La revue de presse
Vendredi 04 AvrACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE
DU 29/03/2025 AU 04/04/2025
ACTUALITES
Comment sont fabriquées ces célèbres compotes ?
La célèbre gourde de compote Pom’Potes, consommée par des millions d’enfants en France, est principalement fabriquée à l’usine Materne de Boué, en Thiérache. Lors d’une visite organisée le 21 mars 2025, en présence de la préfète de l’Aisne, Fanny Anor, et de la sous-préfète de Vervins, Ophélie Ragueneau-Greneau, les coulisses de cette immense production ont été dévoilées. Chaque jour, 2,5 millions de gourdes sortent de cette usine centenaire. Dès l’entrée, les visiteurs sont enveloppés par des arômes fruités rappelant les parfums emblématiques des Pom’Potes. Vincent Duvnjak, directeur du site, explique qu’il ne faut qu’1h30 pour transformer une pomme fraîche en une gourde de compote prête à être consommée. La pomme, ingrédient principal (au moins 80 % de chaque recette), est un fruit fragile qui nécessite un soin particulier. À leur arrivée, les pommes sont acheminées via des rampes d’eau, un procédé permettant à la fois leur transport sans dommage et leur nettoyage en douceur. L’usine utilise principalement deux types de pommes : les goldens et les bicolores, choisies pour leur texture et leur sucrosité constantes. Après ce premier traitement, les pommes sont broyées et envoyées vers un mélangeur, où elles sont associées à d’autres fruits (fruits rouges, exotiques) ou même à des légumes tels que poivrons, courges, carottes et betteraves, selon les recettes. Contrairement aux pommes, ces ingrédients supplémentaires sont conservés sous forme de purée ou de surgelés. Avant le conditionnement, chaque préparation est soigneusement contrôlée, notamment pour sa sucrosité et sa texture. Ces critères sont essentiels : les jeunes enfants acceptent mieux une texture granuleuse, tandis que les adultes préfèrent une compote plus lisse. Ensuite, la pasteurisation garantit une longue conservation en éliminant les micro-organismes potentiellement nocifs. Le remplissage des gourdes est ultra-rapide, permettant à l’usine de maintenir son impressionnant rythme de production. Une fois conditionnées, elles sont emballées et préparées pour leur distribution. 99 % de la production est consommée en France, tandis que le reste est exporté vers l’Espagne, le Portugal, le Canada et le Royaume-Uni. Chaque année, ce sont plus de 95 000 tonnes de pommes qui sont transformées en compote à Boué. L’usine, qui fonctionne jour et nuit, emploie près de 500 salariés, assurant ainsi la fabrication continue de ce produit emblématique du goûter des enfants. (Article du 30/03/2025 – Courrier Picard)
L’association KatalyZe Amiens mobilise pour le développement citoyen de projets locaux
L’association KatalyZe, qui identifie et accompagne les projets innovants répondant à un besoin à Amiens et aux alentours, organise une soirée sur le thème du codéveloppement le 1 er avril. « L’objectif est d’aider les projets innovants actuellement accompagnés à résoudre une problématique, à créer de nouvelles solutions et à passer à l’étape suivante dans leur déploiement », explique la structure. Quinze ateliers collaboratifs seront ainsi proposés sur des thématiques variées telles que la mobilité, l’éducation, la santé, l’alimentation durable, l’industrie, l’inclusion… (Article du 31/03/2025 – Courrier Picard)
YNSECT au tribunal de commerce lundi pour trancher sur son avenir
Le long feuilleton de la reprise d’Ynsect, qui produit des protéines d’insectes à base de scarabées Molitor pour l’alimentation animale, approche de son épilogue. Les repreneurs potentiels devaient en effet déposer leurs offres jusqu’à ce jeudi 3 avril 2025 à 23h59. En difficultés financières, Ynsect avait été placée en redressement judiciaire le 3 mars 2025 après une procédure de sauvegarde entamée le 25 septembre 2024. Cette fenêtre d’appel d’offres pour la reprise, pilotée par un administrateur judiciaire, est la deuxième après celle, infructueuse, entre le 17 janvier 2025 et le 17 février 2025. Contacté ce jeudi 3 avril, le greffe du tribunal de commerce d’Évry n’a pas été en mesure de préciser si une ou des offres avaient été adressées auprès de l’administrateur judiciaire à quelques heures de la clôture des dépôts. Souvent, dans ce genre de dossier, les repreneurs se manifestent généralement au dernier moment. « Tout est possible en matière de scénarios », commente un proche du dossier. Quel que soit le résultat de ce nouvel appel d’offres, « la situation de l’entreprise sera étudiée lundi 7 avril au tribunal de commerce », assure cette même source. Une information confirmée au Courrier picard par le greffe du tribunal de commerce d’Évry, une audience étant bien prévue à 14 heures lundi prochain. Ces différents scénarios – une reprise partielle ou totale, voire aucune offre – seront étudiés par le tribunal de commerce. En cas de dépôt d’offre, le ou les projets seront étudiés, ce qui nécessitera un certain temps d’analyse pour trancher sur l’avenir d’Ynsect. Sans offre, Ynsect se dirigerait vers une liquidation judiciaire. (Article du 04/04/2025 – Courrier Picard)
EMPLOI
Suppression de 102 postes à Méru : la signature du plan social de Forvia repoussée
Encore quelques jours avant que le tout soit acté. Après des mois de négociations et de grèves, auxquelles même les cadres ont participé, la signature du plan social de l’équipementier automobile Forvia, prévue hier, a finalement été décalée au mardi 1 er avril. Ce report est causé par une raison simple : « L’accord n’était pas finalisé », nous a informés le syndicat majoritaire UNSA. Il manque encore quelques « fignolages ». Pour rappel, 102 employés, sur les 900 du site de Méru, sont concernés par ces licenciements. 40 000 € de primes pourraient leur être accordés, en plus des indemnités légales. C’est le service de recherche et développement qui est concerné par ce plan social, à hauteur de 20 % de ses effectifs. L’objectif pour Forvia est de délocaliser ces postes dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère. (Article du 29/03/2025 – Courrier Picard)
SAVERGLASS est la cible d’une enquête de l’Autorité de la concurrence
Saverglass, leader dans la fabrication de bouteilles en verre haut de gamme, fait l’objet d’une enquête menée par l’Autorité de la concurrence. Cette opération intervient alors que l’entreprise traverse une période délicate en raison du ralentissement du marché mondial du verre. Les perquisitions ont eu lieu entre le jeudi 27 mars, à 16 heures, et le vendredi 28 mars, à 5 heures du matin, au siège social de l’entreprise à Feuquières (Oise). Les enquêteurs se sont notamment intéressés aux bureaux de la direction du site, où du matériel informatique aurait été saisi. Cette intervention a profondément marqué les salariés, qui restent dans l’incertitude quant aux motifs précis de cette enquête. « Nous ne savons pas ce qu’il s’est passé, nous n’avons aucune information », a confié un représentant de la CGT, syndicat majoritaire au sein de l’entreprise. De son côté, la direction n’a pas souhaité commenter la situation. L’Autorité de la concurrence, organisme indépendant chargé de veiller au respect des règles du marché, a confirmé que cette intervention s’inscrit dans une enquête plus large concernant plusieurs entreprises du secteur du verre. L’objectif est de déterminer si des pratiques anticoncurrentielles ont été mises en place, ce qui pourrait nuire aux clients et aux consommateurs finaux. Toutefois, l’Autorité a précisé que cette perquisition ne signifie pas automatiquement que Saverglass est coupable, seule une instruction approfondie pourra établir d’éventuelles infractions. Cette enquête intervient dans un contexte économique tendu pour Saverglass. L’entreprise, qui emploie 1 400 personnes sur le site de Feuquières et environ 2 000 autres à travers le groupe, subit le ralentissement de la demande mondiale. Fin 2023, la direction avait tenté d’imposer une réduction salariale de 5 % afin de compenser la baisse d’activité, une mesure vivement rejetée par les syndicats. Pourtant, Saverglass avait connu une année 2023 exceptionnelle avec un bénéfice record de 170 millions d’euros. Cette performance s’expliquait par une forte demande post-Covid, qui avait entraîné une hausse des prix du verre. Depuis, la situation s’est inversée, et l’entreprise doit désormais faire face à un marché en berne. L’enquête en cours pourrait ainsi ajouter une pression supplémentaire sur le verrier, déjà fragilisé par la conjoncture économique. Si des pratiques anticoncurrentielles étaient avérées, l’entreprise pourrait être sanctionnée financièrement, ce qui aggraverait encore ses difficultés. Pour l’heure, les salariés et les observateurs du secteur attendent les conclusions de l’Autorité de la concurrence, qui pourrait prendre plusieurs mois avant de rendre ses résultats. (Article du 29/03/2025 – Courrier Picard)
L’auto-école COZETTE a fermé ses portes dans crier garde
L’auto-école Cozette (AEC), située rue des Boucheries à Doullens, a brutalement cessé ses activités le 18 mars 2025 après sa mise en liquidation judiciaire. Cette fermeture soudaine a plongé de nombreux élèves et leurs familles dans l’incertitude. Parmi eux, Nathalie Delsenne, dont le fils s’était inscrit à la conduite accompagnée en février 2025, après avoir versé cinq chèques de 298,20 euros. Deux chèques avaient déjà été encaissés, mais aucun contrat officiel n’avait été établi. Ayant appris la liquidation, elle a fait opposition sur les trois chèques restants et a tenté d’obtenir des explications auprès de l’AEC, qui lui a assuré ne pas les avoir encaissés. Elle déplore que la gérante rejette la faute sur une monitrice et l’État. Pour permettre à son fils de continuer son apprentissage, elle s’est tournée vers une autre auto-école, accusant une perte d’environ 600 euros. D’autres élèves ont subi des pertes encore plus importantes, certains ayant économisé longtemps pour financer leur permis. Face à cette situation, les auto-écoles Bip Bip Permis et CFC ont pris en charge certains dossiers et tenté d’aider les candidats à passer leur examen. Mickaël Hubert, gérant de Bip Bip Permis, a appris la fermeture par une ancienne élève d’AEC. Tout en compatissant aux difficultés de gestion d’une auto-école, il critique la manière brutale dont la fermeture a eu lieu, notamment le fait que de l’argent ait été encaissé juste avant. Il a contacté le Bureau de l’éducation routière (BER) pour obtenir des places d’examen pour les élèves concernés. Un accord a été trouvé, bien que certains candidats n’aient pas pu se présenter aux épreuves prévues. Patricia Martin, gérante de CFC, partage ce constat et insiste sur l’importance d’assurer la continuité de la formation pour les élèves impactés. De son côté, Manon Cozette, dirigeante de l’AEC, reste injoignable. La page Facebook de l’auto-école a également été désactivée, laissant les élèves sans réponse face à cette situation difficile. (Article du 29/03/2025 – Courrier Picard)
La ville valide le projet ‘extension de l’entreprise PPG – 25 emplois attendus
L’entreprise PPG, leader mondial de la fabrication de peintures et revêtements, prévoit de rapatrier une partie de son activité sur son site de Moreuil (Somme) suite à la fermeture programmée de son usine de Genlis (Côte-d’Or) en 2027. Ce transfert entraînera la création de 25 nouveaux postes et une réorganisation de la production et de la logistique. Le mardi 25 mars 2025, le conseil municipal de Moreuil a voté à l’unanimité pour solliciter la Communauté de communes Avre-Luce-Noye afin de modifier le plan local d’urbanisme (PLU). L’objectif est de permettre l’agrandissement du site, notamment en augmentant la hauteur autorisée des nouveaux bâtiments de 12 à 28 mètres. Cette évolution facilitera l’intervention des pompiers en cas d’incident et optimisera l’espace sans nécessiter d’artificialisation supplémentaire des sols, puisque l’extension se fera à l’intérieur du périmètre existant. Selon la maire de Moreuil, Dominique Lamotte, ce projet est une opportunité pour le territoire. Il inclut la construction d’un entrepôt automatisé de douze niveaux, destiné à centraliser les opérations logistiques et à renforcer la production. Cette automatisation améliorera également les conditions de travail des employés actuels, qui sont environ 200 sur le site. L’extension du site ne modifiera pas son classement Seveso, garantissant ainsi l’absence de risques industriels supplémentaires. Concernant les emplois, les 25 nouveaux postes ne seront pas nécessairement destinés aux habitants locaux. PPG devra en effet proposer des reclassements aux salariés de Genlis, bien que la majorité d’entre eux soient en fin de carrière. Seules sept à huit personnes auraient exprimé un intérêt pour un transfert à Moreuil, un déménagement de 450 km pouvant être un frein. La fermeture de l’usine de Genlis est prévue pour 2027, mais le calendrier précis des travaux pour l’agrandissement du site de Moreuil reste à déterminer. En attendant, cette décision stratégique illustre la capacité de Moreuil à attirer et à adapter son tissu industriel à l’évolution des besoins économiques, tout en garantissant la préservation des emplois et le développement local. (Article du 31/03/2025 – Courrier Picard)
METAROM France lance une campagne de recrutements
Metarom France, filiale du groupe Metarom, lance une campagne de recrutement pour soutenir sa croissance. Spécialisée dans la création et la fabrication d’arômes et de caramels pour l’industrie agroalimentaire, l’entreprise cherche à renforcer ses équipes sur son site de Boves. Des postes variés et stratégiques. Les postes à pourvoir couvrent plusieurs domaines essentiels : recherche et développement, production et sécurité. L’entreprise recherche notamment un responsable R&D en arômes, un technicien applications en boulangerie et pâtisserie, un ingénieur HSE (hygiène, sécurité, environnement), un chef de projet R&D caramel et fourrages, ainsi que des opérateurs polyvalents de production. Des postes en alternance sont également proposés. Un environnement de travail attractif. Pour attirer les meilleurs talents, Metarom France met en avant son label "Great Place To Work", obtenu en 2024, qui témoigne du bien-être et de la satisfaction des collaborateurs. L’entreprise mise aussi sur une politique interne axée sur la formation continue, le télétravail et l’aménagement du temps de travail, favorisant ainsi un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle. « Chez Metarom, nous avons la conviction qu’un environnement de travail épanouissant passe par des actions concrètes et un engagement quotidien envers nos collaborateurs », explique Léa Poulain-Bernard, responsable des ressources humaines. Une stratégie de développement et d’innovation. Damien Letellier, directeur du site de Boves, insiste sur l’importance du recrutement pour accompagner l’innovation et la croissance de l’entreprise : « Nous mettons un point d’honneur à investir dans nos talents, car ce sont eux qui façonnent l’avenir de l’entreprise. En renforçant nos équipes, nous affirmons notre engagement en faveur d’un modèle de croissance durable. Nous avons l’ambition d’attirer et de fidéliser des collaborateurs motivés, qui partageront nos valeurs et contribueront à notre succès collectif. » Une entreprise à portée mondiale. Créée en 1953 en France, Metarom France compte aujourd’hui environ 600 clients. Sur le plan international, Metarom Group possède neuf filiales implantées en Espagne, Belgique, République tchèque, Australie, Malaisie, États-Unis, Maroc et Colombie, couvrant 81 pays. Côté chiffres, Metarom France a réalisé un chiffre d’affaires de 41 millions d’euros en 2023, porté à 45 millions en 2024. Le groupe dans son ensemble a atteint 68 millions d’euros en 2023. Il emploie 300 collaborateurs dans le monde, dont 150 en France. Avec cette campagne de recrutement, Metarom France entend assurer son développement, innover et maintenir son positionnement dans l’industrie agroalimentaire. (Article du 31/03/2025 – Courrier Picard)
Fin 2024, baisse de l’emploi salarié et hausse des créations d’entreprises
Le chômage recule dans les Hauts-de-France au 4e trimestre 2024, notamment grâce aux créations d’entreprises. Ici, Habitat 3D, basé à Amiens, qui embauche cette année. L’Insee des Hauts-de-France a livré son baromètre de la conjoncture de la fin de l’année 2024. En matière d’emploi, l’institut note que le 4 e trimestre 2024 est « maussade » avec une baisse de 0,2 % dans l’emploi salarié dans les Hauts-de-France et de 0,3 % au niveau national, hors Mayotte. Dans les Hauts-de-France au 4 e trimestre 2024, une amélioration est constatée en matière de chômage avec un recul de 0,4 point et un taux de chômage de 8,7 % dans les Hauts-de-France. « Au sein de la région, le taux de chômage diminue dans tous les départements », relève l’Insee des Hauts-de-France. La baisse du chômage est moindre en France (-0,1 point) et un taux national à 7,3 %. Les créateurs d’entreprises ont été prolifiques fin 2024 Dans les Hauts-de-France, les créations d’entreprises augmentent de 0,9 %, dont les microentreprises en régression de 0,2 %. En France, elles sont en croissance de 0,8 %, dont les microentreprises en hausse de 0,9 %. « Après deux trimestres consécutifs de baisse, le nombre de créations augmente », a constaté l’Insee. (Article du 31/03/2025 – Courrier Picard)
SOCIAL
YNSECT – dernière ligne droite afin de trouver un repreneur
Ynsect, entreprise spécialisée dans la production de protéines d’insectes à Poulainville (Somme), traverse une crise financière majeure. Placée en redressement judiciaire depuis le 3 mars 2025, elle doit impérativement trouver un ou plusieurs repreneurs avant le 3 avril, faute de quoi elle risque la liquidation judiciaire. Fondée à Évry (Essonne), Ynsect a installé à Poulainville une ferme-usine de 35 mètres de hauteur et 40 000 m² pour élever des scarabées Molitor. L’entreprise produit des protéines destinées à l’alimentation animale ainsi que de l’engrais (frass). Cependant, malgré une mise en activité réelle entre 2022 et 2023, la société peine à générer un chiffre d’affaires suffisant pour assurer sa viabilité. Malgré une levée de fonds de près de 600 millions d’euros ces dernières années, les résultats financiers restent préoccupants. En 2022, Ynsect a réalisé un chiffre d’affaires de seulement 3,23 millions d’euros pour une perte de 89,7 millions. En 2023, bien que le chiffre d’affaires ait progressé à 5,8 millions d’euros, la perte nette avoisinait toujours 80 millions. Face à ces difficultés, l’entreprise a été placée en procédure de sauvegarde en septembre 2024. Un premier appel d’offres a été lancé entre janvier et février 2025 pour attirer des investisseurs ou repreneurs, mais il s’est soldé par un échec. Bien que des entreprises comme Nestlé (via son usine Purina à Aubigny) et Mars, producteurs d’aliments pour animaux, aient manifesté leur intérêt en garantissant des commandes, elles n’ont pas souhaité investir directement dans Ynsect. En mars 2025, constatant l’absence d’investisseurs et le besoin urgent de 130 millions d’euros pour relancer l’activité, Ynsect a demandé son placement en redressement judiciaire. Un second appel d’offres a alors été lancé, laissant un mois aux potentiels repreneurs pour se manifester. L’échéance du 3 avril 2025 sera décisive pour l’entreprise. Trois scénarios sont possibles :
- Un plan de redressement, permettant à Ynsect de poursuivre son activité sous contrôle.
- Une cession, où l’entreprise serait rachetée par un ou plusieurs investisseurs.
- Une liquidation judiciaire, si aucune solution viable n’est trouvée.
L’issue de cette crise reste incertaine, mais l’avenir de la ferme-usine de Poulainville dépendra entièrement de l’intérêt des investisseurs et de leur capacité à relancer la production. (Article du 31/03/2025 – Courrier Picard)
MEDIAS
Des salariés de France 3 et d’Ici contre le projet de holding
Le mardi 1er avril, une dizaine de salariés de France 3 Picardie et d'Ici Picardie (anciennement France Bleu Picardie) se sont rassemblés à Amiens pour manifester contre le projet de rapprochement des entités de l’audiovisuel public. Munis de banderoles et de pancartes, ils ont exprimé leur opposition à la création de la holding France Médias, qui réunirait France Télévisions, Radio France et l’INA. Ce projet, initié par le ministère de la Culture dirigé par Rachida Dati, doit être examiné en commission des affaires culturelles à l’Assemblée nationale avant un passage dans l’hémicycle prévu le 10 avril, susceptible d'être reporté. La holding France Médias, prévue pour janvier 2026, serait dirigée par un PDG unique, nommé pour cinq ans par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Deux nouvelles filiales seraient créées : "Ici" pour les stations régionales de télé et radio, et "franceinfo" pour les autres supports. Cette restructuration suscite de vives inquiétudes parmi les 17 000 salariés de l’audiovisuel public, notamment en Picardie. Les syndicats dénoncent un projet masquant une fusion déguisée. Céline Autin, journaliste à Ici Picardie et représentante SNJ-CGT, alerte sur le manque de garanties concernant les moyens alloués à la radio et la préservation des modes de production internes. Elle redoute une polyvalence accrue des métiers sans ressources supplémentaires, résumée par l’expression : "faire plus avec moins". Les salariés d’Ici Picardie vivent mal la disparition du nom France Bleu, perçue comme une décision coûteuse en dépit d’un sous-financement chronique des stations locales. Cette situation entraîne des coupes dans les programmes, notamment la suppression des émissions en extérieur et des enregistrements d’artistes en studio. Céline Autin et son collègue François Sauvestre s’inquiètent de l’appauvrissement du contenu journalistique, estimant que la qualité de l’information pourrait être compromise par ces restrictions budgétaires. Benoît Henrion, journaliste à France 3 Picardie et délégué SNJ, pointe un autre danger : la mutualisation des fonctions supports et la renégociation "à la baisse" des conventions collectives. De plus, un rapport du ministère de l'Économie prévoit la suppression de 700 postes à temps plein d’ici à 2028 si la fusion entre France Télévisions et Radio France se concrétise. Concernant la fusion des locaux de France 3 Picardie et Ici Picardie, un aménagement des bureaux de France 3 Picardie est envisagé au deuxième étage, mais rien ne devrait voir le jour avant 2026. Cette incertitude renforce le climat de méfiance et les craintes des salariés face à un projet qu’ils jugent menaçant pour l’avenir de l’audiovisuel public. (Article du 02/04/2025 – Courrier Picard)