La revue de presse
Vendredi 21 MarACTUALITES ECONOMIQUES DU TERRITOIRE
DU 15/03/2025 AU 21/03/2025
ACTUALITES
Un four électrique dédié au flaconnage de luxe inauguré
La verrerie Pochet du Courval, installée à Guimerville en Seine-Maritime, une franchie une étape majeure dans sa stratégie de décarbonation en inaugurant le premier quatre électrique français dédié à la production de flacons de luxe. Cet investissement de 40 millions d'euros marque une révolution pour l'industrie verrière française. Fondée il y a plus de 400 ans, cette entreprise familiale est un acteur clé de la Glass Vallée, pôle industriel regroupant 70 entreprises spécialisées dans le flaconnage de luxe en verre. Le nouveau four, qui remplace un ancien four à gaz, s'inscrit dans une démarche écologique et sociétale visant à réduire les émissions de CO₂ de 50 % d'ici 2033, comparé à 2014. Ce projet ambitionne de bénéficier d'un soutien de l'État de six millions d'euros dans le cadre du plan de relance France 2030. Un choix audacieux malgré un contexte incertain. La décision d'installer ce four électrique a été prise avant le déclenchement du conflit en Ukraine et l'augmentation des prix de l'énergie, témoignant de la vision à long terme du groupe. Irène Gosset, membre de la famille actionnaire, souligne que cette initiative marque une « nouvelle ère » pour l'entreprise. Xavier Gagey, président du directoire, insiste sur la capacité du groupe à se projeter dans l'avenir, malgré les aléas économiques et géopolitiques. L'usage des fours électriques dans l'industrie du verre existe depuis 25 ans et est déjà répandu en Allemagne et en Italie. Un défi énergétique et économique. Si cette avancée permet une réduction significative des émissions de CO₂, elle soulève également des défis, notamment en termes de coûts énergétiques. La production verrière est très consommatrice d'énergie, et en France, les coûts de l'électricité restent plus élevés que ceux du gaz. Benoît Marszalek, directeur des opérations, reconnaît que l'incertitude sur l'évolution des prix de l'électricité est un enjeu, mais affirme que la transition écologique dépasse la seule question de compétitivité. Pour Xavier Gagey, il est impératif que l'État soutienne les entreprises engagées dans la décarbonation. Un engagement durable et structurant. Ce four électrique n'est qu'une étape parmi les 40 engagements du plan de décarbonation de Pochet du Courval. L'entreprise prévoit d'investir plus de 100 millions d'euros d'ici 2033 pour renforcer sa transition énergétique. Avec ses 1 650 salariés, elle demeure un moteur de l'innovation dans la Glass Vallée, qui produit plus de 70 % des flacons de luxe en verre dans le monde. (Article du 15/03/2025 – Courrier Picard)
Le ministre Benjamin Haddad en visite à la Lainière de Picardie
Le ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, est en visite dans l’est de la Somme lundi 17 mars au matin. Il se rendra à l’usine La Lainière de Picardie située à Buire-Courcelles, à partir de 10 heures, puis il participera à une table ronde sur les petites et moyennes entreprises, en concertation avec le syndicat patronal de la CPME, rencontre à partir de 11 h 45 qui ne sera pas ouverte à la presse, selon le ministère. Cette visite ministérielle en Picardie s’inscrit dans le cadre des enjeux liés à la compétitivité des entreprises et à la simplification des normes pesant sur les PME. Lors de la table ronde, le ministre Benjamin Haddad évoquera « les réponses que la France entend porter pour défendre les acteurs économiques européens dans un contexte géopolitique plus troublé que jamais ». (Article du 17/03/2025 – Courrier Picard)
La LAINERE DE PICARDIE étendard du « fabriqué français »
Le ministre délégué à l'Europe, Benjamin Haddad, a visité lundi 17 mars la Lainière de Picardie à Buire-Courcelles, une usine textile d'excellence appartenant au groupe Chargeurs. Cette visite a été l'occasion pour le PDG du groupe, Michaël Fribourg, d'alerter sur la nécessité de protéger le savoir-faire industriel français face aux contraintes réglementaires européennes croissantes. La Lainière de Picardie, fondée en 1903 et rachetée par Chargeurs en 1972, emploie 155 salariés et exporte 70 % de sa production à travers le monde, notamment aux États-Unis, en Europe et même en Chine. Son textile, réputé pour être « le plus fin au monde », est utilisé par des marques prestigieuses comme Chanel. L’entreprise a investi plus de 100 millions d’euros en France au cours des neuf dernières années, dont 40 millions à Buire-Courcelles, démontrant son engagement envers l’industrie française. Lors de cette visite, Michaël Fribourg a insisté sur plusieurs points clés. D'une part, il a souligné les risques liés aux distorsions de concurrence au sein du marché européen, notamment avec l'Allemagne et l'Italie. D'autre part, il a alerté sur l'impact des régulations industrielles et environnementales, en particulier la directive européenne CSRD, qui impose une réduction de 25 % des émissions de CO2 d'ici 2030. Pour une entreprise consommant 40 GW d'énergie par an, soit l'équivalent d'une ville de 50 000 habitants, ces exigences représentent un défi majeur. Le PDG a également mis en garde contre l'excès de contraintes écologiques qui pourrait pénaliser les entreprises françaises par rapport à leurs concurrents européens. Il a insisté sur le fait que l'industrie ne devait pas être freinée par des réglementations trop lourdes, sous peine de nuire à la compétitivité et aux investissements. Une délégation de la CPME, reçue à huis clos par le ministre, a partagé ces préoccupations, souligne la nécessité d'un cadre réglementaire équilibré pour permettre aux entreprises françaises de prospérer. Un moment marquant de la visite a été la démonstration d'un tissu issu des laboratoires de recherche et de développement, destiné à la collection 2026 de Chanel. Ce produit, confidentiel, illustre le niveau d'excellence et d'innovation de l'usine. L'enthousiasme des employés témoigne de leur fierté à participer à cette production de prestige, reconnue à l’international. (Article du 18/03/2025 – Courrier Picard)
EMPLOI
Un des plus faibles taux de chômage depuis 40 ans
Hauts-de-France En 2024, le taux de chômage s’est stabilisé dans la région selon France Travail, notamment avec la mise en place de nouveaux outils et d’une nouvelle gouvernance pour favoriser les recrutements. L’activité économique a ralenti en 2024 dans les Hauts-de-France comme dans le reste du pays et cela se retrouve assez logiquement dans le bilan annuel livré par France Travail Hauts-de-France. Dans ce contexte, la région ne s’en tire pas si mal, selon Frédéric Danel, son directeur régional. « À 9,2 % de la population active, le taux de chômage s’est stabilisé en 2024, un niveau qui reste le plus élevé en France métropolitaine. Mais l’écart avec le taux de chômage national (de 7,3 %) s’est nettement réduit après le Covid. » Résultat, « en 2024, les Hauts-de-France ont connu un des plus faibles taux de chômage depuis 40 ans ». De fait, depuis 2019, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 9,6 % dans les Hauts-de-France, à 513 370 personnes au total fin 2024. Coté offres d’emploi, là aussi, le ralentissement est prégnant : 245 041 offres collectées, contre 266 226 en 2023. « Mais les entreprises continuent à recruter à un niveau toujours élevé depuis le Covid », selon le directeur de France Travail. C’est dans ce contexte que France Travail, qui a succédé à Pôle Emploi au 1 er janvier 2024, a connu sa première année d’exercice après la loi pour le plein-emploi votée en 2023. « Ces résultats sont portés par la consolidation de notre offre en 2024 », explique Frédéric Danel qui cite 110 000 entrées en formations (dont 79 % pour les publics prioritaires), 29 000 immersions en entreprises mises en place ainsi que 8 800 demandeurs d’emploi ayant bénéficié d’une démarche de recrutement par simulation, dont les entreprises sont friandes. « Au total, 268 449 demandeurs d’emploi en ont retrouvé un au cours des trois premiers trimestres de 2024 et les délais de recrutements sont passés de 35 jours en 2020 à moins de 22 en 2024 », note Frédéric Danel. De quoi contrecarrer la décélération économique ? France Travail se dit, en tout cas, optimiste avec « plus de 50 000 » emplois à pourvoir autour des grands projets en cours, comme les gigafactories de batteries, le canal Seine-Nord, pour lesquels l’organisme organise des parcours spécifiques pour les demandeurs d’emploi. Mais le grand défi pour France Travail en 2025 réside surtout dans le suivi des allocataires du RSA, inscrits automatiquement depuis le 1 er janvier dernier. Ils ont été 58 443 dans la région. « L’intérêt, c’est l’efficacité : la moitié des allocataires du RSA, France Travail ne les connaissait pas. Nous allons maintenant pouvoir les orienter plus vite dans le bon parcours, et mieux les accompagner », indique Frédéric Danel qui s’appuie sur l’expérimentation menée depuis 2023 dans plusieurs départements dont la Somme, qui prévoyait une obligation de 15 heures d’activités fixée dans un contrat d’engagement entre l’allocataire et France Travail. Une disposition désormais généralisée. « L’expérimentation a montré un retour à l’emploi après 6 mois pour 51,6 % des allocataires concernés », argue le responsable. Maintenir ce chiffre, et la courbe du chômage dans son entier, sera le défi de « l’an 2 » de France Travail. (Article du 15/03/2025 – Courrier Picard)
SOCIAL
Grève chez Saverglass pour une prime
Quelques mois seulement après avoir tenté en vain de baisser le salaire de ses ouvriers à Feuquières (Oise), voilà que Saverglass essuie désormais une grève en interne. Le verrier, confronté à un marché économiquement atone, a décidé de priver ses salariés de leur prime d’intéressement considérant que les objectifs financiers n’avaient pas été atteints. Une décision qui a fait bondir la CGT, syndicat majoritaire, lequel a appelé à la grève samedi 15 mars. Dès 3 heures du matin, dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15 mars, quatre lignes de production « se sont retrouvées à l’arrêt, et même deux lignes supplémentaires sur la prise de poste du matin. Soit jusqu’à six lignes de production sur huit à l’arrêt, c’est 80 % de la production qui était à l’arrêt » , explique Nicolas Cocuel, délégué syndical CGT. Le mouvement de grève ne sera pas poursuivi ce dimanche, « sinon les salariés perdraient trop d’argent ». Mais dès lundi, Nicolas Cocuel annonce la tenue d’une assemblée générale pour décider de la suite à donner au mouvement. Les grévistes demandent le retour à la table des négociations salariales de la direction. Ce qu’elle se refuse à faire pour l’heure selon le syndicat. Nous n’avons pas pu joindre la direction du site ce samedi. Le fabricant de bouteilles en verre de luxe Saverglass a été racheté fin 2023 par le groupe d’emballage Orora pour 1,3 milliard d’euros. Mais le groupe Saverglass, qui compte plusieurs fours à travers le monde dont un au Havre à l’arrêt depuis plus d’un an faute d’activité, est confronté à un ralentissement sérieux du marché de la flaconnerie de luxe. Saverglass emploie 4 000 personnes dans le monde, 1 400 sur le site de Feuquières. (Article du 16/03/2025 – Courrier Picard)
SOCIETE
La 3eme nuit de l’Egalité brillera contre le sexisme
La 3ᵉ édition de la Nuit de l'Égalité se tiendra le jeudi 20 mars à l'espace Bodega du stade Crédit Agricole la Licorne. Organisé par l'association Le Cercle de Théia, présidée par Marie-Thérèse Bouttemy, l'événement vise à lutter contre le sexisme et à promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes. Cette année, la retenue thématique est « Égalité et éducation », avec la participation de l'UDAF, de l'Éducation populaire et de l'Éducation nationale. Un premier temps fort a déjà eu lieu le 13 mars avec une escape game éducatif au collège de Corbie, dont un retour d'expérience sera présenté de 19 h à 19 h 30 par la journaliste Marie Sicaud. L'organisation s'appuie sur un conseil scientifique qui s'est réuni six fois cette année pour structurer l'événement. Le village des associations s'agrandit cette année, passant de 20 à 30 participants, répartis en sept pôles thématiques. Il mettra en avant des initiatives inclusives et divers profils engagés dans l'inclusion sociale. Dès 17 h, le public pourra assister à deux ateliers. L'ADIL animera une réflexion collective sur un futur plus égalitaire, tandis que l'Alco proposera une création interculturelle inspirée de la céramique azulejos et de la calligraphie. Parallèlement, l'association Cardan sensibilise à l'illettrisme à travers des activités de lecture. L'inauguration officielle aura lieu de 18 h 30 à 19 h, en présence d'élus et de représentants d'administrations. Pendant cette cérémonie, le calligraphe Hamid Ouarraoui réalise une œuvre illustrant l'engagement pour l'égalité. Valentine Rongier, enseignante et championne sportive, marraine de l'édition 2025, prendra également la parole. À 19 h 30, une table ronde réunira des acteurs du monde éducatif, économique, institutionnel et social sur le thème « Égalité et éducation ». Cette discussion sera suivie à 20 h 30 de la restitution du Baromètre de l'Égalité, avant de laisser place au volet artistique de la soirée. De 21 h à 21 h 30, un spectacle mêlant boxe française et hip-hop, coordonné par Mohammed Oudji, viendra illustrer l'union du sport et de la culture en faveur de l'égalité. Après les conclusions officielles, Christophe Espinasse animera les derniers échanges. Tout au long de la soirée, les visiteurs pourront également découvrir une exposition photo de David Diruit. L'événement, entièrement gratuit et solidaire, se veut un espace d'échange et de sensibilisation accessible à tous, dans une atmosphère conviviale et engagée. (Article du 18/03/2025 – Courrier Picard)