Actualités Emploi-Formation janvier 2025
Vendredi 24 JanPOINT EMPLOI
Les mouvements de main d'œuvre 3ème trimestre 2024.
Au 3e trimestre 2024, en France métropolitaine, 6 432 300 contrats de travail sont signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs), soit 1,2 % de plus qu’au trimestre précédent (après −0,9 % au 2e trimestre 2024).
Le nombre d’embauches en contrat à durée déterminée (CDD) repart à la hausse (+1,6 % après −1,1 %). À l’inverse, le nombre d’embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) recule ce trimestre (−1,0 % après −0,1 %) et diminue nettement sur un an (−5,2 %).
6 435 700 contrats prennent fin au 3e trimestre 2024, soit 1,0 % de plus qu’au trimestre précédent (après −0,7 % au 2e trimestre 2024). 5 345 300 CDD se terminent, en hausse de 0,7 % (après −0,3 % au trimestre précédent).
Le nombre de fins de CDI repart à la hausse (+2,6 % après −2,6 % au trimestre précédent) et s’élève à 1 090 300, en lien avec la hausse des démissions et des départs en retraite.
Évolution des salaires de base dans le secteur privé : résultats définitifs du 3e trimestre 2024.
L’indice du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés progresse de 0,3 % au cours du 3e trimestre 2024. Sur un an, il augmente de 2,7 % après +2,9 % le trimestre précédent.
L’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) progresse de 0,3 % au cours du 3e trimestre 2024 dans les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales (tableau 1 du fichier Excel en téléchargement). Il croît de 0,4 % dans les secteurs de l’industrie et du tertiaire et de 0,3 % dans le secteur de la construction. Sur un an, le SHBOE augmente de 2,8 % fin septembre 2024, après +3,0 % fin juin 2024.
L’indice du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés progresse de 0,4 % au cours du 3e trimestre 2024 (tableau 2 du fichier Excel en téléchargement). Sur un an, il augmente de 2,7 % après + 2,9 % le trimestre précédent.
Ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation : les prix à la consommation (pour l’ensemble des ménages2 et hors tabac) augmentent de 1,0 % entre fin septembre 2023 et fin septembre 2024 (graphique 1 du fichier Excel en téléchargement). Sur un an et en euros constants, le SHBOE augmente de 1,8 % et le SMB de 1,7 %.
Par secteur d’activité, le SMB croît, au cours du 3e trimestre 2024, de 0,4 % dans l’industrie et dans le tertiaire et de 0,2 % dans la construction (tableau 2). Sur un an, il augmente de 3,3 % dans l’industrie et de 2,6 % dans le tertiaire ainsi que dans la construction. En euros constants et sur la même période, il augmente de 2,3 % dans l’industrie et de 1,6 % dans le tertiaire ainsi que dans la construction (graphique 2 du fichier Excel en téléchargement).
Par catégorie socioprofessionnelle, le SMB progresse, au cours du 3e trimestre 2024, de 0,4 % pour les ouvriers, pour les professions intermédiaires et pour les cadres et de 0,3 % pour les employés (tableau 2). Sur un an, il augmente de 3,2 % pour les ouvriers, de 2,4 % pour les employés, de 2,8 % pour les professions intermédiaires et de 2,6 % pour les cadres. En euros constants et sur la même période, il augmente de 2,2 % pour les ouvriers, de 1,4 % pour les employés, de 1,8 % pour les professions intermédiaires et de 1,6 % pour les cadres (graphique 2 du fichier Excel en téléchargement).
Insertion professionnelle des apprentis de niveau CAP à BTS six mois après leur sortie d’études en 2023 : 66 % sont en emploi salarié en janvier 2024.
Parmi les apprentis inscrits en dernière année d’une formation de niveau CAP à BTS en 2022-2023, 38 % sont encore en études l’année scolaire suivante, pour l’essentiel à nouveau dans le cadre d’une formation en apprentissage.
Parmi ceux qui ne poursuivent pas leurs études l’année suivante, 66 % occupent un emploi salarié en janvier 2024, six mois après leur sortie, 61 % dans le secteur privé et 5 % dans le secteur public. Le taux d’emploi salarié dans le secteur privé est en baisse par rapport à la génération précédente (-2,4 points), en lien avec la situation sur le marché du travail. Le taux d’emploi dans le secteur public est stable. 27 % des sortants travaillent chez l’employeur où ils ont effectué leur apprentissage. L’emploi occupé est un contrat à durée indéterminée (fonctionnaires inclus) dans 60 % des cas, comme pour la précédente génération.
Réforme des retraites : Astrid Panosyan-Bouvet favorable à un départ à 64 ans, "mais pas pour tout le monde."
La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a déclaré le 21 janvier 2025 sur TF1 que l'âge de départ à la retraite devrait être fixé à 64 ans, mais avec des exceptions pour certains métiers pénibles. Elle a souligné que des professions comme la manutention, le BTP ou les aides à domicile rendent difficile une carrière complète jusqu'à cet âge. Elle propose donc d'aménager des fins de carrière adaptées, permettant des départs anticipés ou des reclassements sur des postes moins exigeants.Actuellement, la retraite anticipée concerne principalement les carrières longues, élargies par la réforme de 2023, mais ce dispositif est critiqué car il ne cible pas forcément les métiers les plus pénibles. La prise en compte de la pénibilité reste un défi, bien qu'un "compte professionnel de prévention" permette aux salariés exposés à des risques d'accumuler des points pour partir plus tôt à la retraite. Cependant, ce compte a été restreint par la réforme de 2017.
Bercy relance l'activité partielle de longue durée pour soulager les entreprises en difficulté.
Les entreprises faisant face à une chute de leur activité auront un an pour mettre en œuvre le nouveau dispositif d'« activité partielle de longue durée rebond. »
Il reprend le principe de celui lancé pendant le Covid.
Le chômage en hausse en France et en Hauts-de-France.
L'espoir du plein emploi s'éloigne.
Les procédures collectives en hausse en Hauts-de-France (source URSSAF) :
Apprentissage : le sénat introduit une incertitude sur la prime et les niveaux de prise en charge.
Projet de décret : nouvelle prime à l'apprentissage :
- 5 000 € pour entreprises < 250 salariés ;
- 2 000 € pour entreprises ≥ 250 salariés ;
- 6 000 € pour apprentis en situation de handicap ;
Amendements du Sénat (18 janvier 2025).
Aide au recrutement :
- Suppression de l'aide pour les entreprises ≥ 250 salariés recrutant des apprentis de niveau Bac+3 et plus.
Niveaux de prise en charge (NPEC) :
- 90% du NPEC pour les diplômes de niveau Bac+3 ;
- 80% du NPEC pour les diplômes de niveau Bac+5.
Prochaine étape
Commission mixte paritaire (CMP) prévue le 30 janvier 2025.
FORMATION EDUCATION
Jeunesse :
Découvrez les résultats de la 10ème édition de notre baromètre annuel Jeunesse&Confiance réalisé par le Think Tank Vers le HAUT en partenariat avec l’institut de sondage OpinionWay. Cette enquête menée auprès de trois échantillons représentatifs – jeunes de 16-25 ans, parents et chefs d’entreprise – s’articule autour d’un questionnaire récurrent qui permet depuis 2015 de confronter les regards sur des réalités partagées (rapport à la société, à l’avenir, à l’école) et d’un focus thématique intitulé cette année « La famille, un pilier éducatif fragile. »
Parce que la famille est un lieu d’éducation fondamental dont la réalité nous échappe largement, nous avons souhaité donner la parole aux premiers intéressés :
• Quel regard les jeunes portent-ils sur ce qui se vit, se noue dans le foyer familial ?
• Comment les parents perçoivent-ils leur mission éducative et ses difficultés ?
• Quelle image ont-ils de la relation avec l’institution scolaire ?
Le PLF 2025 voté par le Sénat et qui sera soumis à la CMP
Le texte intègre de nouveaux articles (art 65 ter, quinquies et sexies (P 432 et 433)) qui viennent restreindre les financements. Nous avons alerté le Ministère du Travail pour qu’ils essaient de supprimer ces articles…à suivre.