La Revue de Presse

Vendredi 10 Oct

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

ACTUALITES ENTREPRISES

Le plus grand site robotisé au monde d’Amazon est picard

Le géant américain de l’e-commerce Amazon a inauguré à Boves, près d’Amiens, le plus grand centre de distribution robotisé au monde, s’étendant sur 90 000 m². Fruit d’un investissement de 110 millions d’euros et de près de deux ans de travaux, ce site est le troisième en France à être entièrement robotisé après ceux de Brétigny-sur-Orge et Augny. Sa spécificité réside dans sa taille : il s’agit du plus vaste espace robotisé sur un seul niveau. Le centre est spécialisé dans la gestion des petits colis, inférieurs à 60 centimètres, tandis que les gros volumes sont pris en charge par un logisticien local. Après une première phase de 60 000 m², une extension de 40 000 m² est entrée en service en septembre 2025. Cette organisation robotisée permet de gagner 40 % de capacité de stockage et facilite le traitement d’un volume plus important de commandes. En parallèle, Amazon annonce la création de 300 emplois en CDI, dont la moitié ont déjà été pourvus. Ces postes s’ajoutent aux 1 000 CDI existants sur le site, ainsi qu’aux centaines d’intérimaires mobilisés pour le pic d’activité de fin d’année. Au total, 850 intérimaires viendront renforcer les équipes. Le fonctionnement repose sur 2 052 robots, appelés « drive », qui circulent sur une surface de 46 000 m². Guidés par des QR codes au sol, ils déplacent des étagères (« pods ») contenant jusqu’à 10 millions d’articles. Chaque robot peut transporter une charge de 600 kg, apportant directement les produits aux opérateurs. Cette logistique, orchestrée par l’intelligence artificielle, permet de réduire les délais de traitement et d’augmenter la productivité. Actuellement, un million de colis sont expédiés chaque semaine, avec un objectif de deux millions à terme. L’inauguration de ce site coïncide avec le 25e anniversaire de l’implantation d’Amazon en France. Depuis 2010, l’entreprise a investi 30 milliards d’euros dans le pays et créé 30 000 emplois, dont 1 000 CDI à Boves. Les 300 nouveaux recrutements s’inscrivent dans un plan plus large prévoyant 4 500 créations de postes, soutenu par l’ouverture de deux nouveaux sites. Avec cette vitrine technologique, Amazon confirme son ancrage en France et son choix d’associer innovation robotique et emploi. (Article du 04/10/2025 – Courrier Picard)

L’Oréal investit 70 millions d’euros pour la transformation de son usine

L’usine Soprocos de L’Oréal, située à Saint-Quentin – Gauchy, a récemment célébré ses 60 ans avec l’inauguration de quatre nouvelles lignes de production, marquant une rénovation majeure du site. Employant 310 salariés, l’usine produit désormais CeraVe, la marque américaine de soins dermatologiques acquise par L’Oréal en 2017. Depuis son acquisition, CeraVe est passée d’un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros à plus de 2 milliards, justifiant l’investissement dans ce site européen pour répondre à la demande croissante. Soprocos rejoint ainsi le réseau de 17 usines L’Oréal en Europe, dont quatre dans les Hauts-de-France. Le site de 55 000 m² combine modernité et savoir-faire historique. Outre CeraVe, il continue de produire la laque Elnett, ainsi que des produits variés comme des shampoings, déodorants, parfums, et les gammes Vichy, Men Expert ou Narta. Grâce aux lignes automatisées et informatisées, un million d’unités sortent chaque jour pour un catalogue d’environ 1 000 références. L’ensemble de la production reste sous contrôle direct des opérateurs, garantissant qualité et sécurité. Selon Guillaume Delaplace, directeur de Soprocos, la capacité de production a été multipliée par 3,5 depuis le début de la transformation. Depuis 2022, le site a également amorcé une transition écologique ambitieuse. Les investissements ont permis de recycler l’eau des process de fabrication, de réduire la consommation énergétique et de produire du froid plus efficacement. Un méthaniseur fournit désormais tout le gaz nécessaire aux besoins du site, tandis que l’installation de pompes à chaleur, prévue en novembre 2025, devrait réduire de 25 % la consommation d’énergie pour la production chaude et froide. Le recyclage de l’eau, entamé dès octobre, permettra à terme de couvrir 100 % des besoins, avec une première étape déjà efficace à 60 %. L’ensemble s’inscrit dans la démarche globale du groupe, qui depuis fin 2024 utilise 100 % d’énergies renouvelables sur tous ses sites. Grâce à cette rénovation et à la montée en puissance des lignes de production, Soprocos allie performance industrielle, innovation et durabilité. Le site confirme sa position stratégique pour L’Oréal, garantissant la production de grandes marques historiques et le développement de CeraVe en Europe, tout en respectant les standards environnementaux et les exigences de sécurité des sites Seveso seuil haut. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

Innovafeed résiste mieux que ses concurrents

La filière française de protéines d’insectes enregistre des performances contrastées. Innovafeed, basé à Nesle (Somme), se distingue par sa résilience, tandis que ses voisins Ynsect (Poulainville, Somme) et Agronutris (Ardennes) traversent de grandes difficultés financières et opérationnelles. Innovafeed a développé son site en trois phases grâce à plusieurs levées de fonds totalisant 490 millions d’euros. La montée en puissance industrielle a permis le lancement de la production à grande échelle de son troisième bâtiment durant l’été 2024. Actuellement, l’entreprise produit 500 tonnes de larves par semaine et ambitionne d’atteindre ses objectifs annuels de 100 000 tonnes de production, comprenant 15 000 tonnes de protéines d’insectes, 80 000 tonnes d’engrais naturel et 5 000 tonnes d’huiles. Le chiffre d’affaires progresse rapidement (+60 % à Nesle) mais les pertes restent significatives, avec 35,6 millions d’euros en 2024 contre 32,5 millions l’année précédente. Innovafeed prévoit d’atteindre la rentabilité d’ici 18 mois et prévoit une nouvelle levée de fonds. Pour se concentrer sur Nesle, l’entreprise suspend temporairement le développement de son site américain de Decatur (Illinois), inauguré en avril 2024 avec le soutien de l’USDA, pour une phase de test de 18 mois. Chez Agronutris, malgré une levée de fonds de 100 millions d’euros et une subvention de 8,3 millions d’euros, des problèmes techniques à l’usine de Rethel ont conduit la holding à la procédure de sauvegarde en janvier 2025. Une levée de plus de 10 millions d’euros par La Compagnie des Insectes permettra toutefois de sauver le site des Ardennes, le nouvel investisseur devenant actionnaire majoritaire. La holding, elle, n’échappera pas à la liquidation judiciaire. Ynsect connaît une situation encore plus critique. Après avoir levé 600 millions d’euros depuis 2011, l’entreprise souffre de coûts de production trop élevés et d’un marché concurrentiel. Placée en procédure de sauvegarde en septembre 2024 puis en redressement judiciaire en mars 2025, Ynsect ne doit son maintien qu’à un apport de 8,6 millions d’euros de ses principaux actionnaires. La société a adopté un nouveau mode d’élevage permettant de réduire de 70 % les coûts de production, mais le site de Poulainville doit démontrer sa viabilité d’ici le 15 janvier 2026, faute de quoi il sera liquidé. Ces trajectoires illustrent la fragilité et les réussites d’une filière innovante en plein essor : si Innovafeed montre la voie de la montée en puissance progressive, Ynsect et Agronutris rappellent les risques techniques et financiers liés à l’industrialisation de nouveaux marchés. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

Chez GPA, les pièces auto d’occasion sont mises en bac par des robots

La gigafactory GPA, spécialisée dans le recyclage automobile, a inauguré fin août 2025 une usine innovante à Pont-Sainte-Maxence, dans le sud de l’Oise. Ce site, qui emploie actuellement 25 salariés, propose un service de livraison de pièces détachées issu de véhicules désassemblés sur place, en moins de 24 à 48 heures pour les particuliers et professionnels. L’innovation majeure réside dans un système de stockage entièrement robotisé baptisé Autstore, capable de gérer 15 000 bacs pour 200 000 petites pièces sur une surface de seulement 800 m², là où une installation classique nécessiterait 6 000 m². Le fonctionnement de l’usine rappelle un décor de science-fiction : six robots circulent à six mètres de hauteur dans un caisson divisé en milliers d’alvéoles. Armés de bras mécaniques, ils extraient les pièces emballées et les déposent dans un monte-charge automatisé, qui les transmet à un opérateur pour finaliser l’emballage et l’expédition. Ce système permet de réduire drastiquement la charge physique des salariés et d’optimiser l’espace : là où 20 opérateurs étaient nécessaires sur le site de Livron-sur-Drôme pour gérer un volume similaire, seuls deux suffisent désormais pour commander les robots, tandis que les autres peuvent être affectés à des tâches à plus forte valeur ajoutée. La distribution des pièces d’occasion, allant des petits éléments comme les rétroviseurs aux grandes portières et pare-chocs, représente un marché en forte croissance, car ces pièces coûtent en moyenne 85 % moins cher qu’une pièce neuve. Depuis l’ouverture, le site de l’Oise réalise déjà une centaine de livraisons par jour, avec des produits photographiés et répertoriés pour la vente en ligne, garantissant leur qualité. L’investissement dans cette nouvelle technologie s’élève à 1,5 million d’euros, sur un budget total de 42 millions pour l’usine. À terme, le groupe GPA espère doubler voire tripler son chiffre d’affaires actuel de 40 millions d’euros grâce à ce procédé innovant et à sa capacité à livrer rapidement des pièces détachées recyclées. Pour Johan Renaud, PDG du groupe familial basé à Livron-sur-Drôme depuis trois générations, ce système robotisé constitue une avancée majeure pour l’efficacité, la réduction des coûts et le développement sur le marché de l’occasion automobile. Avec ce site, GPA combine recyclage, logistique automatisée et e-commerce, plaçant l’entreprise à la pointe de l’innovation dans le secteur des pièces détachées automobiles. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

EMPLOI

Usine SFG : les négociations entre les salariés et la direction se poursuivent

La Société française de galvanoplastie (SFG), implantée à Bernaville et spécialisée dans la fabrication de décors de capots de parfum, cessera définitivement sa production le 18 décembre 2025. Filiale du groupe Albéa, l’entreprise emploie 68 salariés en CDI, aujourd’hui menacés par cet arrêt. Les discussions autour du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) se poursuivent entre la direction et les représentants du personnel. Depuis la réunion du 25 septembre 2025, aucune avancée majeure n’a été enregistrée. Les syndicats, représentés notamment par la CFDT et la CGT, ont proposé d’augmenter les aides destinées au reclassement interne. Une piste évoquée par la direction consisterait à reclasser certains employés dans d’autres usines du groupe Albéa, situées à plus de 200 km, une option jugée difficilement envisageable pour des salariés enracinés localement, dont certains cumulent plus de 30 ans d’ancienneté. La moyenne d’âge des employés s’élève d’ailleurs à 49 ans, ce qui complique encore leur mobilité professionnelle. Parallèlement, une recherche de repreneurs est en cours, considérée par les syndicats comme la meilleure alternative au licenciement collectif. Des bilans individuels vont être réalisés avec les salariés afin d’évaluer les perspectives de reclassement. Une réunion est programmée le 14 octobre pour examiner les réponses aux appels d’offres de reprise lancés par la direction. Sur le plan institutionnel, un point de suivi est prévu à la préfecture de la Somme le 6 octobre, en présence des représentants de l’État, des élus locaux et des syndicats. Le député François Ruffin, venu soutenir les salariés, a dénoncé la responsabilité du groupe Albéa dans la fermeture de l’usine, pointant le manque d’investissements consentis pour maintenir l’activité. Il s’est engagé à défendre le site et ses emplois aux côtés des travailleurs. De son côté, la direction affirme vouloir maintenir un dialogue « ouvert et constructif » avec les représentants du personnel et assure être en contact avec les élus locaux pour identifier des solutions concrètes. Toutefois, à ce stade, l’avenir des 68 salariés reste incertain, suspendu aux négociations sur le PSE et aux éventuelles propositions de reprise de l’activité. (Article du 04/10/2025 – Courrier Picard)

Dans les Hauts-de-France, l’emploi salarié croît de 0,2 % au 2 e trimestre

Au deuxième trimestre 2025, les Hauts-de-France enregistrent une légère reprise de l’emploi salarié, reflétant la tendance nationale. Selon la note de conjoncture publiée par l’Insee régionale, l’augmentation de l’emploi est de 0,2 %, soit un retour à la croissance après plusieurs trimestres de recul. Cette progression touche plus particulièrement l’Aisne, le Nord et la Somme, avec une hausse de 0,2 %, tandis que l’Oise et le Pas-de-Calais connaissent une progression plus modeste de 0,1 %. Ces chiffres sont corroborés par les données de l’Urssaf de Picardie, qui recense 47 900 créations de postes dans la région sur la même période, après deux trimestres consécutifs de baisse (-0,1 % au premier trimestre 2025 et -0,2 % au quatrième trimestre 2024). En parallèle, le taux de chômage régional reste supérieur à la moyenne nationale, atteignant 9 % contre 7,5 % pour l’ensemble de la France métropolitaine, hors Mayotte. Il demeure stable dans la plupart des départements, à l’exception du Nord, où il progresse légèrement de 0,1 point. Cette reprise de l’emploi salarié s’accompagne d’un dynamisme notable du tourisme régional. L’Insee observe une augmentation de 5,2 % de la fréquentation touristique, mesurée par le nombre de nuitées hôtelières entre avril et juin 2025 par rapport à la même période en 2024. Tous les départements enregistrent une progression, sauf la Somme qui subit un recul de 1,7 %. Cette embellie est largement portée par la clientèle étrangère, en particulier les visiteurs belges et néerlandais, dont le nombre de nuitées augmente de 12,4 % chacun, et les Allemands, dont la fréquentation progresse de 11,9 %. Ainsi, la combinaison d’une légère reprise de l’emploi salarié et d’une fréquentation touristique en hausse traduit un regain d’activité économique pour la région, contribuant à soutenir les secteurs directement liés à l’hôtellerie et aux services. Cette dynamique pourrait renforcer la création d’emplois, notamment dans les métiers saisonniers et dans les services aux entreprises et aux particuliers. En résumé, le deuxième trimestre 2025 illustre une stabilisation et un léger redressement économique dans les Hauts-de-France, marqué par la croissance de l’emploi salarié, un chômage globalement stable, et une attractivité touristique renforcée par la clientèle européenne. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

Amazon arrive à Beauvais et promet un millier d’emplois en CDI

"Il faut bien qu’on ait un peu de chance » , sourit Caroline Cayeux. A six mois des élections municipales, la nouvelle tombe à point nommé : Patrick Labarre, président d’Amazon France logistique, a officialisé hier l’arrivée du géant Amazon à Beauvais, fin 2026. La plateforme de 110 000 m² sera aménagée dans les murs des locaux de Novaparc, au nord de la ville, à proximité de l’aéroport de Beauvais-Tillé. Le géant du e-commerce se fixe aussi un objectif de « 1 000 emplois » en contrat à durée indéterminé créés sur ce nouveau site beauvaisien, deux ou trois ans après l’ouverture. Le délai sera ajusté « en fonction de la montée en charge progressive » . Et le chiffre n’inclut pas les intérimaires, mobilisés sur les périodes de fêtes, jusqu’à plusieurs centaines sur des sites analogues. La plateforme sera d’abord et avant tout un bâtiment de stockage et de préparation de commandes, qui seront ensuite acheminées dans un grand quart nord-ouest de la France. Beauvais a été choisie pour sa « proximité avec l’autoroute A16 » . Le recrutement, en partenariat avec France travail et « l’Agence pour l’emploi du Beauvaisis » , a rappelé Caroline Cayeux, devrait commencer l’été prochain. S’il s’agit pour la plupart d’emplois peu qualifiés et si la marque est régulièrement pointée du doigt pour des cadences de travail difficiles, « 70 % des personnes recrutées à Metz étaient des demandeurs d’emplois et six personnes sur 10 des chômeurs de longue durée » , a précisé le directeur France d’Amazon, laissant entrevoir ainsi de belles opportunités pour des publics privés d’emploi de longue date. Amazon investira 200 millions d’euros pour l’achat et les travaux d’adaptation du site. Cet investissement s’inscrit dans la suite des annonces « faites au sommet Choose France, avec 300 millions d’euros d’investissement en France et la création en France de 1500 emplois en 2025. » (Article du 08/10/2025 – Courrier Picard)

REGION

Des trains neufs arrivent pour redonner de l’air aux voyageurs picards

Fin septembre 2025, la SNCF et la Région Hauts-de-France ont présenté à Amiens la nouvelle rame Omneo Regio 2N XL construite par Alstom. Facile d’accès grâce à ses portes de plain-pied et offrant 637 places, ce train à double étage se veut à la fois confortable et capacitaire. Commandé à 33 exemplaires par la Région pour un montant de 566 millions d’euros, il vient compléter un plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros engagé depuis dix ans dans le renouvellement du matériel roulant. La livraison de la dernière rame est prévue pour avril 2026. Le Regio 2N XL peut accueillir 100 voyageurs de plus que sa version précédente et, en composition doublée, transporter jusqu’à 1 200 passagers. Il sera principalement affecté aux axes les plus fréquentés du « Y » picard (Amiens-Creil-Paris et Saint-Quentin-Creil-Paris) et à terme au futur tronçon Amiens-Roissy. Ces nouvelles rames s’ajoutent aux 19 trains TET récemment mis en service, tandis que les rames plus anciennes sont réaffectées au Nord-Pas-de-Calais, contribuant à améliorer la régularité. Selon la SNCF, la disparition des Corail en 2024 aurait déjà permis de diviser par 2,5 les irrégularités et par 7 les suppressions. Cependant, les associations d’usagers restent sceptiques. La FNAUT et AUTAN critiquent à la fois la régularité des trains et le confort des nouvelles rames, jugées bruyantes et peu adaptées aux longs trajets. Pour beaucoup d’usagers, la promesse d’un meilleur service reste à confirmer, tant les problèmes de retards et de surcharges persistent. Avec 104 trains à terme, la Région espère absorber l’augmentation de la fréquentation. Mais le financement reste un défi : la perte de recettes liée aux lois de finances 2025 et 2026 réduit fortement les marges de manœuvre régionales. À cela s’ajoutent les contraintes liées à l’état des infrastructures et à l’engorgement de la Gare du Nord à Paris, qui compliquent déjà les circulations et pourraient s’aggraver avec les futures liaisons vers Roissy. Malgré ces limites, les élus régionaux misent sur le renouvellement du parc ferroviaire pour améliorer l’offre et peser davantage dans les négociations nationales afin d’assurer une meilleure place aux Picards dans les dessertes ferroviaires franciliennes. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

SANTE

Quel pied, une nouvelle clinique !

L’Institut de la cheville et du pied (ICP), premier centre médico-chirurgical privé de ce type dans la région, a récemment ouvert ses portes à Amiens, au 85 avenue d’Irlande, à proximité de la Polyclinique de Picardie. Ce projet collectif est porté par le chirurgien orthopédique Julien Beldame et le podologue-pédicure Pierre Delecroix, avec le soutien du PDG de la Polyclinique, Régis Poison. L’initiative s’inscrit dans la lignée de centres similaires déjà implantés à Paris, Bordeaux, Biarritz ou Montpellier. Installé dans un bâtiment de 220 m², l’ICP dispose d’équipements de pointe : deux échographes de dernière génération, un laser, une unité de stérilisation interne et surtout un scanner en charge du pied, rare en Europe (15e exemplaire seulement). Ces outils modernes permettent une prise en charge complète, de la consultation au diagnostic, jusqu’aux petites chirurgies. Les interventions plus lourdes, comme les prothèses de cheville ou les chirurgies du pied plat, continueront à être réalisées au bloc opératoire de la Polyclinique voisine. L’objectif affiché est clair : répondre à une demande croissante en soins spécialisés du pied et de la cheville et offrir aux patients des Hauts-de-France une alternative de proximité aux structures parisiennes. L’institut se concentre sur les petites chirurgies (ongles incarnés, verrues, hyperkératoses) et mise sur des techniques innovantes, comme la chirurgie mini-invasive ou les thérapies cellulaires à base de plasma riche en plaquettes ou en fibrine, favorisant la régénération des tissus. L’inauguration fin septembre a été saluée par François Lintz, chirurgien orthopédique toulousain à l’origine de ce concept de centres hyper spécialisés, qui y voit un modèle aussi prometteur que les « SOS mains » apparus dans les années 1970. Un deuxième chirurgien orthopédique rejoindra l’équipe en janvier 2026, renforçant ainsi la capacité de prise en charge. Au-delà des soins, l’ICP se veut également un lieu d’innovation et de formation. Agréé comme terrain de stage dans le cadre du Diplôme interuniversitaire de chirurgie du pied et de la cheville, il accueille internes et stagiaires et participe à des études cliniques présentées lors de congrès médicaux. Avec ce nouvel institut, Amiens s’impose comme un pôle régional de référence pour la santé du pied et de la cheville, alliant expertise médicale, innovation technologique et formation. (Article du 06/10/2025 – Courrier Picard)

Le Cercle de Théia mobilisé pour lutter contre le cancer du sein

Dans le cadre d’Octobre Rose, le Cercle de Théia intensifie son engagement dans la lutte contre le cancer du sein en partenariat avec l’Institut Curie. Pour cette troisième édition du Cercle de l’Espoir, l’association amiénoise déploie tout au long du mois d’octobre une série d’actions de sensibilisation et de collecte de fonds destinées à soutenir la recherche. Les initiatives sont multiples et impliquent une large mobilisation du tissu local. Plusieurs clubs sportifs majeurs, tels que les Gothiques d’Amiens (hockey sur glace), l’ASC football, Amiens hockey sur gazon, le Cercle d’escrime et le Rugby club amiénois, consacreront un match à la cause. Des ventes aux enchères en ligne de maillots portés par les joueurs viendront renforcer la levée de fonds. Parallèlement, quinze pâtisseries amiénoises participent à l’opération Gâteaux roses, en élaborant des créations spéciales dont les bénéfices seront reversés à la recherche. Une enseigne de pizzas et une quarantaine de bars s’associent également à l’événement à travers les opérations produit solidaire et Cocktails et Mocktails. Au total, le programme d’Octobre Rose à Amiens regroupe une vingtaine d’événements et plus de 120 partenaires. De grandes enseignes commerciales se joignent à l’initiative, désormais étendue à Abbeville, preuve de l’essor et de la notoriété du projet. Le point d’orgue du mois sera la soirée de gala du 16 octobre à la Canopée, placée sous la présidence du recteur et du préfet. Invitée d’honneur, la professeure Anne Vincent-Salomon, présidente du comité scientifique de l’association Ruban rose et directrice de l’Institut du Cancer des femmes à Curie, partagera son expertise. L’événement, à la fois artistique, éducatif et solidaire, inclura une représentation théâtrale des élèves du lycée La Hotoie autour du thème Les Femmes de Barbe-Bleue, mêlant texte, chant et chorégraphie, ainsi qu’un cocktail préparé par la section hôtelière de l’établissement. La marraine de la soirée, Sarah Gosselin, témoignera de son expérience d’aidante auprès de sa mère malade, soulignant la dimension humaine et collective de cette mobilisation. D’autres animations culturelles et sportives rythmeront tout le mois, confirmant la dynamique solidaire d’Amiens autour de la cause du cancer du sein. (Article du 10/10/2025 – Courrier Picard)

SOLIDARITE

Près de 3 000 coureurs mobilisés contre le cancer du sein à Amiens

Samedi 4 octobre 2025, la 8e édition de la course solidaire « Victor-Pauchet », organisée dans le cadre d’Octobre rose, a rassemblé une foule de participants malgré une météo capricieuse. Dès le matin, des pluies diluviennes avaient fait craindre un report, mais l’enthousiasme des coureurs et bénévoles a rapidement dissipé les inquiétudes. « Même la pluie n’aurait pas arrêté les bonnes volontés », a souligné Sokva Prak, responsable communication du Groupe Pauchet. Les 300 dossards disponibles le matin ont trouvé preneur en un temps record, confirmant l’attractivité croissante de l’événement. Au total, près de 3 000 personnes ont pris part aux différentes épreuves, parmi lesquelles une marche de 5 km, une baby promenade, des courses de 5 et 10 km ainsi que des animations pour enfants. La diversité des parcours a permis de réunir sportifs confirmés, familles et simples soutiens de la cause. En parallèle, soixante entreprises locales se sont engagées dans le challenge inter-entreprises, renforçant la dimension collective de la journée. Au-delà de la performance sportive, l’objectif de cette manifestation est d’associer activité physique, sensibilisation au dépistage et accompagnement des patientes atteintes d’un cancer du sein. Les bénéfices de la course seront reversés à l’association Vivre Pleinement, qui finance des soins de confort tels que la sophrologie, la socioesthétique, le massage ou encore le soutien psychologique. Ces actions visent à améliorer la qualité de vie des femmes touchées par la maladie et s’inscrivent dans le prolongement des engagements du Groupe Pauchet. Stéphan de Butler d’Ormond, directeur général, a salué l’implication des salariés et des bénévoles, rappelant que la préparation de l’événement favorise des relations humaines différentes au sein de l’établissement. « La Victor Pauchet s’inscrit dans notre engagement quotidien pour les patientes atteintes d’un cancer du sein, en proposant un accompagnement adapté et humain, du diagnostic à la chirurgie », a-t-il conclu. Grâce à la mobilisation de milliers de participants et au soutien des entreprises partenaires, la course Victor-Pauchet confirme son rôle majeur dans la lutte contre le cancer du sein, alliant sport, solidarité et prévention. (Article du 05/10/2025 – Courrier Picard)