La revue de presse

Vendredi 27 Juin

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

DU 21/06/2025 AU 27/06/2025

ACTUALITES ENTREPRISES

Les chefs d’entreprise de Picardie à la chasse aux contrats au salon du Bourget

La Picardie, au cœur des Hauts-de-France, s’impose comme une terre stratégique de l’industrie aéronautique et de défense. Du 16 au 22 juin, une vingtaine d’entreprises de la région ont participé au Salon du Bourget, un rendez-vous majeur pour ces filières. Regroupées sous la bannière d’Altytud, le pôle d’excellence aéronautique, spatial et défense, et soutenues par la Région Hauts-de-France, ces PME ont profité de l’événement pour nouer des contacts et explorer de nouvelles opportunités, notamment dans le domaine de la défense, en pleine expansion dans un contexte géopolitique tendu. La Picardie concentre 60 % des entreprises aéronautiques et de défense des Hauts-de-France, représentant 75 % des 11 000 salariés du secteur. À Méaulte (Somme), HLS Industrie illustre cette dynamique. Spécialisée dans les systèmes de levage pour les géants comme Airbus ou Dassault, l’entreprise cherche à renforcer sa présence dans la défense, secteur où elle réalise déjà 20 % de son chiffre d’affaires. Son directeur, Frédéric Weiss, a profité du Salon pour présenter ses compétences en mécanosoudure, montage et R&D, et établir des liens avec des acteurs-clés, notamment la Direction générale de l’armement (DGA). Dans l’Oise, d’autres entreprises partagent cette ambition. AQLE, implantée à Saint-Just-en-Chaussée, est active dans les câblages électroniques pour des programmes stratégiques comme le Rafale. Son PDG, Damien Asselin, insiste sur l’importance de la défense pour l’entreprise, tout en soulignant les exigences de confidentialité propres à ce secteur. Pyromeral Systems, localisée à Barbery et Pont-Saint-Maxence, conçoit des pièces en céramique pour l’aéronautique, la défense et la Formule 1. Présente au Bourget, elle a dévoilé un capot résistant au feu destiné à un futur drone-taxi. Si la défense représente déjà jusqu’à 50 % de son activité, l’entreprise anticipe de nouveaux débouchés avec le développement de la mobilité aérienne et le réarmement des États européens. Cette forte mobilisation régionale montre l’engagement des PME picardes dans des secteurs à haute valeur technologique et stratégique. (Article du 23/06/2025 – Courrier Picard)


L’aviateur Hervé RIBET de retour d’un tour du monde

Hervé Ribet, pilote passionné de 63 ans originaire d’Yzeux, vient d’accomplir un rêve d’enfant : un tour du monde en solitaire à bord de son ULM tchèque, un Dova DV-1 Skylark. Parti en deux
étapes (d’octobre à décembre, puis d’avril à juin), il a traversé des lieux mythiques comme Ushuaia, le Groenland, ou encore New York, offrant une aventure unique, tant humaine qu’aérienne. Ancien vice-président de l’aérodrome de Picardie, Hervé s’est lancé dans ce défi avec une rigueur exemplaire, préparant son périple avec un tour de France et une condition physique remarquable. Durant ce voyage, il a survolé l’Atlantique sud, une traversée rare pour un ULM. Il décrit un vol de 14 heures, dont 6 de nuit, vécu dans un état second, quasi hypnotique. Les souvenirs y sont flous mais l’émotion reste intacte. À Ushuaia, son arrivée a stupéfié les agents de piste, étonnés de voir un si petit avion venir de si loin. Son périple a aussi été marqué par une rencontre inoubliable avec Claudio, un pilote argentin de 70 ans. Les deux hommes, d’abord compagnons de route en Amérique du Sud, se sont retrouvés par hasard en Islande, partageant un moment fort en émotions. Hervé devait initialement traverser le Pacifique, mais les contraintes hivernales et la sécurité l’en ont dissuadé. Avec le recul, il juge cette décision sage. Cette aventure n’était pas qu’un exploit technique. C’était aussi un voyage intérieur. Philosophe de formation, ancien carreleur, Hervé voit dans ce tour du monde une quête de sens, un retour à l’émerveillement de l’enfance. Il a aussi profité de l’occasion pour récolter des fonds pour l’association Les clowns de l’espoir et partager son aventure sur Instagram, sous le nom Dreamtracker. Entre ciel et mer, montagnes andines, fjords groenlandais et ciel new-yorkais, Hervé Ribet livre le récit d’un homme libre, fidèle à ses rêves, et profondément humain. (Article du 25/06/2025 – Courrier Picard)

EMPLOI


Hauts de France : l’emploi salarié fléchit mais ne rompt pas au 1er trimestre 2025

Selon la note de conjoncture publiée par l’Urssaf de Picardie, l’emploi salarié privé a légèrement reculé de 0,1 % au 1er trimestre 2025 dans les Hauts-de-France, un repli modéré après une baisse plus forte au dernier trimestre 2024 (-0,4 %). Malgré ce recul, les effectifs restent supérieurs à ceux d’avant la crise sanitaire de 2019. Parallèlement, la masse salariale continue de croître à un rythme supérieur à l’inflation, traduisant une certaine résilience du marché du travail régional. L’intérim progresse légèrement (+1,1 %), en contraste avec la tendance nationale, signalant un maintien des besoins de main-d’œuvre temporaire dans certains
secteurs. Toutefois, sur un an, la région a perdu environ 5 000 emplois (-0,3 %), un bilan plus favorable que dans d'autres régions comme la Bourgogne-Franche-Comté (-1,1 %) ou la Nouvelle-Aquitaine (-1 %). Les résultats varient selon les secteurs. L’industrie métallurgique, le textile, le bois, le commerce et l’hébergement-restauration affichent des baisses d’effectifs, tandis que l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique et la fabrication d’équipements électriques progressent. Le secteur de la construction, en difficulté persistante, perd 630 emplois ce trimestre et 1 430 sur un an. Les services, quant à eux, demeurent stables. Les dynamiques territoriales sont également contrastées. L’Oise enregistre une légère hausse de l’emploi (+0,1 %, +430 postes), avec une reprise de l’intérim et des résultats positifs à Beauvais et Creil. En revanche, la Somme connaît le recul le plus marqué de la région (-0,6 %, -870 postes), en particulier dans le bassin d’Amiens, avec une forte chute de l’intérim (-3,1 % ce
trimestre, -10 % sur un an). L’Aisne recule légèrement (-0,1 %, -140 postes), mettant fin à une dynamique positive dans l’hébergement-restauration. En somme, malgré un contexte économique fragile et des incertitudes internationales, la région Hauts-de-France montre une résistance relative, avec des disparités sectorielles et territoriales marquées. Les données du 2e trimestre, attendues en septembre, seront déterminantes pour évaluer l’évolution de la conjoncture. (Article du 23/06/2025 – Courrier Picard)  

FIODOR RILOV va défendre les salariés d’YNSECT

La silhouette longiligne de l’avocat Fiodor Rilov est réapparue ce mercredi 25 juin sur la zone industrielle d’Amiens-Nord. À quelques centaines de mètres de l’ancien site Goodyear, et non loin de celui de Whirlpool, deux dossiers douloureux pour la capitale picarde dans lesquels l’avocat s’était investi, c’est cette fois-ci auprès des salariés du site Ynsect Amiens que l’avocat est appelé à plaider. Placée en redressement judiciaire, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de protéines à base de scarabées, sera fixée sur son sort le lundi 30 juin prochain, date à laquelle le tribunal d’Évry (Essonne), rendra une décision qui pourrait s’avérer douloureuse pour les 140 salariés du site d’Amiens. Fin mai 2025, un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) a été présenté. Il prévoit de ne conserver que 35 salariés sur les 185 actuels sur les trois sites d’Amiens, Évry et Dole (Jura). « Grâce à son expérience, nous espérons inverser le rapport de force face à une direction inhumaine explique Hadrien Godard, membre d’un collectif de salariés qui a décidé de faire appel à l’avocat, en dehors de toute décision du Comité économique et social (CSE) de l’entreprise. Lors d’une première rencontre réalisée ce mercredi midi aux portes du site industriel de 35 mètres de hauteur sorti de terre en 2021, l’avocat spécialisé dans les conflits sociaux devrait essentiellement être sollicité pour négocier au mieux les conditions de départ des salariés, alors qu’une première vague de 12 départs volontaires a déjà été actée. « Les comptes de l’entreprise n’ont pas été publiés depuis 2022 et le chiffre d’affaires s’est effondré de manière incompréhensible entre 2021 et 2022, nous allons faire des vérifications poussées car je soupçonne d’énormes irrégularités », explique Fiodor Rilov. Ce projet industriel a mobilisé 600 millions d’euros d’investissements publics et privés, dont 700 000 euros d’Amiens Métropole. (Article du 26/06/2025 – Courrier Picard)