La revue de presse
Vendredi 04 JuilACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE
DU 28/06/2025 AU 04/07/2025
ACTUALITES ENTREPRISES
AGRIOPALE fête ses 25 ans en inaugurant un site dédié au bois
Créée en 1999 par six agriculteurs de la Côte d’Opale, Agriopale est une entreprise spécialisée dans le recyclage et la valorisation de la biomasse, incluant résidus végétaux, bois, déchets agroalimentaires et boues d’épuration. Elle exploite ces matières à travers le compostage, la méthanisation et la production de gaz naturel. Pour marquer ses 25 ans d’existence, Agriopale a inauguré, le 26 juin 2025, son nouveau site à Feuquières-en-Vimeu (Somme), un projet de 4 millions d’euros axé sur la filière bois énergie, baptisé Planète Terre.
Ce site ultramoderne, qui emploie cinq personnes, représente à lui seul 5 millions d’euros du chiffre d’affaires global du groupe (30 millions). Planète Terre se concentre actuellement sur deux produits : le bois de chauffage à destination de chaufferies professionnelles, et les briques de bois compressé, ou briques forestières. Le bois utilisé est certifié PEFC, garantissant une gestion forestière durable, et provient exclusivement des forêts du Nord de la France. L’ONF est le principal fournisseur, avec 20 000 tonnes livrées chaque année. L’objectif de production de bois de chauffage est fixé à 30 000 stères par an, contre 15 000 actuellement. Pour les briques compressées, la localisation à Feuquières-en-Vimeu s’explique par la proximité avec Velux, fabricant de fenêtres de toit. Ce dernier fournit environ 1 000 tonnes de chutes de bois par an, issues de sa production, permettant à Planète Terre de recycler localement ces déchets en combustibles performants et écologiques.
Agriopale ne compte pas s’arrêter là. Une nouvelle activité de granulation est prévue pour 2026 avec la production de pellets de bois pour le chauffage, faisant de Planète Terre l’un des rares producteurs de granulés dans les Hauts-de-France, aux côtés de Picardie Granulation, dont la production démarre à Chaulnes à l’été 2025. Ce développement confirme l'engagement d’Agriopale dans une économie circulaire et locale, ancrée dans la transition énergétique. (Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
PICARDIE GRANULATION teste son usine avant de produire cet été
Picardie Granulation, première et unique usine de production de pellets domestiques des Hauts-de-France, finalise les derniers réglages techniques de son site à Chaulnes (Somme), avant un démarrage officiel de la production prévu pour septembre 2025. Implantée sur l’ancien site de Lunor (fermé en 2014), cette nouvelle usine représente un investissement de 43 millions d’euros. Depuis plusieurs semaines, l’usine entre dans une phase de test. L’ensemble de la chaîne de production est passé au crible : réception du bois, stockage, écorçage, broyage, séchage, compression en pellets et conditionnement final. Ces essais permettent de régler un outil industriel de haute technologie, impliquant des équipementiers internationaux, dont un japonais chargé de l’écorçage. La particularité de Picardie Granulation réside dans sa volonté de s’approvisionner localement : 80 % du bois utilisé (principalement du feuillu comme le chêne, le hêtre ou le peuplier) proviendra d’un rayon de 150 à 200 kilomètres, avec une moyenne de 100 kilomètres.
La matière première, rigoureusement contrôlée pour exclure toute pollution (comme les métaux lourds), sera transformée après réduction de son taux d’humidité de 45 % à 7 %, ce qui est indispensable à la production de pellets de qualité. L’objectif de production est ambitieux : 100 000 tonnes par an, nécessitant 180 000 tonnes de bois brut. À terme, la capacité pourra atteindre 120 000 à 130 000 tonnes annuelles, afin de répondre à une demande croissante du marché des granulés bois, en particulier chez les particuliers. La répartition des ventes prévoit 80 % de la production destinée au grand public via des distributeurs comme TotalEnergies ou des acteurs locaux, et 20 % aux industriels, notamment du secteur agroalimentaire. Dans un contexte de transition énergétique, cette initiative s’inscrit pleinement dans une dynamique locale durable et prometteuse. Les premiers sacs de pellets "made in Picardie" sont attendus dans les semaines à venir, marquant le début d’une nouvelle ère pour la filière bois-énergie régionale. (Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
INSTANCES PROFESSIONNELLES
Céglyne Barrier réélue à la tête de la Fédération du bâtiment de la Somme
Céglyne Barrier a été réélue présidente de la Fédération française du bâtiment et des travaux publics de la Somme. Il y aura de la continuité à la tête de la Fédération française du bâtiment de la Somme (FFB 80). Céglyne Barrier, la présidente sortante, a en effet été réélue à la suite du renouvellement de l’organe exécutif de la FFB 80.
« Suite au renouvellement des instances de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Somme, à l’issue du scrutin, Céglyne Barrier a été réélue présidente pour un second mandat de trois ans. Âgée de 54 ans, Céglyne Barrier est cogérante des Établissements Barrier, entreprise de chauffage implantée à Glisy », a communiqué l’instance professionnelle. Remise à plat de MaPrimeRenov’. La présidente réélue sera secondée dans sa mission par Yann Fourny, à la tête d’une entreprise de menuiserie à La Chaussée-Tirancourt, en étant nommé vice-président. La présidente sera à la tête d’un conseil d’administration composé de 29 membres représentatifs de tous les territoires samariens et de tous les métiers du BTP.
Les dossiers ne manqueront pas avec la réforme de MaPrimeRenov’. Après avoir annoncé stopper temporairement le dispositif d’aides à la rénovation énergétique, le gouvernement a rétropédalé et maintenu le financement de certains travaux (pompe à chaleur, isolation…). En réaction, les artisans ont exigé des mesures pérennes. Céglyne Barrier se voulait cependant optimiste malgré ce nouveau changement de cap : « La suspension du dispositif pour les gros chantiers va permettre d’apurer les dossiers en cours et de faire le ménage chez les arnaqueurs », avouait-elle fin juin au Courrier picard. 5Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
EMPLOI
Des salariés de l’ADAPEI 80 dénoncent leurs conditions de travail
Lors de l’assemblée générale de la section d’Abbeville de l’Adapei 80, une vive tension a été révélée par une intervention inattendue de quatre salariés de l’ESAT (Établissement et Service d’Accompagnement par le Travail), soutenus par la CFDT santé-sociaux. Ils ont dénoncé une dégradation profonde des conditions de travail au sein de la structure, évoquant un environnement professionnel marqué par l’isolement, l’absence de concertation, le rejet de projets, la dévalorisation de la parole des personnes accompagnées et une communication interne déficiente.
Ces difficultés, selon eux, engendreraient des risques psychosociaux graves, allant jusqu’à un danger potentiel de mort pour des collègues épuisés, ainsi qu’une augmentation notable des arrêts maladie liés à des états dépressifs. Ils ont précisé ne pas vouloir entrer en conflit, mais simplement témoigner d’une situation critique, et ont demandé à la direction des réponses concrètes. Leur déclaration, bien accueillie par les familles présentes, n’a toutefois pas donné lieu à un débat, comme l’avait exigé la direction. En réponse, une psychologue de l’Adapei a tenu à rassurer les familles, niant toute situation de maltraitance envers les personnes accompagnées et affirmant n’avoir jamais été témoin de comportements dangereux.
Elle a insisté sur l'importance de ne pas alimenter l’idée d’une maltraitance institutionnelle. Par ailleurs, Eric Lalet, directeur du pôle développement professionnel de l’Adapei 80, a reconnu une ambiance de travail détériorée et a annoncé le lancement d’une enquête interne pour identifier d’éventuels dysfonctionnements et mettre en œuvre des actions correctives. Il a mis en lumière que ces tensions s’inscrivent dans un contexte plus large de transformation du secteur médico-social, source d’incompréhension et d’inquiétudes chez les salariés. Cette crise n’est pas nouvelle : en avril 2024, un mouvement social avait déjà éclaté, avec des rassemblements dénonçant les mêmes problématiques. La situation actuelle souligne donc un malaise persistant et appelle à une réponse urgente de la part de l’Adapei. (Article du 29/06/2025 – Courrier Picard)
120 postes à pourvoir chez SPIE France dans les Hauts de France
SPIE France, acteur majeur de la transition énergétique et numérique, prévoit de recruter 120 personnes en 2025 dans les Hauts-de-France, réparties entre 100 CDI et 20 alternances. Cette dynamique de recrutement, stable depuis 2021, s’étale sur l’ensemble de l’année et concerne les six filiales du groupe, implantées sur 16 sites régionaux. Les filiales concernées couvrent un large champ d’activités : SPIE ICS (numérique, cloud, cybersécurité) SPIE Facilities (maintenance et efficacité énergétique des bâtiments) SPIE CityNetwork (réseaux d’énergie, transports, éclairage public) SPIE Nucléaire (installations nucléaires) SPIE Industrie (transition numérique et écologique des industries) SPIE Building Solutions (intelligence du bâtiment).
Les profils recherchés sont très variés. Plus de la moitié des postes visent des monteurs-électriciens et techniciens de maintenance, en CDI comme en alternance. D’autres postes sont à pourvoir : techniciens SSI, chefs de chantier, conducteurs de travaux, ingénieurs (en cybersécurité, énergie, mécanique…), architectes informatiques, ou responsables d’affaires et d’études techniques. Les niveaux d’études attendus vont du bac pro à l’ingénierat, en passant par les BTS et licences pro. Toutefois, l’entreprise n’exige aucune expérience préalable, misant avant tout sur des qualités humaines telles que la curiosité, l’envie d’apprendre et le sens du service. SPIE mise aussi sur la montée en compétences de ses salariés.
Deux promotions internes sont organisées chaque année pour favoriser la polyvalence et la mobilité interne, tant entre filiales qu’au niveau géographique. SPIE France offre ainsi de réelles perspectives d’insertion, de formation et d’évolution, dans des métiers porteurs liés à la transition énergétique et numérique. (Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
YNSECT obtient un nouveau sursis jusqu’en septembre
Ynsect, entreprise spécialisée dans la production de protéines d’insectes pour l’alimentation animale et implantée à Poulainville (Somme), traverse une période difficile depuis son placement en redressement judiciaire en mars 2025. Le 16 juin dernier, lors d'une audience au tribunal de commerce d’Évry, la nouvelle direction dirigée par Emmanuel Pinto a obtenu un nouveau sursis : la prolongation de la période d’observation jusqu’au 25 septembre 2025. Cette décision a été confirmée par un jugement daté du 30 juin et communiquée aux salariés début juillet.
Ce nouveau délai vise à donner à Ynsect une chance de relance. Pour cela, les actionnaires ont confirmé un financement de 8,6 millions d’euros, destiné à maintenir l’activité jusqu’à la fin de l’année 2025. Cette période devra permettre de valider plusieurs étapes cruciales du plan de redressement, notamment des tests opérationnels sur un nouveau modèle d’élevage d’insectes, développé en collaboration avec la start-up allemande Entosolutions. Ces tests devraient aboutir à des résultats présentés fin septembre, résultats qui seront essentiels pour convaincre de grands clients de l’agroalimentaire de continuer à soutenir l’entreprise. Mais surtout, ces avancées devront séduire de nouveaux investisseurs afin de boucler un financement complémentaire estimé à 24,4 millions d’euros. Ce montant est indispensable pour assurer la viabilité du plan de relance à moyen terme.
En parallèle, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est en cours. Il prévoit la suppression de 137 postes sur un effectif initial de 182 salariés, pour ramener l’entreprise à 45 collaborateurs. Cette restructuration, bien que nécessaire selon la direction, suscite de nombreuses inquiétudes au sein du personnel, qui reste sceptique quant à la réussite de la relance. Ainsi, les prochains mois s’annoncent décisifs pour Ynsect : il s’agira de démontrer la faisabilité industrielle de son nouveau modèle, de renforcer la confiance de ses clients et d’obtenir les fonds nécessaires à sa survie, dans un contexte économique tendu. (Article du 03/07/2025 – Courrier Picard)
SOCIAL
Les bons chiffres du RSA accompagné à Amiens Nord
Un an après le lancement de l’expérimentation du RSA « rénové » dans le quartier d’Amiens-Nord, les résultats sont jugés très encourageants par les autorités locales. Initiée en avril 2023 dans l’est de la Somme, cette démarche a été étendue à Amiens-Nord, un secteur confronté à une forte précarité sociale : 21 % de la population n’a aucune formation scolaire, 34 % est sans diplôme et 37 % des foyers sont monoparentaux. Le préfet de la Somme, Rollon Mouchel-Blaisot, ainsi que les représentants du Département et de France Travail, ont présenté un premier bilan : sur les 1 319 allocataires du RSA engagés dans ce dispositif d’accompagnement intensif, 33 % ont retrouvé un emploi en six mois, et 12,6 % ont accédé à une formation. Ce succès se traduit aussi par une baisse significative du nombre d’allocataires du RSA : –3 % dans l’ensemble du département et –13 % spécifiquement à Amiens-Nord. Ce RSA « rénové » repose sur un accompagnement plus personnalisé et l'obligation de réaliser 15 heures d’activités hebdomadaires.
Pour Jean-Michel Bouchy, vice-président du Conseil départemental chargé de l’insertion, ces résultats montrent que « la Somme résiste à la pauvreté ». Frédéric Fauvet, conseiller départemental et candidat à la mairie d’Amiens, y voit la preuve que « l’investissement humain et les moyens supplémentaires fonctionnent ». Cependant, la question du financement reste centrale. La présidente du Département, Christelle Hiver, souligne qu’il sera difficile d’élargir le dispositif sans ressources supplémentaires, malgré les bons résultats. L’État semble toutefois soutenir la démarche, ayant récemment attribué 13 postes de chefs de projets RSA au Département et à France Travail. Enfin, un enjeu majeur demeure : 35 % des personnes éligibles au RSA dans la Somme n’en font pas la demande. Pour que cette dynamique se poursuive, il faudra non seulement maintenir les moyens engagés, mais aussi mieux informer et intégrer les publics non-inscrits dans le dispositif. (Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
CHIFFRE DE LA SEMAINE
11804 contrats en alternance signés dans le commerce en 2024
Le secteur du commerce reste le plus grand recruteur d’alternants dans les Hauts-de-France, selon les derniers chiffres publiés par l’Opcommerce, opérateur de compétences pour 20 branches professionnelles. En 2024, 11 804 contrats d’alternance ont été signés dans la région dans ce secteur, démontrant la vitalité et l’attractivité de cette voie de formation. Le commerce emploie 146 807 salariés dans les Hauts-de-France, et il offre une grande diversité de métiers, avec plus de 150 profils professionnels différents, allant de la petite entreprise familiale au grand groupe international.
Il s'agit d’un levier d’insertion essentiel, tant pour les jeunes que pour les personnes éloignées de l’emploi, leur permettant d’acquérir une formation qualifiante tout en intégrant progressivement le monde du travail. À l’échelle nationale, près de 110 230 contrats en alternance ont été signés dans le commerce en 2024, soit une hausse de 4 % par rapport à 2023. Les Hauts-de-France se démarquent avec plus de 10 % de ces contrats, confirmant leur place de deuxième région française pour l’apprentissage, juste derrière l’Île-de-France, et de première en ce qui concerne les contrats de professionnalisation (avec 16 % du total national). La répartition régionale montre que ce sont les très petites entreprises (moins de 11 salariés) et les grands groupes (plus de 300 salariés) qui embauchent le plus d’alternants : respectivement 37 % et 34 % des contrats d’apprentissage.
Cette double dynamique permet d’intégrer des profils variés dans des contextes professionnels très différents. Concernant les niveaux de formation, les BTS/BUT et CAP sont les plus représentés (27 % chacun), suivis des baccalauréats (16 %), des masters et licences professionnelles (15 % chacun). Ce large éventail reflète l’accessibilité de l’alternance à différents niveaux de qualification, tout en répondant aux besoins de compétences des entreprises. Ainsi, l’alternance dans le commerce continue d’apparaître comme un modèle gagnant-gagnant, aussi bien pour les employeurs que pour les candidats en quête d’emploi durable. (Article du 30/06/2025 – Courrier Picard)
SOLIDARITE
Une équipe du CHU Amiens-Picardie en mission humanitaire au Cap-Vert
Une équipe médicale du CHU Amiens-Picardie s’envolera pour le Cap-Vert début juillet. L’équipe partira en mission humanitaire pour 11 jours et emmènera du matériel médical. Le professeur, Olivier Jardé, en est à sa troisième mission et connaît l’ampleur des besoins. « On recense sur notre secteur d’intervention 150 000 habitants sans le moindre chirurgien.
Nous recevons lors de nos consultations quotidiennes 80 à 100 patients. Les médecins amiénois, qui se succèdent depuis 2013, ont tous la fibre du service public et défendent les valeurs de notre établissement. Il s’agit avant tout de rendre service à la population. » Histoire de rester positif, Alexandre Monteiro, directeur des affaires médicales du CHU, espère « le retour des missions humanitaires cubaines sous peu ». L’ophtalmologue hospitalière Chau Tran participe avec enthousiasme à sa première mission. Les chirurgiens Cyril Page (ORL) et Daniel Abet (vasculaire), habitués des délégations médicales, ne partent pas cette année. « Tous sont des universitaires », salue Olivier Jardé. « Le CHU détache ses praticiens par une autorisation spécifique », insiste Alexandre Monteiro, fier de l’engagement de son organisation.« Tout a commencé en 2018 », se souvient Simon Moreira, président de l’association Cap-Vert Amiens (ACVA). « Amiens Métropole reste le plus important de nos partenaires, assure le responsable.
Nous sommes d’abord intervenus dans le domaine de la distribution de l’eau avec l’agence Artois Picardie. Certains habitants parcourent encore 5 km dans la montagne pour aller chercher un simple seau d’eau. De la même manière que nous assurons l’accueil de techniciens cap-verdiens par les entreprises françaises du domaine de l’eau, nous aimerions développer les stages de soignants dans les hôpitaux français. » (Article du 28/06/2025 – Courrier Picard)