La Revue de Presse

Lundi 17 Nov

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

ACTUALITES ENTREPRISES

Tereos réduira la durée des contrats avec les planteurs de betteraves

Le groupe coopératif Tereos envisage de réduire la durée d’engagement de ses coopérateurs betteraviers de cinq à trois ans, à compter du 1er avril 2026, une décision qui sera soumise au vote lors de l’assemblée générale de juin 2026. Cette évolution vise à adapter le modèle coopératif aux nouvelles réalités agricoles et économiques rencontrées par les planteurs de betteraves. Depuis la fin des quotas sucriers en 2017, le monde agricole a connu de profondes mutations : volatilité des rendements, contraintes réglementaires accrues, dérèglement climatique et changement générationnel des exploitants. Les agriculteurs cherchent aujourd’hui davantage de souplesse et de réactivité face à des marchés instables. Conscient de ces transformations, Tereos souhaite offrir un cadre plus flexible à ses adhérents, tout en préservant la solidité du lien coopératif. Cette décision est rendue possible grâce à la restructuration industrielle engagée depuis 2023 et à la réduction de la dette du groupe, qui ont permis à Tereos de retrouver une situation financière solide et une meilleure compétitivité. Selon Gérard Clay, président du conseil d’administration, ce changement illustre la capacité de la coopérative à « évoluer avec son temps » et à répondre aux réalités agronomiques actuelles. De son côté, Olivier Leducq, directeur général, insiste sur la cohérence de cette évolution avec la performance économique et agricole du groupe. Du côté des producteurs, la mesure est bien accueillie. Fabien Hamot, président de la Confédération des planteurs de betteraves de la Somme, salue une réforme « attendue » qui répond à la demande de nombreux planteurs. Elle permettra d’ajuster plus facilement les choix d’assolement et de limiter les risques liés aux aléas de production, notamment ceux causés par la jaunisse virale, maladie favorisée par l’interdiction des néonicotinoïdes, qui avait entraîné en 2020 une chute moyenne de 28 % des rendements selon l’Inrae. (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)


Intuis, défenseur du Made in France, face à la concurrence asiatique


Le groupe Intuis, spécialiste français des chauffe-eau thermodynamiques, pompes à chaleur et chauffages électriques, réaffirme son engagement total en faveur du Made in France. Présent lors de la 13e édition du Salon du Made in France, organisé du 6 au 9 novembre 2025 à Paris, l’entreprise y a défendu sa stratégie industrielle exclusivement nationale. Membre de la certification Origine France Garantie, Intuis participe au salon depuis sa création, illustrant son attachement à une production locale et durable. L’entreprise compte six sites de production en France, dont trois en Picardie : à Feuquières-en-Vimeu (Somme), Esquennoy (Oise) et Laon (Aisne). Le groupe emploie plus de 1 000 salariés, dont 260 à Feuquières, et réalise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros, dont 30 % à l’export vers une vingtaine de pays. En 2024, Intuis avait accueilli Bruno Le Maire et Roland Lescure pour officialiser la création de la filière nationale de la pompe à chaleur, visant une production de 1,3 million d’unités d’ici 2027. Cette implantation exclusivement française constitue, selon Éric Baudry, directeur des affaires publiques, un gage de qualité et de traçabilité. L’entreprise affiche une certification Origine France Garantie pour 95 % de ses chauffages électriques, 100 % de ses chauffe-eau thermodynamiques et 60 % de ses pompes à chaleur, ces dernières dépendant encore de composants importés, notamment le compresseur produit en Europe de l’Est. Face à la concurrence asiatique (Panasonic, Daikin, Mitsubishi), Intuis mise sur la qualité, la durabilité et le service client comme atouts différenciants. Malgré un écart de prix de 15 % en faveur des produits asiatiques, lié au dumping chinois, la marque valorise la responsabilité du consommateur : acheter français, c’est soutenir l’emploi, le savoir-faire et le PIB national. Pour Intuis, le Made in France n’est pas qu’un choix économique, mais un engagement industriel et citoyen. (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)


Une appli amiénoise de détection de mines bientôt en Ukraine


La start-up amiénoise Arteka, fondée en 2020 et spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA) et l’imagerie multispectrale, s’impose aujourd’hui comme un acteur innovant dans le domaine de la défense. Après avoir débuté dans l’archéologie et la santé, l’entreprise s’oriente désormais vers la détection de mines, un enjeu crucial pour les zones de guerre. À l’origine, Arteka avait conçu une technologie destinée à repérer des vestiges archéologiques à l’aide de drones équipés de caméras multispectrales. Remarquée en 2021 par le ministère de la Défense pendant l’opération Barkhane, la société a été sollicitée pour tester son système sur un terrain militaire près d’Angers. Les essais furent concluants : le dispositif a détecté avec précision une mine enfouie. Bien qu’aucun contrat officiel n’ait encore été signé avec l’armée française, cette réussite a ouvert de nouvelles perspectives pour la jeune entreprise. Depuis, Arteka a perfectionné sa technologie grâce aux progrès de l’IA, donnant naissance au Détecteur d’Anomalies Portable (DAP), une application Android ou mobile capable de repérer des anomalies souterraines de manière autonome. La start-up maîtrise l’ensemble de la chaîne technologique : ses bases de données et modèles d’IA sont développés en interne, sans dépendance envers des data centers extérieurs. Cette autonomie lui vaut d’être référencée au niveau européen pour son innovation dans le déminage. En 2026, Arteka franchira une étape décisive grâce à un partenariat avec la société française Géomines, spécialisée dans le déminage. Sa technologie sera déployée en Ukraine, sur les zones touchées par la guerre, où la demande en solutions de détection rapide est forte. Parallèlement, l’entreprise collabore avec la Légion étrangère sur un projet de détecteur miniaturisé destiné à équiper les soldats. Pour son cofondateur Cyrille Chaidron, Arteka incarne une nouvelle génération d’entreprises françaises alliant innovation, souveraineté technologique et sécurité humaine. (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)


Huit entreprises des Hauts-de-France exposeront à l’Élysée


Les 15 et 16 novembre, l’Élysée accueillera la cinquième édition de la Grande exposition du Fabriqué en France, un événement initié par le président de la République en 2020 et ouvert au public. Cette manifestation vise à valoriser les entreprises, artisans et industriels engagés dans la fabrication française et à promouvoir la diversité des savoir-faire issus de l’ensemble des territoires. Au total, 123 produits seront présentés, représentant tous les secteurs de l’économie. Parmi eux : un fauteuil roulant en bois de Dordogne, un ballon dirigeable du Vaucluse, une navette ferroviaire de la Haute-Garonne ou encore une guitare électrique de l’Oise. Ces réalisations témoignent de la richesse de l’innovation et de la créativité industrielles françaises. Dix entreprises des Hauts-de-France, dont trois en Picardie, ont été sélectionnées pour cette édition :
- Klein Access System (Aisne) : couloir rapide d’accès Slimline ;
- PPG AC France (Somme) : peinture Ripolin déco ;
- De Leeuw Guitars (Oise) : guitare Nina Air en marqueterie de paille.

Parmi les autres participants régionaux figurent Peignage Dumortier, Groupe Theodore, Toyota Motor Manufacturing France, Cartonnerie Gondardennes et Intech Medical. Cette exposition, organisée une semaine après le Salon du Made in France à Paris, illustre la vitalité du savoir-faire industriel et artisanal français et l’importance croissante de la production locale dans l’économie nationale. (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)


Les industriels de Picardie interpellent les députés picards sur la fiscalité des entreprises


Alors que le débat sur le budget 2026 bat son plein à l’Assemblée nationale, l’UIMM Picardie alerte sur les conséquences d’une fiscalité accrue pour les entreprises. Thierry Baschet, président de l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie de Picardie, interpelle les députés picards pour les sensibiliser aux effets négatifs de ces mesures sur la réindustrialisation et la compétitivité nationale. Malgré des déclarations politiques favorables à la relance industrielle, Thierry Baschet déplore le manque d’actions concrètes et la vision à court terme qui, selon lui, fragilise la filière industrielle. Il souligne que le projet de budget prévoit plus de 10 milliards d’euros de nouveaux impôts et taxes sur les entreprises, après une hausse de plus de 13 milliards l’an dernier, alors que les défaillances d’entreprises atteignent un niveau record depuis 2009. L’industriel pointe également la concurrence internationale agressive et le carcan administratif et fiscal français, jugé « sans égal à l’international ». Il critique les mesures fiscales qui privilégient la capture de ressources immédiates au détriment d’économies structurelles et d’investissements de long terme. Face à cette situation, l’UIMM Picardie appelle les députés à préserver les leviers de développement industriel, afin de renforcer la compétitivité de la France et sa capacité à se redresser économiquement. Thierry Baschet conclut en exhortant : « Votez pour une industrie forte. Agissez pour que la France s’en sorte (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)


La future usine Tiamat prévoit déjà le recyclage de ses métaux


La start-up amiénoise Tiamat, spécialiste des batteries au sodium-ion, vient de conclure un partenariat stratégique avec l’entreprise lyonnaise Mecaware, experte dans la récupération et la valorisation des métaux issus des déchets de batteries. Ce rapprochement s’inscrit dans le cadre du projet NaCRe – pour Sodium, Circularité et Ressources –, un programme de recyclage spécifiquement adapté aux technologies sodium-ion. Ensemble, les deux entreprises ambitionnent de créer une filière entièrement intégrée, allant de la production des batteries jusqu’au traitement et au réemploi des rebuts, directement au sein de la future gigafactory de Tiamat. Cette usine, qui doit être implantée sur la zone d’activités Jules-Vernes à Boves, près d’Amiens, représente un investissement d’environ 500 millions d’euros, dont 38 % financés par des aides publiques. Les premières phases industrielles devraient débuter en 2027 avec la création de 400 emplois, pour atteindre environ 2 000 postes à l’horizon 2030. L’objectif est de lancer la production commerciale de batteries sodium-ion la même année. L’intérêt majeur de ce partenariat repose sur la complémentarité des deux start-up : Tiamat conçoit des batteries exemptes de lithium et de cobalt, tandis que Mecaware a développé une technologie capable d’extraire et de réutiliser les métaux contenus dans les rebuts de production, notamment le vanadium. Cette capacité de récupération permettrait de réinjecter ces matériaux dans de nouvelles batteries, réduisant ainsi l’impact environnemental global de la filière. Le PDG de Tiamat, Hervé Beuffe, insiste sur l’importance de cette approche circulaire pour améliorer la durabilité du secteur. Le projet NaCRe, dont le coût s’élève à 2,3 millions d’euros, bénéficie d’un soutien européen conséquent via le FEDER, à hauteur de 1,75 million d’euros. Ce financement doit permettre de développer un démonstrateur opérationnel d’ici 2026. À plus long terme, Mecaware estime qu’en 2030 la phase pilote pourra traiter 17 tonnes de métaux issus des déchets de batteries de Tiamat, posant ainsi les bases d’une véritable économie circulaire compétitive à l’échelle européenne. (Article du 14/11/2025 – Courrier Picard)


Uptec Energie : la vision d'un duo d'associés exigeants


Depuis 2021, Uptec Énergie, implantée à Boves près d’Amiens, s’est imposée comme un spécialiste régional de l’installation photovoltaïque pour les PME, les industriels, le tertiaire et les agriculteurs. Fondée par Maxence Bonduelle et Emmanuel Hot, l’entreprise a déjà réalisé plus de 300 installations dans les Hauts-de-France, qu’il s’agisse de toitures, d’ombrières ou d’installations au sol, couvrant des surfaces de 50 à 10 000 m². Les deux associés revendiquent une approche fondée sur la complémentarité, la transparence et une vision partagée, convaincus que leur modèle équilibré – un partenariat à 50/50 – constitue un moteur pour avancer dans un secteur en pleine mutation. L’idée d’Uptec est née d’un constat : le marché du photovoltaïque souffrait d’une grande hétérogénéité de pratiques, créant une véritable « jungle » pour les clients. Emmanuel Hot, lui-même ancien client, a voulu apporter clarté et conseil. L’entreprise accompagne ainsi ses clients à chaque étape : études de faisabilité, démarches administratives, déclarations préalables, aspects techniques et financement. Si Uptec a d’abord répondu à une forte demande des particuliers, elle se consacre désormais quasi exclusivement aux professionnels. L’entreprise, qui collabore avec une dizaine d’installateurs et divers partenaires (bureaux d’études, couvreurs, assureurs, banques), revendique aussi un ancrage local fort. Le duo envisage d’ailleurs de recruter en 2026 pour soutenir sa croissance. Pour Maxence Bonduelle, également co-président du CJD Amiens, la réussite repose autant sur la solidité de l’association que sur l’importance des réseaux professionnels. Les engagements d’Uptec au sein de structures comme le Medef, la CPME, Somme Business Club ou Business Time Club permettent de créer de la confiance, d’enrichir les relations professionnelles et de mieux faire connaître leur approche du photovoltaïque. Ces réseaux offrent un véritable soutien entre dirigeants confrontés aux mêmes incertitudes économiques, tout en donnant une visibilité essentielle à l’entreprise dans un secteur en constante évolution. (Article de novembre 2025 – Picardie La Gazette)

ORGANISATIONS PATRONALES

Le Medef, la CPME et l’U2P s’unissent dans les Hauts-de-France

Les trois organisations patronales interprofessionnelles des Hauts-de-France, que sont le Medef, la CPME et l’U2P, s’unissent afin de défendre les entreprises en créant le G3 Patronal Hauts-de-France. « Dans un contexte d’incertitude politique et d’une situation socio-économique dégradée, le Medef, la CPME et l’U2P partagent un constat commun : celui de la nécessité d’une action coordonnée et forte pour accompagner nos chefs d’entreprise, quelle que soit leur taille ou leur activité », indiquent-ils. Le Medef Hauts-de-France représenté par son président, Philippe Lorban et par Jean-Pierre Letartre, président du Medef Lille Métropole ; la CPME Hauts-de-France, représentée par son président, Laurent Depoorter ; l’U2P Hauts-de-France, représentée par sa présidente, Marie-Andrée Roulleau, ont officialisé cette union fin octobre. « Les sujets de préoccupation ou de revendication sont nombreux : une situation politique et socio-économique instable qui fragilise la confiance, l’augmentation des défaillances d’entreprises, l’équilibre entre la protection sociale des salariés et la performance économique de l’entreprise, les enjeux liés à l’orientation, l’apprentissage, la formation et l’emploi, la simplification des démarches administratives » (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)

SOCIAL

Une baisse de 13 % des crédits redoutée à la Mission locale

Thomas Lhermitte, président de la Mission locale insertion formation emploi (MLIFE) du Grand Amiénois et adjoint au maire d’Amiens, alerte sur les conséquences graves d’une possible réduction budgétaire décidée par les parlementaires. Le projet de loi de finances en discussion à l’Assemblée nationale prévoit en effet une baisse de 13,6 % du financement alloué aux Missions locales. Cette annonce suscite inquiétude et colère chez les responsables du dispositif, déjà fragilisé par une première coupe de 5,6 % en 2024. La MLIFE d’Amiens, qui emploie 85 salariés sous la direction de Christophe Ramis, accompagne chaque année environ 5 200 jeunes vers l’emploi, avec une hausse récente de 8 % de sa fréquentation depuis septembre. Pour Thomas Lhermitte, cette réduction de moyens compromettrait sérieusement la mission d’insertion des jeunes : « On nous coupe une jambe », déplore-t-il, redoutant une aggravation du chômage des moins de 25 ans. Il s’interroge sur la pérennité du dispositif si de nouvelles baisses venaient à se répéter dans les années à venir. Au niveau national, plus de 1 000 postes pourraient être menacés dans les Missions locales. À Amiens, la gestion reste pour l’instant stable, sans menace immédiate sur l’emploi, la plupart des salariés étant en CDI. Toutefois, la situation pourrait rapidement se dégrader si la baisse de crédits est confirmée. Thomas Lhermitte regrette également le manque de connaissance des parlementaires sur les réalités du terrain. Les Missions locales, rappelle-t-il, constituent souvent le « dernier recours » pour les jeunes éloignés de l’emploi. Pour défendre leur rôle essentiel, une mobilisation nationale est prévue le 18 novembre à Paris, veille du vote des crédits, afin d’alerter les députés et sensibiliser les sénateurs à l’importance du maintien des financements. (Article du 08/11/2025 – Courrier Picard)

SANTE

Le groupe Pauchet Santé (Amiens) reprend une nouvelle clinique en Seine-et-Marne

Le groupe Pauchet Santé, notamment implanté à Amiens au sein du pôle clinique rue Alexandre-Dumas, annonce la reprise de la clinique Saint-Jean l’Ermitage de Melun en Seine-et-Marne. Le tribunal de commerce d’Évry a en effet retenu le 23 octobre 2025 le projet de reprise. « La clinique Saint-Jean l’Ermitage représente une offre de soins en chirurgie, en médecine et en cancérologie avec une capacité de 220 lits et places. Implantée au sein du pôle santé de Melun, elle contribue aux côtés du Centre hospitalier Sud-Ile-de-France et de son site de Melun Sénart, dans le cadre d’un partenariat refondé, à répondre aux besoins de santé du territoire », communique le groupe Pauchet. Le projet de reprise prévoit « la conservation et le renforcement des activités sanitaires de l’établissement et la préservation sociale de l’outil de travail ». Pauchet Santé regroupe onze établissements de santé. Le groupe Pauchet Santé est constitué de onze établissements de santé implantés dans trois régions françaises, dont les Hauts-de-France avec le pôle amiénois, prenant en charge 180 000 patients par an. Il est également constitué de six structures sociales et médico-sociales. « En rejoignant Pauchet Santé, la clinique Saint-Jean l’Ermitage aura la possibilité de partager les expertises du groupe et d’accéder à la dynamique de Santé Cité, première coopérative nationale d’établissements de santé », souligne le groupe de santé. (Article du 10/11/2025 – Courrier Picard)