La revue de presse
Lundi 28 JuilACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE
DU 19/07/2025 AU 25/07/2025
ACTUALITES ENTREPRISES
Effondrement du mur de l’usine Sapsa Bedding à Saleux
À Saleux, une partie du mur de l’ancienne usine de literie Sapsa Bedding s’est effondrée le dimanche 20 juillet 2025, suscitant l’émotion des habitants. Ce mur, considéré par beaucoup comme un vestige emblématique de l’histoire industrielle locale, est désormais promis à la démolition. Le promoteur immobilier Édouard Denis, actuel propriétaire du site, a confirmé à la maire Isabelle Rambour qu’une entreprise interviendrait pour constater les dégâts et procéder à la démolition.
L’origine de l’effondrement reste inconnue pour l’instant, bien que l’état préoccupant du mur ait déjà été signalé auparavant. Un expert mandaté avait en effet relevé un risque d’effondrement, ce qui avait conduit la municipalité à émettre un arrêté de péril dès le 5 juin. Des mesures de sécurisation avaient été prises, notamment l’instauration d’une circulation alternée sur la route de Conty (D8), au niveau de la côte de Vers, via des feux tricolores temporaires.
Un renforcement du mur était prévu, mais l’entreprise chargée de l’intervention n’a pas eu le temps d’agir avant l’effondrement. L’événement a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la commune. Certains habitants expriment leur nostalgie d’une époque révolue, tandis que d’autres estiment que cette chute était inévitable.
L’usine Sapsa Bedding, implantée à Saleux pendant 70 ans, a marqué l’histoire locale. Elle a fermé en 2015 faute de commandes, entraînant la suppression de 143 emplois. La disparition progressive de ses derniers vestiges symbolise une page qui se tourne pour la commune, entre mémoire industrielle et nouveaux projets immobiliers. (Article du 23/07/2025 – Courrier Picard)
Steven Daumont relance Tôlerie Fine Industrielle avec le soutien de TotalEnergies
À Abbeville, l’entreprise Tôlerie Fine Industrielle (TFI) poursuit sa transformation sous la direction de Steven Daumont, qui l’a reprise en octobre dernier. Pour accompagner cette reprise et soutenir l’activité locale, TotalEnergies a accordé à TFI un prêt à taux zéro de 20 000 euros, remis officiellement le vendredi 18 juillet. Ce financement s’inscrit dans le programme d’accompagnement de TotalEnergies destiné aux petites et moyennes entreprises, avec pour objectif la création et le maintien de l’emploi dans les territoires.
Créée en 1990, TFI emploie actuellement douze salariés et fournit une quinzaine de clients à travers la France dans des secteurs variés comme le mobilier urbain, industriel, la robinetterie ou encore les systèmes de traitement d’air. Depuis la reprise, Steven Daumont, épaulé par Patrick Caille, l’un des fondateurs de l’entreprise, a investi près d’un million d’euros dans la modernisation de l’outil de production, en achetant de nouvelles machines et en intégrant des logiciels plus performants.
Le prêt accordé par TotalEnergies, à rembourser sur quatre ans, permettra de poursuivre cette dynamique. Steven Daumont prévoit d’utiliser cette enveloppe pour renforcer les investissements et soutenir la croissance de TFI. L’obtention de ce soutien a été rendue possible grâce à Réseau Entreprendre, une structure d’accompagnement qui a mis en relation l’entrepreneur et le groupe énergétique.
Selon Xavier Bourat, directeur régional Hauts-de-France de TotalEnergies, le choix de soutenir TFI s’explique par l’importance du savoir-faire industriel de l’entreprise et sa contribution au dynamisme économique local. Chaque année, une trentaine d’entreprises des Hauts-de-France bénéficient d’un tel accompagnement, illustrant la volonté de TotalEnergies d’agir concrètement en faveur du tissu entrepreneurial régional. (Article du 23/07/2025 – Courrier Picard)
Quinze caméras et la verbalisation électronique entrent en action
À Ailly-sur-Somme, la municipalité renforce son dispositif de sécurité et de lutte contre les incivilités avec l’installation de quinze caméras de vidéoprotection et la mise en place progressive de la verbalisation électronique. Après des années de réticence, la maire Catherine Bénédini a pris cette décision face à la recrudescence de comportements irrespectueux, notamment autour des points d’apport volontaire de déchets et sur la voie publique.
Installées en un mois par la société Cityprotect, ces caméras sont positionnées à des endroits stratégiques : aux entrées de la commune et près des conteneurs à papiers et verre. Elles sont capables de lire les plaques d’immatriculation, permettant d’identifier les auteurs de délits de fuite, d’excès de vitesse ou de dépôts sauvages. Inspirée des communes voisines comme Dreuil et Ferrières, la démarche vise une homogénéité de traitement sur le territoire.
Le coût de ce projet s’élève à 90 000 €, avec un financement partiel (15 %) du Fonds d’appui aux communes du Département. En parallèle, la commune lance la verbalisation électronique. Élus et garde-champêtre disposent désormais d’un logiciel permettant de sanctionner les infractions du quotidien : stationnements gênants, tapages, encombrements, etc.
Un des objectifs prioritaires est de réguler le stationnement autour de la gare, souvent saturé par les voitures-ventouses. Pour y remédier, un parking longue durée a été aménagé près du Super U. La phase actuelle reste pédagogique, avec des avertissements sous forme de papillons sur les pare-brise. Mais la maire prévient : après plusieurs avertissements, les amendes tomberont.
Ces mesures s’inscrivent dans un plan global de réorganisation de la circulation au centre-bourg, visant à sécuriser les piétons, supprimer les stationnements dangereux et lutter contre la vitesse excessive. Les caméras entreront officiellement en service d’ici deux semaines. (Article du 25/07/2025 – Courrier Picard)
ECONOMIE
Agnès Pannier-Runnacher. La ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, « Pour une écologie populaire et de progrès, pas punitive »
Lors d’un entretien exclusif, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a abordé les fortes tensions actuelles autour de l’écologie en France. Le contexte est marqué par le rejet in extremis à l’Assemblée nationale d’un moratoire sur les nouvelles installations éoliennes et photovoltaïques, appuyé notamment par des députés LR et RN. Face à la montée de l’« écolo-bashing », la ministre défend une écologie "populaire et de progrès", opposée à une vision punitive. Elle met en avant les résultats du gouvernement : baisse de 25 % des émissions de gaz à effet de serre et de 30 % de la pollution de l’air depuis 2017.
Elle rappelle également son rôle dans la relance du nucléaire en France et son combat pour sa reconnaissance comme énergie bas carbone en Europe. Pour elle, la complémentarité entre nucléaire et énergies renouvelables est essentielle à l’indépendance énergétique nationale, soulignant que 99 % du gaz et pétrole consommés en France sont importés.
La ministre défend les renouvelables comme solutions d’avenir, en particulier le photovoltaïque et l’éolien marin, tout en reconnaissant que certaines régions, comme les Hauts-de-France, peuvent justifier un moratoire sur l’éolien terrestre. Elle critique cependant le financement par Xavier Bertrand d’associations anti-éoliennes.
Enfin, elle affirme que l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 est atteignable et indispensable. Chaque dixième de degré gagné est crucial face à la multiplication des catastrophes climatiques. Elle conclut sur la nécessité de continuer à investir, non seulement pour les générations futures, mais pour la société actuelle. Son mot d’ordre : action, concertation, et pragmatisme face aux défis environnementaux. (Article du 22/07/2025 – Courrier Picard)
Bons chiffres du TER en Picardie : « Il y a une incroyable envie de train »
Le transport ferroviaire connaît un fort engouement en Hauts-de-France, particulièrement en Picardie, comme en témoignent les excellents chiffres de fréquentation du TER pour le premier semestre 2025. Après une année 2024 déjà record avec une hausse nationale de 16 %, la tendance se poursuit avec une augmentation de 6 % des voyageurs depuis janvier. La ligne Paris-Calais via Amiens enregistre à elle seule une progression de 15 %. Christophe Coulon, vice-président régional chargé des Transports, se réjouit de cet engouement qu’il qualifie d’« incroyable envie de train ».
Plusieurs facteurs expliquent cette dynamique : une météo estivale favorable, la tenue d’événements majeurs comme le Main Square Festival ou les étapes du Tour de France (dont une à Amiens), mais aussi le succès des offres tarifaires attractives. Les billets « Jeunes » (14-18 ans), vendus à prix réduit, ont battu des records avec 400 000 ventes en seulement deux week-ends début juillet. Une performance qui témoigne, selon Coulon, d’un changement profond du rapport des jeunes au train.
Les billets « éTER » à 1 euro connaissent également un franc succès : 90 % des 155 000 billets mis en vente le 24 juin ont été écoulés au 20 juillet, et ceux à destination du littoral se sont vendus en une semaine. Dunkerque, Calais et Le Tréport sont les destinations les plus prisées.
À cela s’ajoutent des indicateurs de qualité encourageants : un taux de régularité de 90 % et seulement 0,8 % d’annulations imputables à TER Hauts-de-France. La politique tarifaire régionale, parmi les plus abordables de France, semble renforcer la confiance des habitants. Christophe Coulon appelle toutefois à la vigilance sur la qualité de service, à mesure que la fréquentation continue d’augmenter. (Article du 25/07/2025 – Courrier Picard)
Éric Legrand entre en campagne dans l’Est de la Somme
Éric Legrand, maire de Ham, entre de manière déterminée dans l’arène politique en vue des élections communautaires de 2026. Sans l’avoir officiellement annoncé, son rôle actif en tant que leader de l’opposition laisse peu de place au doute : il briguera la présidence de la Communauté de communes de l’Est de la Somme (CCES).
Lors du conseil municipal du 15 juillet, Legrand a déclaré son intention de déposer plainte contre X pour détournements de fonds publics, complicité de faux et usage de faux, à la suite de sa lecture du rapport de la Chambre régionale des comptes portant sur les exercices 2017-2022. Il y dénonce de graves dysfonctionnements au sein de la CCES depuis sa création, pointant un manque de transparence, de rigueur administrative et d’information des élus sur les décisions majeures.
Parmi les faits qu’il met en cause figure la gestion controversée de La Nouvelle Scène entre 2019 et 2021. Ce lieu culturel aurait été confié à une association sans existence juridique, dirigée par un agent de la CCES, avec une convention signée via une signature contrefaite. Malgré des alertes sur la mauvaise gestion de cette structure dès 2020, aucun contrôle n’aurait été effectué sur l’utilisation de 310 000 € de fonds publics, et la convention n’aurait été résiliée qu’en juin 2021.
Face à ces accusations, José Rioja, président actuel de la CCES, contre-attaque en qualifiant cette plainte de manœuvre électoraliste. Il accuse Legrand d’utiliser l’argent des contribuables de Ham à des fins politiques, à quelques mois des municipales.
Ce conflit marque le début d’une campagne tendue pour le contrôle de l’intercommunalité, avec des enjeux financiers et politiques majeurs pour l’Est de la Somme. (Article du 25/07/2025 – Courrier Picard)