale soit stable en 2025, les financements spécifiques diminuent fortement, notamment ceux du Plan d'investissement dans les compétences (PIC). Guilluy alerte sur les risques liés à ces réductions pour les populations vulnérables (seniors, handicapés).
En conclusion, Thibaut Guilluy défend la stratégie actuelle de France Travail tout en reconnaissant certains défis liés aux coûts élevés des prestations externalisées, à la gestion des effectifs et aux réductions budgétaires. Il souligne l'importance d'une organisation collaborative et efficace pour répondre aux missions croissantes du service public de l'emploi.
69 % des salariés sont satisfaits de leur emploi, mais ont des attentes sur le salaire et la flexibilité.
Publiée le 2 avril 2025, la cinquième édition de l’enquête "Ce que veulent les candidats" de Robert Half observe un marché du travail plus stable, avec 69 % des professionnels satisfaits de leur poste et seulement 10 % en recherche active d’emploi. Toutefois, 32 % restent à l’écoute de nouvelles opportunités, alors que près de la moitié (48 %) n’a reçu aucune sollicitation de recruteurs au cours des trois derniers mois.
Les attentes des actifs se concentrent sur trois axes majeurs.
D’abord, la rémunération : 51 % des sondés changeraient d’entreprise pour une augmentation de salaire, et 31 % pour un manque de perspectives.
Ensuite, la flexibilité : 34 % la jugent essentielle pour rester dans une entreprise, et 24 % quitteraient leur poste si le télétravail était supprimé.
Enfin, la transparence salariale devient un critère clé : 48 % des candidats refuseraient une offre d’emploi sans indication de salaire (+7 points par rapport à 2024), et 49 % discutent désormais de leur rémunération avec leurs collègues.
Le projet de loi d’adaptation au droit de l’Union européenne est définitivement adopté.
Le texte traite de l'adoption définitive d'une loi visant à transposer la directive européenne 2021/1883, qui simplifie et assouplit les conditions d'accès à la carte bleue européenne pour les travailleurs étrangers hautement qualifiés. Voici les principaux points :
Simplification de l'accès à la carte bleue européenne
- La durée minimale d'emploi hautement qualifié requise pour solliciter la carte passe de un an à six mois.
- La carte de séjour pluriannuelle « talent – carte bleue européenne » sera accordée pour la durée du contrat de travail, dans une limite de quatre ans, mais seulement si le contrat est d'au moins deux ans. Si le contrat est inférieur à deux ans, le titre sera délivré pour une durée maximale de deux ans, augmentée de trois mois par rapport à la durée du contrat.
- Le seuil de rémunération nécessaire reste fixé à au moins 1,5 fois le salaire annuel brut moyen.
Facilitation de la mobilité et installation durable
- Les conditions de mobilité intracommunautaire sont assouplies : un étranger pourra obtenir une carte bleue en France après avoir séjourné dans un autre État membre pendant un an (au lieu de 18 mois), et ce délai sera réduit à six mois pour une deuxième mobilité au sein de l'UE.
- Les conditions pour obtenir une carte de résident longue durée (10 ans) sont également simplifiées. Les détenteurs d'une carte bleue européenne pourront y prétendre après deux ans de détention et trois ans de séjour régulier en France ou dans un autre État membre, sans obligation des cinq années précédentes.
Renouvellement automatique
- Un nouveau cas de renouvellement automatique est introduit pour les titulaires du titre « passeport talent (famille) » ayant résidé cinq années consécutives dans différents États membres, dont deux en France.
Cette loi vise à rendre la France plus attractive pour les talents étrangers et à promouvoir leur intégration durable dans l'Union européenne.
POINT EDUCATION
Education et monde du travail
Cette étude de Vers le Haut décrypte les bouleversements du travail et de l’éducation, et questionne la course effrénée aux diplômes. Elle s’adresse aux jeunes en mal d’orientation, aux employeurs, aux enseignants, parents et autres éducateurs, aux professionnels des relations écoles-entreprises et aux politiques, philosophes et réformateurs ! Elle défend une école plus connectée au réel, qui valorise l’initiative, la diversité des parcours et redonne tout son sens au travail.
Accès à l'étude
Apprentissage
Les chiffres montrent pour la première fois une baisse des entrées en apprentissage en janvier depuis janvier 2019. Ceci est peut-être dû à l’incertitude liée aux aides et à l’attente des entreprises pour le recrutement d’apprentis.
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