La Revue de Presse
Vendredi 28 NovACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE
ACTUALITES ENTREPRISES
Tereos investit 62 millions d’euros dans un nouveau moulin
Fortement endommagé par un incendie en novembre 2023, le moulin de l’amidonnerie Tereos de Mesnil-Saint-Nicaise, près de Nesle dans la Somme, a été entièrement reconstruit après deux années de travaux mêlant démolition et reconstruction. L’entreprise a investi 62 millions d’euros dans ce projet, dont 42,5 millions pour le nouveau moulin lui-même. La production a officiellement redémarré fin octobre 2025, et l’inauguration a eu lieu le 20 novembre en présence des dirigeants du groupe. Le nouveau moulin, doté de trois lignes de broyage, affiche une capacité quotidienne de transformation de 880 tonnes de blé, soit l’équivalent de 300 hectares. Cette matière première est intégralement d’origine régionale : Tereos s’approvisionne dans un rayon de 150 km par camion et complète ses flux par des livraisons ferroviaires depuis la Marne. Cette stratégie territoriale s’inscrit dans la volonté de renforcer la valorisation du blé régional et la souveraineté agricole française. Grâce à cette reconstruction, le site devient l’un des moulins les plus modernes et performants d’Europe. Il permet une meilleure valorisation des grains et consolide la position de Tereos parmi les principaux transformateurs de céréales français. Le projet s’inscrit aussi dans une dynamique de décarbonation : la consommation électrique du moulin a été réduite de 50 %, contribuant à la poursuite des efforts du groupe qui a déjà diminué ses émissions industrielles de 27 % entre 2018 et 2022. Le moulin conserve trois lignes de broyage, avec la possibilité d’en ajouter une quatrième pour atteindre, à terme, un million de tonnes de blé transformé par an. Chaque ligne traite 37 tonnes de blé par heure pour produire 30 tonnes de farine. Sur les 800 000 tonnes annuelles actuellement transformées à Nesle, 60 % sont destinées à la production de sirop de glucose, 10 à 15 % à des protéines alimentaires, 10 % à de l’alcool pour l’industrie pharmaceutique, cosmétique et les spiritueux, et le reste à la nutrition animale. Le blé régional est ainsi valorisé à 99,5 %. (Article du 24/11/2025 – Courrier Picard)
REGION
La Région veut créer le 1 er centre français de l’économie circulaire
Le Conseil régional des Hauts-de-France a adopté à l’unanimité une délibération ambitieuse visant à positionner la région comme un leader national et européen de l’industrie circulaire. Lors de la séance plénière du 20 novembre à Lille, le président Xavier Bertrand a réaffirmé la volonté régionale de transformer en profondeur l’économie locale, en passant de projets expérimentaux à un déploiement industriel massif. L’objectif est double : renforcer la durabilité des filières tout en créant de nouveaux emplois et de la valeur sur le territoire. Portée par le conseiller régional André Genelle, cette stratégie s’inscrit dans la continuité de la feuille de route adoptée en 2020, destinée à soutenir l’émergence d’entreprises innovantes dans l’économie sociale et solidaire, un secteur représentant près de 18 % de l’activité économique nationale. Le nouveau plan repose sur sept propositions concrètes visant l’industrialisation de la ressourcerie et du recyclage, couvrant des domaines tels que le plastique, le textile ou encore les batteries. Parmi les actions phares figure la création de dix giga-ressourceries-recycleries, de vastes plateformes destinées à la collecte, au tri, au traitement et à la valorisation de produits et matériaux. Le projet prévoit également l’ouverture du premier centre commercial du réemploi en France, un espace de plus de 6 000 m² regroupant des offres d’ameublement, de bricolage ou de décoration, accompagné d’un centre de formation et d’un atelier de type Repair’Café. La localisation exacte de ces futurs sites n’a pas encore été dévoilée : elle sera déterminée par deux appels à manifestation d’intérêt, afin d’assurer un maillage équilibré du territoire, du Nord jusqu’au sud de l’Aisne. Pour mener à bien cette vaste stratégie, la Région mobilise un budget de 250 millions d’euros sur trois ans, confirmant son engagement à développer une véritable industrie circulaire à grande échelle. (Article du 24/11/2025 – Courrier Picard)
Avant le chantier du grand canal Seine-Nord, les premières mares creusées dans la Somme
Les travaux d’aménagement écologique menés à Étricourt-Manancourt, dans la Somme, ont débuté à la mi-octobre et se poursuivront jusqu’en mars 2026. À un kilomètre au nord du village, sur une parcelle de 5 000 m² située en bordure de la D43 et proche du Pas-de-Calais, un important chantier est en cours pour créer cinq mares de 100 m² chacune, profondes d’un mètre, ainsi qu’une roselière. Cet ensemble constituera une zone humide destinée à compenser les perturbations écologiques provoquées par la construction du futur canal Seine-Nord-Europe. Selon la Société du canal Seine-Nord-Europe (SCSNE), ces aménagements offriront des habitats de substitution pour la faune et la flore locales, notamment pour les batraciens tels que grenouilles, crapauds et tritons. Avant d’entamer le creusement, plusieurs bâtiments désaffectés — pigeonnier, garage, chalet de chasse et ancienne gare — ont été démolis afin de nettoyer le site racheté par la SCSNE. Le maire d’Étricourt-Manancourt, Jean-Pierre Coquette, indique que ces travaux n’ont pour l’instant aucune incidence sur la commune, même si la circulation deviendra plus difficile avec l’installation de la fibre prévue fin novembre. Située en fond de vallée, la zone humide collectera les eaux de pluie venues d’Ytres. Le surplus alimentera un fossé drainant avant de rejoindre le canal du Nord, situé à quelques centaines de mètres. Lorsque ce dernier sera comblé, les eaux de source et celles issues de son lit contribueront à réalimenter la Tortille, un ancien cours d’eau renaturé dont les méandres seront redessinés sur près de cinq kilomètres. L’objectif est de redonner vie à ce ruisseau avant qu’il ne regagne Moislains. En cas de crue, une canalisation de décharge est prévue, la Tortille passant sous le futur canal. Pour garantir l’étanchéité des mares, deux couches de bentonite sont posées au fond. Après l’achèvement du chantier en 2026, une année sera consacrée à l’évolution naturelle du site, afin qu’il soit pleinement fonctionnel au printemps 2027, lors du transfert des espèces. Le maire s’interroge toutefois sur le risque d’assèchement estival. La SCSNE le rassure : ces mares, temporaires par nature, se remplissent en hiver et restent favorables à une végétation rare. Le projet renoue ainsi avec l’ancienne mare du village, comblée il y a quarante ans, et participe à la renaissance écologique de la Tortille. (Article du 22/11/2025 – Courrier Picard)
Le Réseau Canopé (encore) sur la sellette à Amiens
L’inquiétude grandit au sein du Réseau Canopé, opérateur public chargé de la formation continue et initiale des enseignants. Quatre ans après une menace de démantèlement finalement écartée grâce à la reconnaissance de son rôle pendant la crise sanitaire, l’établissement est à nouveau fragilisé par le projet de loi de finances 2026. Celui-ci prévoit en effet la suppression de 142 équivalents temps plein travaillés (ETPT) dans les opérateurs publics de l’Éducation nationale, dont 111 pour le seul Réseau Canopé, soit près de 10 % de ses effectifs — environ 300 personnes. Cette annonce a créé un choc d’autant plus grand qu’elle contrevient, selon les représentants du personnel, aux engagements négociés avec le précédent ministère. Depuis 2020, Canopé avait pourtant engagé une profonde transformation : passer d’un producteur de ressources pédagogiques à un organisme de formation à part entière. Les équipes se sont adaptées pour accompagner les enseignants sur des enjeux contemporains tels que l’intégration de l’intelligence artificielle, la maîtrise des outils numériques, la gestion des écrans, l’éducation à l’esprit critique ou encore la laïcité. Pour Aurélie Dulin, secrétaire adjointe CGT-Réseau Canopé à Amiens, ce repositionnement, désormais pleinement opérationnel, démontre la capacité de l’établissement à répondre aux besoins de terrain. La perspective de suppressions massives provoque ainsi un sentiment de « trahison » chez des salariés qui se sont mobilisés pour réussir cette mutation. Les inquiétudes portent également sur l’avenir même de l’opérateur : il lui serait demandé de compenser la baisse des financements publics en développant des recettes commerciales, tout en maintenant la gratuité de l’accompagnement des enseignants. Une logique que les syndicats dénoncent comme une « marchandisation » contraire à la mission de service public de Canopé. Plusieurs débrayages ont déjà eu lieu, notamment à Chasseneuil-du-Poitou, et d’autres pourraient suivre, dont à Amiens. Les personnels entendent faire entendre leur voix lors de la journée de grève nationale interprofessionnelle du 2 décembre. (Article du 27/11/2025 – Courrier Picard)
Une voiturette rejoint la flotte du CHU Amiens-Picardie
L’Union des commerçants, artisans et prestataires de service de Camon (UCAPS) a témoigné, mercredi, de son engagement solidaire en remettant une voiture électrique au service de chirurgie de l’enfant du CHU Amiens-Picardie. Ce petit véhicule, décoré comme une voiture de police, viendra compléter la flotte déjà utilisée par le service pour accompagner les jeunes patients jusqu’aux salles d’intervention. Selon Sylvie Dubuisson Keller, cadre de santé, ce don arrive à point nommé : le parc actuel commence à vieillir et nécessitait d’être renouvelé. Elle souligne l’importance de ces véhicules, qui jouent un rôle essentiel dans la réduction de l’anxiété pré-opératoire. Grâce à eux, les enfants abordent leur intervention dans un état d’esprit plus serein, ce qui a également un effet apaisant sur leurs parents. En conséquence, l’usage d’une pré-médication anxiolytique a pu être éliminé des pratiques du service. Pour les patients les plus âgés, d’autres dispositifs sont déjà en place, notamment l’utilisation de casques de réalité virtuelle, qui offrent une alternative immersive destinée à détourner l’attention et favoriser le calme avant l’opération. Le financement de la voiture offerte ce mercredi provient de la tombola organisée par l’UCAPS lors de son marché de Noël 2025. Sophie Gambiez, présidente de l’association, explique que cette initiative caritative a rencontré un franc succès, permettant de financer intégralement le véhicule remis au CHU. L’UCAPS poursuit d’ailleurs ses actions solidaires et annonce que son prochain marché de Noël se tiendra samedi 20 décembre, de 10 h à 17 h, sur la place de la mairie de Camon. La tombola annuelle sera de nouveau organisée ; son gros lot sera cette fois un kart à pédales. L’association espère que les bénéfices dégagés permettront de financer un nouveau véhicule destiné au service de chirurgie pédiatrique du CHU, poursuivant ainsi une collaboration fondée sur la solidarité et l’amélioration du quotidien des jeunes patients. (Article du 28/11/2025 – Courrier Picard)
SANTE
Les pointures du pied à Amiens les 27 et 28 novembre 2025
Les chirurgiens français spécialisés dans la cheville et le pied se réunissent à Amiens les jeudi 27 et vendredi 28 novembre pour une session de formation continue, un événement salué par le professeur Olivier Jardé, chirurgien orthopédiste et traumatologue, comme une véritable reconnaissance pour la ville. Cette rencontre scientifique et pédagogique rassemble des praticiens venus de tout le pays et met en lumière les compétences locales ainsi que les infrastructures universitaires et hospitalières d’Amiens.La première journée, entièrement consacrée à l’étude anatomique et aux approches chirurgicales, se déroule au laboratoire d’anatomie de la faculté de médecine. Les travaux débutent à 14 heures avec une présentation du docteur Benoît Brunschweiler centrée sur les « voies classiques » utilisées en chirurgie du pied et de la cheville. À 15 heures, le professeur Matthieu Lalevée intervient sur la « pathologie du Lisfranc », une affection articulaire complexe nécessitant une expertise pointue tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. En fin d’après-midi, à partir de 16 h 30, le doyen et professeur Eric Havet, accompagné du docteur Brunschweiler et du professeur Jardé, approfondit l’« anatomie chirurgicale et fonctionnelle », un thème essentiel pour optimiser les techniques opératoires et prévenir les complications. Après cette séquence scientifique, les participants sont reçus à la mairie pour un accueil républicain, avant de découvrir le marché de Noël, moment convivial permettant d’associer échanges professionnels et valorisation du patrimoine local. La soirée se conclut par un dîner dans le quartier de Saint-Leu, réputé pour son charme et son ambiance chaleureuse. La seconde journée se déroule au sein du service d’orthopédie du CHU Amiens-Picardie et propose une approche plus clinique et pratique. Les intervenants se succèdent pour aborder des sujets variés : la radiologie en chirurgie du pied et de la cheville présentée par le docteur Bruno Bonnaire ; l’analyse de la marche exposée par le docteur Antoine Perrier ; l’examen clinique du pied détaillé par le professeur Olivier Jardé ; les principes de couverture développés par le docteur Assaf Nizar ; la problématique du pied creux expliquée par le docteur Thomas Amoyel ; et enfin la pathologie unguéale ainsi que les fractures péri-talaires, thèmes traités par le docteur Louis Rony. Cette formation, dense et multidisciplinaire, contribue à renforcer les compétences des chirurgiens et à promouvoir Amiens comme centre de référence dans ce domaine. (Article du 25/11/2025 – Courrier Picard)
EMPLOI
Onze supermarchés Auchan vont devenir Intermarché ou Netto en Picardie
La transformation en cours au sein de la grande distribution française marque une étape importante pour Auchan Retail. De nombreux supermarchés de l’enseigne vont désormais passer sous les couleurs d’Intermarché ou de Netto, tout en restant la propriété du groupe Auchan. En Picardie, cette réorganisation est particulièrement visible : dans la Somme, les magasins d’Amiens Pierre-Rollin, Corbie, Nesle, Rue et Villers-Bretonneux sont concernés. Dans l’Oise, les supermarchés de Breuil-le-Vert, Chantilly, Compiègne, Formerie et Longueil-Sainte-Marie changeront également d’enseigne. Enfin, dans l’Aisne, c’est l’établissement Schumann de Saint-Quentin qui basculera vers Intermarché. Les hypermarchés, en revanche, resteront sous bannière Auchan, tandis que les supermarchés deviendront des franchises opérées par le groupement Les Mousquetaires. Pour gérer cette transition, Auchan Retail prévoit de créer une entité juridique dédiée à l’exploitation des magasins concernés. Cette structure fonctionnera dans le cadre d’un contrat de franchise conclu avec Intermarché. Malgré le changement d’enseigne, les fonds de commerce et les biens immobiliers resteront la propriété d’Auchan, et l’ensemble du personnel continuera d’être salarié du groupe. Intermarché fournira pour sa part l’approvisionnement en marchandises, la politique commerciale, ainsi que le concept et les standards de ses magasins. Selon Guillaume Darrasse, directeur général d’Auchan Retail, ce modèle permet de combiner les atouts des deux enseignes. Thierry Cotillard, président des Mousquetaires, abonde dans ce sens, évoquant un dispositif « gagnant-gagnant ». Auchan bénéficiera du savoir-faire d’Intermarché dans le secteur du supermarché, tandis que Les Mousquetaires renforceront leur présence sur le marché français grâce à cette extension de réseau. Cette nouvelle collaboration s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre les deux groupes, amorcée en 2024. Elle fait notamment suite à une alliance stratégique dans le domaine des achats, traduisant une volonté commune de mutualiser les forces pour affronter un secteur de la distribution de plus en plus concurrentiel. (Article du 26/11/2025 – Courrier Picard)
Le changement d’enseigne du supermarché Auchan tombe très mal
À Pierre-Rollin, au sud-est d’Amiens, l’avenir du supermarché Auchan, élément central du projet de rénovation du quartier, suscite de vives inquiétudes. L’annonce que le magasin figure parmi les établissements susceptibles de passer sous enseigne Intermarché ou Netto si les autorités de la concurrence l’autorisent a ravivé les tensions. Depuis dix ans, les habitants attendent une transformation globale du secteur, dont la première étape repose sur la démolition puis la reconstruction du bâtiment actuel et de son parking sur dalle. En 2022, le groupe Auchan avait pourtant rassuré la population : vétuste, le supermarché devait être entièrement reconstruit et agrandi de 1 150 à 1 600 m², avec un plan financier validé. Mais depuis, le silence du groupe, conjugué aux difficultés économiques d’Auchan, alimente le doute. Pour Ingrid Detoisien, gérante du salon Coiff’in, l’incertitude devient intenable : tant que le parking n’est pas démoli, aucun autre chantier ne peut débuter, alors que tout le projet est étroitement imbriqué. L’emprise libérée par cette démolition doit accueillir le futur supermarché avant la construction d’un pôle de services publics comprenant une mairie de quartier et un bâtiment destiné aux commerçants. Selon le calendrier initial, ces étapes devaient s’enchaîner à partir de 2027. Le comité de quartier Plein Sud partage ces préoccupations. Son président, Didier Loncke, rappelle que le quartier dispose d’un potentiel de chalandise de 10 000 habitants sans concurrence immédiate, ce qui aurait dû motiver une avancée plus rapide du projet. Or, depuis les engagements d’Auchan en 2022, plus aucune information n’a été communiquée. Les travaux prévus pour 2026, notamment sur l’allée des Rencontres nord et la future place centrale, semblent désormais en suspens. Les récentes annonces posent une question cruciale : Netto ou Intermarché reprendraient-ils le projet d’agrandissement ? La Ville reconnaît elle-même être dans l’incertitude. L’adjointe au maire, Véronique Clech, dit avoir découvert la situation en même temps que les habitants et assure ne pas connaître les conséquences possibles pour l’opération de renouvellement urbain. Elle rappelle toutefois qu’une convention est toujours en vigueur avec Auchan. Une réunion avec les commerçants et le comité de quartier, maintenue malgré les interrogations, doit tenter d’apporter les premiers éléments de réponse. (Article du 27/11/2025 – Courrier Picard)
RETRAITE - CULTURE
Laurent Dréano quitte le vaisseau amiral du spectacle vivant
Après huit années à la tête de la Maison de la culture d’Amiens (MCA), Laurent Dréano prend sa retraite, salué chaleureusement lors d’une cérémonie organisée le 24 novembre 2025. Fidèle à son sens du partage, il est monté sur scène avec un orgue de barbarie pour interpréter un texte spécialement écrit pour l’occasion. Devant un public composé d’artistes, de responsables culturels et de quelques personnalités politiques, dont Martine Aubry, l’ancien directeur a reçu de nombreux hommages. Son parcours témoigne d’un engagement constant pour la culture : coordinateur de Lille 2004, directeur général des services de la Ville de Lille chargé de la culture jusqu’en 2012, puis conseiller au ministère de la Culture auprès d’Aurélie Filippetti, qui lui a adressé un message vidéo. La soirée a été ponctuée d’interventions d’artistes ayant collaboré avec lui, tels que Cédric Orain, Anne-Laure Liégois ou Stanislas Roquette. D’autres, comme Boris Charmatz ou Edward Perraut, ont envoyé des témoignages filmés. Tous ont souligné sa disponibilité, son sens de l’écoute et sa volonté d’accompagner la création. À la MCA, Laurent Dréano a cherché à en faire un lieu ouvert, accessible et fédérateur, incarné par le slogan « Ici chez vous ». Sous son impulsion, la saison du 60ᵉ anniversaire a connu un succès notable : le nombre d’adhérents est passé de 1 300 à près de 3 000. Il a également initié de nouveaux rendez-vous marquants, dont le Feminist Futures Festival, et renforcé le soutien aux artistes régionaux en collaboration avec Le Phénix de Valenciennes. Son successeur, Romaric Daurier, a salué un directeur capable de conjuguer exigence artistique, sens du collectif et attention à la fragilité des lieux culturels, rappelant que Dréano considérait le doute, la nuance et l’écoute comme des forces. Laurent Dréano reviendra en mars 2026 pour célébrer les 60 ans de l’institution : une déambulation pyrotechnique, un double concert réunissant Brad Mehldau, Christian McBride et Roberto Negro, une journée dédiée aux 40 ans de Label Bleu et une grande exposition sur l’histoire de la MCA marqueront l’événement. (Article du 26/11/2025 – Courrier Picard)