La revue de presse

Vendredi 25 Avr

ACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE

DU 19/04/2025 AU 25/04/2025

EMPLOI

AMAZON et France TRAVAIL ensemble pour recruter

Amazon, en partenariat avec France Travail et Cheops (le Conseil national handicap et emploi), développe une démarche inclusive en matière d'emploi, visant à faciliter l'accès au marché du travail pour les personnes les plus éloignées de l'emploi. Cette initiative concerne notamment les bénéficiaires du RSA, les personnes en situation de handicap, les demandeurs d’emploi de longue durée et les travailleurs peu qualifiés, en leur proposant des opportunités sans exigence de diplôme ou d’expérience préalable. Ce programme a déjà été expérimenté avec succès en 2024 sur le site Amazon de Lauwin-Planque (Nord), où cinquante allocataires du RSA ont été recrutés. Ces derniers ont bénéficié d’un accompagnement personnalisé, comprenant un parcours d’intégration adapté, piloté par France Travail, le Département du Nord et Amazon. L’objectif est de construire des parcours professionnels durables et évolutifs dans un secteur, la logistique, qui se veut un véritable levier d’inclusion. Fort de cette première expérience réussie, Amazon prévoit d’étendre ce dispositif en 2025 à deux autres sites logistiques : Boves (Somme) et Saran (Loiret). L’ambition est de créer des emplois stables et d’offrir à ces publics vulnérables des possibilités d’évolution, de formation et de reconversion à grande échelle. Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, souligne que « la logistique est un secteur qui recrute, forme et donne sa chance à tous les profils », insistant sur la fierté de son entreprise à favoriser l’inclusion professionnelle. Il qualifie le partenariat avec France Travail de véritable accélérateur d’insertion. De son côté, Thibaut Guilluy, directeur général de France Travail, insiste sur le rôle crucial des entreprises dans cette dynamique. Il met en avant des méthodes de recrutement innovantes et inclusives, telles que l’immersion professionnelle, la méthode de recrutement par simulation ou encore les formations courtes préalables à l’embauche, comme des outils efficaces pour toucher les publics éloignés de l’emploi et agir concrètement sur les territoires. Ce partenariat entre acteurs publics et privé illustre une volonté partagée d’apporter des solutions durables à l’exclusion professionnelle, en transformant des sites logistiques en espaces d’opportunités et de reconquête de l’emploi. (Article du 21/04/2025 – Courrier Picard)

2450 postes à pourvoir dans la filière électricité

La filière des réseaux électriques dans les Hauts-de-France s’apprête à connaître une croissance importante en matière d’emploi, avec 2 469 recrutements prévus d’ici 2030, selon une étude du Serce, organisme représentant les entreprises de la transition énergétique et numérique. Cette vague d’embauches s’inscrit dans un contexte de transition énergétique, avec des enjeux majeurs liés à l’adaptation des infrastructures au changement climatique, au développement de la production décentralisée (éolien, solaire, hydraulique) et à l’électrification croissante des usages (mobilité, chauffage, etc.). Pour répondre à ces défis, les gestionnaires de réseaux RTE et Enedis prévoient un investissement cumulé de 200 milliards d’euros d’ici 2040. Cet effort de modernisation et de développement nécessitera une main-d’œuvre qualifiée sur tout le territoire, et particulièrement dans les Hauts-de-France. Parmi les postes à pourvoir dans la région, on compte plus de 800 monteurs réseaux et chefs de chantiers, ainsi que 366 postes de conducteurs de travaux, techniciens de bureaux d’études, techniciens en études de prix et chargés d’affaires. Ces professionnels seront chargés de construire, entretenir et moderniser les infrastructures électriques : lignes aériennes et souterraines, raccordement de sites éoliens ou solaires, installation d’équipements d’éclairage public et connectés, ainsi que bornes de recharge pour véhicules électriques. Consciente de la nécessité de former les talents de demain, la filière s’appuie sur le programme national « Écoles des réseaux pour la transition énergétique », lancé il y a deux ans. Dans les Hauts-de-France, 17 établissements partenaires proposent des formations spécifiques, telles que le Bac pro MELEC, le BTS électrotechnique ou encore un certificat de spécialisation pour technicien réseaux électriques. Les entreprises membres du Serce s’engagent activement dans cette démarche, en accueillant stagiaires et alternants pour leur permettre de découvrir les métiers sur le terrain. Ce partenariat entre l’école et l’entreprise vise à créer une passerelle directe vers l’emploi, tout en assurant la pérennité des compétences techniques nécessaires à la transition énergétique. Ainsi, la filière des réseaux électriques se présente comme un vecteur d’avenir pour l’emploi régional, combinant innovation, formation et durabilité. (Article du 21/04/2025 – Courrier Picard)

Des agences d’intérim testent le CV en vidéo

Le réseau d’agences d’intérim Actual, en cours de rachat des agences Leader, innove dans le domaine du recrutement en mettant en place un nouveau dispositif : des cabines acoustiques de présentation vidéo. Depuis début 2025, six cabines ont été installées à travers la France, dont deux en Picardie, à Compiègne (Oise) et Friville-Escarbotin (Somme). Ce système vise à moderniser le processus de candidature en remplaçant le traditionnel CV par une vidéoprésentation de 1 minute 30, durant laquelle le candidat répond à quatre questions. L’objectif est au moins de postuler à un poste précis que de se positionner sur un secteur d’activité, en mettant en valeur ses qualités humaines, son parcours professionnel, y compris les éventuels trous dans son CV, et ses motivations. Selon Lucas Mucci, chargé de formation pour Actual, ce format permet au candidat de se différencier, de valoriser son savoir-être et de proposer un portrait plus authentique que ne le permettrait un CV classique. Le processus est accompagné : le candidat est d’abord reçu en entretien pour comprendre l’outil, puis il peut préparer sa présentation, avec la possibilité de refaire la vidéo plusieurs fois avant validation. La cabine est insonorisée, garantissant confidentialité et confort. Ce dispositif n’est pas uniquement destiné aux candidats. Il constitue également un outil pour les recruteurs, notamment sur les postes en tension. Il permet de gagner du temps en accédant directement à une sélection de présentations humaines plutôt qu'à une pile de CV impersonnels. Le recruteur peut aussi s’en servir pour présenter son entreprise et ses attentes, renforçant ainsi l’aspect interactif et personnalisé du recrutement. Ce système représente une approche plus inclusive, notamment pour les personnes peu à l’aise à l’écrit ou ayant des parcours atypiques. Il s’inscrit dans une volonté de refondre les pratiques de recrutement, en mettant l’accent sur les compétences humaines et les trajectoires individuelles, et en humanisant la première étape du processus de sélection. (Article du 21/04/2025 – Courrier Picard)

La fin de la production avancée d’un mois à l’usine WATTS

Le site industriel WATTS de Hautvillers-Ouville, spécialisé dans les équipements de chauffage et sanitaires, a cessé sa production le 14 avril 2025, soit un mois plus tôt que prévu. Cette décision fait suite à une détérioration du climat social et des conditions de sécurité au travail, selon la direction. Annoncée en octobre 2024, la fermeture de l’usine, fondée en 1952, entraîne la suppression de 98 postes. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) de 17 millions d’euros a été signé le 16 janvier entre la direction et les syndicats. Initialement, la fermeture complète n’était pas prévue avant septembre 2025. Toutefois, une vague de départs volontaires, notamment parmi les cadres, a désorganisé le fonctionnement de l’usine, rendant la poursuite de l’activité insoutenable. Cela a conduit à une accélération du calendrier : les lettres de licenciement ont été envoyées le jour même de l’arrêt de la production, déclenchant colère et incompréhension parmi les salariés. Environ vingt postes sont toutefois maintenus temporairement pour le nettoyage du site et le démantèlement des équipements, en vue de leur transfert vers d’autres usines en France et en Bulgarie. Des vigiles surveillent désormais les lieux, et les cellules de reclassement accueillent les salariés dans les locaux municipaux. La fermeture a suscité l’indignation du maire, Frédéric Noël, qui dénonce une logique purement financière derrière cette décision. Il critique vivement l’attitude du groupe américain, l’accusant de vouloir se « débarrasser au plus vite » du site. WATTS s’est engagé à réaliser un diagnostic environnemental et à assumer les coûts éventuels de dépollution. Malgré le climat tendu, certains salariés ont déjà retrouvé un emploi ou une promesse d’embauche. Cependant, la majorité reste marquée par l’amertume et l’incompréhension, face à une fin brutale après des décennies de travail pour certains. Les représentants syndicaux, eux, préfèrent désormais garder le silence, témoignant d’un profond malaise. (Article du 23/04/2025 – Courrier Picard)

Airbus pourrait recruter moins d’apprentis

Airbus craint les surtaxes douanières prévues par Donald Trump et anticipe des conséquences sur ses futurs recrutements, notamment sur l’apprentissage. « Je ne sais pas vers où on va avec ce qui se passe sur les taxes d’importation américaines, cette crise a le potentiel pour être quand même assez grave », a souligné le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, lors d’une audition au Sénat portant sur les aides publiques à l’entreprise mardi 22 avril 2025. Récemment, le président américain a mis en place des surtaxes douanières qui s’élèvent à 10 % pour tous les pays du monde. Elles pourraient monter à 20 % à l’issue de la période de suspension de 90 jours annoncée par Donald Trump. Les anticipations d’embauches sont donc complexifiées pour Airbus, qui anticipe de potentielles baisses de commandes. Rien n’est pourtant acté. « On va continuer à faire de l’apprentissage en général », a encore déclaré le patron, précisant que l’ajustement « dépend aussi beaucoup de la situation économique dans laquelle on va se trouver ». Sa déclaration intervient alors que les aides à l’apprentissage ont été critiquées par le rapport annuel de la Cour des comptes publié en mars. Il recommande de « mieux cibler les mesures sur les jeunes les plus éloignés de l’emploi, en particulier pour les aides à l’embauche et à l’apprentissage ». (Article du 23/04/2025 - Courrier Picard)

ArcelorMittal : 600 postes supprimés dans sept sites, dont Montataire

Le sidérurgiste ArcelorMittal va supprimer des postes dans sept sites du nord de la France, en raison du manque de compétitivité de l’acier en Europe et d’un transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens. Le nombre total de postes supprimés sur les sites de Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire (Oise), qui forment le « cluster nord » d’ArcelorMittal France, a été annoncé en cette fin d’après-midi. La direction du groupe a indiqué envisager environ 600 suppressions de postes dans un bref communiqué envoyé mercredi à la presse à l’issue d’un CSE au siège à Saint-Denis. Les sept usines emploient au total quelque 7.100 salariés. Aux prises avec une crise historique de l’acier en Europe, ArcelorMittal a annoncé en février qu’il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités support d’Europe vers l’Inde. Mercredi après-midi, un comité social d’entreprise était en cours pour la partie France, au siège français de Saint-Denis (Seine Saint-Denis), et un autre, au niveau européen, à Luxembourg. (Article du 24/04/2025 – Courrier Picard)

ARCELORMITTAL prévoit de supprimer trente postes dans l’Oise

Le mercredi 23 avril, ArcelorMittal France a annoncé la suppression de 600 emplois sur plusieurs de ses sites français, notamment à Montataire, dans l’Oise. Bien que moins touché que d’autres sites, Montataire perdra trente postes dans les fonctions support (administration, comptabilité, etc.), et les contrats d’intérim sur les lignes de production ne seront pas reconduits. Cette décision confirme les craintes de Jean-Pierre Bosino, maire de Montataire et conseiller départemental (PCF), qui y voit un nouveau coup dur pour l’industrie locale déjà fragilisée par d’autres restructurations, notamment chez Akzo-Nobel et Chemours, ou encore par le déménagement de Stockomani. L’élu, ancien ouvrier de l’usine automobile Chausson, exprime une profonde inquiétude pour l’avenir du bassin industriel creillois. ArcelorMittal justifie ces suppressions par le manque de compétitivité de l’acier en Europe, dans un contexte économique mondial tendu marqué par les tensions commerciales avec la Chine, les droits de douane et des incertitudes politiques. L’entreprise prévoit de délocaliser ces fonctions support en Inde, dans un objectif de rationalisation des coûts. Cette décision intervient alors même que le groupe a bénéficié de 298 millions d’euros d’aides publiques et réalisé un milliard d’euros de bénéfices, ce que dénonce vigoureusement le maire de Montataire, jugeant cette politique industrielle incohérente et injuste. Il fustige les discours gouvernementaux sur la souveraineté industrielle, qu’il considère comme déconnectés de la réalité. Le site de Montataire, bastion historique de la métallurgie française depuis le XVIIIe siècle, connaît un lent déclin depuis plusieurs décennies. De 1 000 salariés au début des années 2000, il n’en emploie plus que 600 aujourd’hui. Face à cette nouvelle annonce, les salariés et les syndicats restent silencieux, encore sous le choc. Malgré les sollicitations, la direction d’ArcelorMittal n’a pas souhaité commenter davantage cette décision. (Article du 25/04/2025 – Courrier Picard)

Après deux PSE, le moral est au plus à l’usine VALEO

Jeudi 24 avril, les salariés de l’usine Valéo, située dans la zone industrielle nord d’Amiens, ont cessé le travail pour exprimer leur colère face à l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) et à la dégradation continue de leurs conditions de travail. Ce mouvement social, lancé par une intersyndicale, reflète un profond malaise au sein du personnel, déjà fragilisé par deux plans sociaux successifs ayant entraîné la suppression de 180 postes (dont 47 licenciements et 50 départs volontaires). La dernière réunion des NAO a été perçue comme une provocation par les syndicats, la direction n’ayant proposé qu’une augmentation de 1,3 %, assortie d’un ultimatum jugé inacceptable : 1,3 % si l’accord est signé, ou seulement 1 % en cas de refus. Pour Freddy Léonardi, délégué syndical CGT, cette proposition est la « goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Il dénonce l’enrichissement des actionnaires et des dirigeants pendant que les salariés « ramassent des miettes ». Au-delà des salaires, ce sont aussi les perspectives d’avenir qui préoccupent : l’usine ne semble plus bénéficier d’investissements stratégiques, et l’incertitude pèse lourdement sur les employés qui redoutent une fermeture à moyen terme. Alain Vaneste, secrétaire général CGT de l’union locale, souligne cette inquiétude en pointant le paradoxe d’un groupe en excellente santé financière — avec 919 millions d’euros de chiffre d’affaires et un carnet de commandes de 3,5 milliards — mais qui privilégie désormais des productions à moindre coût à l’étranger, notamment en Chine et en Turquie. Les salariés dénoncent ce désengagement progressif de la France, vécu comme un abandon. En somme, la mobilisation de ce 24 avril dépasse le simple cadre des augmentations salariales. Elle traduit une profonde crise de confiance entre les salariés et la direction, alimentée par des suppressions d’emplois récurrentes, une absence de visibilité sur l’avenir du site et une sensation d’injustice sociale face à la répartition des richesses au sein du groupe Valéo. (Article du 25/04/2025 – Courrier Picard)

SANTE

RIVERY attend l’arrivée de deux dentistes

À Rivery, le projet de création d’un véritable cœur de ville prend forme de manière concrète. Initié en décembre 2022 avec la construction d’un ensemble immobilier à l’angle de la rue Baudrez et de l’avenue du Général-Leclerc, ce programme comprend 62 logements déjà tous occupés, un parking souterrain et 1 048 m² de surfaces commerciales réparties en cinq cellules. Cette dynamique est renforcée par l’installation récente d’une troisième boutique de la boulangerie artisanale amiénoise La Pétrie, livrée en novembre 2024 par le groupe BDL, implanté à Dury. Le maire Bernard Bocquillon s’est réjoui de ces avancées, soulignant l’importance de faire travailler des acteurs locaux. Selon lui, l’installation de la boulangerie contribue à la fréquentation et à l’animation du quartier, désormais perçu comme un vrai centre-ville. De nouvelles perspectives commerciales s’annoncent, notamment la signature à la mi-avril d’un compromis de vente pour l’ouverture prochaine d’un cabinet dentaire regroupant deux praticiens, un atout majeur dans un contexte de pénurie de professionnels de santé. D’autres projets sont également à l’étude : une supérette pourrait bientôt voir le jour, tandis qu’un investisseur envisage d’ouvrir un restaurant avec terrasse sur un local de 250 m². Bien que rien ne soit encore signé, la municipalité reste confiante quant à la concrétisation de ce projet, qui renforcerait davantage la vitalité du centre-bourg. Afin d’accompagner ces développements, des aménagements ont été mis en place, comme des places de stationnement en dépose-minute et une zone bleue pour réguler le trafic. Par ailleurs, plusieurs chantiers structurants sont en cours ou à venir : la modernisation de la mairie, dont la livraison est prévue pour le 13 mai, la requalification du parc municipal prévue pour septembre, et l’achèvement récent de l’aménagement de l’avenue André-Carpentier, incluant une piste cyclable. Autant d’initiatives qui marquent une nouvelle ère pour la commune de Rivery. (Article du 21/04/2025 – Courrier Picard)

De nouveaux gestionnaires à l’hôpital des Jockeys

C’est un nouveau groupement qui va tenir les rênes de l’hôpital des Jockeys, établissement hospitalier privé et réputé à Chantilly, dans le sud de l’Oise. Le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a validé la reprise du centre médico-chirurgical, en proie à de graves difficultés financières, par un groupement constitué de l’Aire cantilienne, du groupe hospitalier Victor-Pauchet à Amiens et de la Polyclinique Saint-Côme à Compiègne, ont annoncé dans un communiqué le député de l’Oise Eric Woerth (EPR) et le président de l’Aire cantilienne François Deshayes, lundi 14 avril, également administrateurs au sein de l’hôpital. 121 lits et un centre d’imagerie lourd. Ce nouvel ensemble hospitalier sera baptisé Groupe hospitalier les Jockeys présentant une offre de soins en médecine, chirurgie, cancérologie, de 121 lits et un centre d’imagerie lourd « C’est une étape cruciale dans la refonte d’une offre de soins soumise à des difficultés ces trois dernières années et consolidée dans le sud de l’Oise, assise sur un équilibre indispensable entre le site de Senlis du GHPSO (Groupement hospitalier public du Sud de l’Oise) et le Groupe hospitalier des Jockeys, dans le secteur privé », écrivent les deux élus soulignant le soutien de l’Agence régionale de la Santé (ARS), les services de l’État et une majorité des élus locaux à cette démarche. Concrètement, l’Aire cantilienne sera propriétaire des murs tandis que la gestion sera confiée à Victor-Pauchet et Polyclinique Saint-Côme dans un partenariat inédit. Ce plan permet aussi de sauver les 220 emplois du site qui étaient menacés en cas de liquidation de la structure. L’hôpital des Jockeys avait été racheté en 2018 par le groupe Avec qui a cumulé une dette de 20 millions d’euros. (Article de presse du 15/04/2025 – Courrier Picard)

La ligue contre le cancer a inauguré ses nouveaux locaux

La Ligue contre le cancer de la Somme entame une nouvelle phase de son engagement avec l’emménagement dans ses nouveaux locaux situés avenue d’Italie, dans la vallée des Vignes à Amiens. Ces locaux, plus spacieux et mieux adaptés que les précédents rue Delpech, marquent un tournant dans l’organisation de la structure. Avec 260 m² dédiés à l’accueil, aux soins, aux activités et à l’accompagnement, la Ligue se dote d’un outil plus fonctionnel, facilement accessible par la rocade et les transports en commun. Jean-Paul Joly, vice-président en charge du médical, se montre confiant : entre locaux adaptés, bénévoles mobilisés (85 actuellement) et salariés dynamiques, la Ligue dispose de bases solides. Il salue également l’intégration de jeunes formés aux nouvelles technologies, qui renforcent la communication et les actions sur le terrain. Michèle Poidevin, bénévole depuis 35 ans, incarne l'engagement de longue durée qui caractérise l'association. Les nouveaux espaces permettent une diversification des activités : soins de support, esthétique sociale, méditation, consultations psychologiques, mais aussi activités physiques adaptées grâce à une grande salle multifonctionnelle. Des bureaux pour les salariés, un espace pour les stagiaires et des salles d’ateliers viendront compléter ce dispositif. Pour 2025, les projets sont nombreux. La présidente Myriam Alfonso souligne une hausse de 20 % du nombre d’adhérents en un an, preuve de l’intérêt croissant pour les actions de la Ligue. Le développement des permanences médicales, notamment à Abbeville, est une priorité. Des activités nouvelles verront aussi le jour, telles que des ateliers de remédiation cognitive, de retour à l’emploi et même de cartonnage. Sur le plan de la prévention, l’accent est mis sur la sensibilisation au dépistage et la promotion de la vaccination contre le HPV. Des interventions scolaires abordent des sujets comme l’alimentation, les drogues ou les addictions, avec un objectif clair : atteindre 100 % de couverture vaccinale HPV chez les jeunes. La Ligue contre le cancer de la Somme se veut plus que jamais proche des malades et de leurs aidants, et résolument tournée vers l’avenir. (Article du 22/04/2025 – Courrier Picard)

ARTISANAT

L’ancienne machine à impression est pleinement opérationnelle

L’association Bleu de Cocagne célèbre une étape majeure dans la préservation du patrimoine industriel textile en redonnant vie à une machine d’impression au rouleau gravé en creux, inventée en 1775 par Alexandre Bonvalet. Après dix années de restauration méticuleuse et une année entière de réglages techniques, la machine fonctionne désormais parfaitement, produisant des impressions textiles d’une qualité industrielle remarquable. La machine, une pièce unique de 25 tonnes construite en 1928, puis modifiée en 1938 à Mulhouse, a longtemps dormi dans l’ancienne usine textile ITDT à Tournon-sur-Rhône avant d’être transférée et restaurée par l’association. Aujourd’hui installée dans les locaux de Bleu de Cocagne, elle peut à nouveau imprimer les célèbres Toiles de Jouy à motifs fleuris, notamment à l’aide du rouleau "Pillement" appartenant à la famille Porcher, issue d’Ailly-sur-Noye et propriétaire de la prestigieuse Maison Charles-Burger. L’année dernière, un premier test d’impression sur trois mètres avait enthousiasmé mécènes, partenaires et bénévoles. Désormais, la machine imprime sur un tapis de 30 mètres, assurant une qualité fidèle aux standards de l’époque. Ce résultat n’a pas été facile à obtenir : plusieurs semaines de réglage minutieux des rouleaux ont été nécessaires pour corriger un décalage de quelques centimètres. La machine, capable d’imprimer en six couleurs, est équipée d’une nouvelle armoire électrique, financée en partie grâce au prix obtenu lors du concours Allianz – Le plus grand musée de France. Deux objectifs principaux guident l’association : maintenir une qualité d’impression historique et exploiter les 14 rouleaux anciens confiés par la famille Porcher, en particulier pour la production de tissus d’ameublement à destination de clients prestigieux. Yves Benoît, président de l’association et maître teinturier reconnu, travaille actuellement sur la formulation des pâtes d’impression, un savoir-faire rare. Il insiste sur l’importance de la transmission de ce métier, soulignant la richesse d’avoir appris aux côtés du dernier conducteur de cette machine historique. Aujourd’hui, un jeune ingénieur de 35 ans pilote l’impression. L’aventure ne s’arrête pas là : l’association ambitionne de transformer ses locaux en Établissement recevant du public (ERP) de moins de 20 personnes, afin de partager cette renaissance avec le plus grand nombre. (Article du 21/04/2025 – Courrier Picard)