Actualités Emploi-Formation
Vendredi 20 DécPOINT EMPLOI
Le dispositif de démission pour projet professionnel "a aujourd’hui trouvé son public" (Unédic)
En 2023, environ 17 500 personnes ont bénéficié de ce dispositif, atteignant la borne inférieure des prévisions initiales.
Ce chiffre représente moins de 1% des 2,2 millions de démissions enregistrées en 2023.
Fin 2023, 25 500 allocataires étaient indemnisés dans ce cadre, pour des dépenses de 475 millions d'euros (1-2% des dépenses d'indemnisation chômage).
Depuis 2019, plus de 51 000 allocataires ont bénéficié du dispositif, pour 1 milliard d'euros de dépenses.
Les bénéficiaires sont généralement plus diplômés, d'âge intermédiaire, avec des indemnisations plus élevées (1 850€ brut mensuel en moyenne).
Plus de deux tiers des bénéficiaires sont créateurs d'entreprise ou exercent une activité non salariée.
L'ANDRH révèle les priorités des DRH : simplification, emploi des seniors et santé au travail
L’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH) a sondé ses 6 000 adhérents, recueillant les réponses de 700 décideurs RH dans ses 62 groupes locaux, sur leurs attentes.
Simplification administrative : la première attente des DRH
La simplification des processus administratifs et règlementaires est l’attente prioritaire des DRH (67 % des répondants), particulièrement ressentie dans les petites structures.
L’emploi des seniors et la simplification des reconversions : des défis urgents
Avec 77 % des DRH en faveur de la création d’un « CDI senior », l’ANDRH appelle les pouvoirs publics à des initiatives novatrices en faveur de l’emploi des seniors. La simplification des dispositifs de reconversion professionnelle et la mise en place d’un contrat d’alternance quel que soit l’âge (94% y sont favorables), sont également des attentes fortes.
Le logement : un frein au recrutement pour 26% des DRH
L'enquête souligne aussi l'impact de l’accès au logement sur le recrutement. Il est identifié comme un frein au recrutement par 26 % des DRH, en particulier dans les régions touristiques.
Santé et conditions de travail : une vigilance accrue
Les questions de santé au travail montent en puissance dans les priorités RH, avec un accent mis sur l’usure professionnelle et l’absentéisme. 40 % des DRH ont mis en place des actions pour traiter l’absentéisme, incluant des suivis des absences de longue durée et des entretiens de ré-accueil.
Le projet de décret visant à réformer les cartes de séjour "talent" introduit plusieurs changements notables, notamment en ce qui concerne les seuils de rémunération et les délais de traitement des demandes.
Seuils de rémunération :
Talent-salarié qualifié :
- Salariés qualifiés et ceux recrutés par une JEI : 2 fois le SMIC annuel à temps plein.
- Ceux venus en France dans le cadre d'une mission : 1,8 fois le SMIC annuel à temps plein.
Talent-porteur de projet :
- Créateur d'entreprise : Ressources suffisantes au moins égales au SMIC brut annuel à temps plein + financement du projet d'au moins 30 000 €.
-Talent-professions médicales et de la pharmacie : Défini en référence à la grille des émoluments des praticiens associés.
-Talent-carte bleue européenne : 1,6 fois le salaire annuel moyen (réévalué à 63 331 €).
Délais de traitement :
- Demande initiale : 90 jours maximum.
- Renouvellement pour titulaires d'une carte bleue européenne : 30 jours maximum.
Autres points clés :
- Fusion de titres : Plusieurs titres existants sont regroupés sous une même appellation ("talent-salarié qualifié", "talent-porteur de projet", etc.).
- Conditions d'exercice des professions réglementées : Justification des conditions réglementaires d'exercice.
- Complétude des dossiers : L'administration peut demander les pièces manquantes dans un délai raisonnable.
- Transposition de la directive européenne : Adaptation aux nouvelles règles de la directive "carte bleue européenne".
En résumé, cette réforme vise à simplifier et harmoniser les procédures d'obtention des cartes de séjour "talent", tout en renforçant les critères d'éligibilité, notamment en matière de rémunération.
Note : Ces informations sont basées sur le projet de décret soumis à la CNNCEFP le 11 décembre. Il est possible que des modifications soient apportées avant la publication définitive du texte.
Les prévisions pour les augmentations salariales en 2025 sont en baisse par rapport aux années précédentes. Plusieurs cabinets de conseil en ressources humaines convergent vers une estimation moyenne située en dessous de 3%.
Chiffres clés :
-LHH : Prévoit un taux médian d'augmentations salariales de 2,8%.
-Alixio : Estime une hausse moyenne des budgets d'augmentation de 2,47%.
-Mercer : Anticipe des enveloppes d'augmentation "légèrement inférieures à 3%".
-WTW : Prévoit des augmentations médianes "inférieures à 3,6%".
-Robert Walters : 45% des cadres interrogés pensent obtenir une augmentation en 2025, allant de 1 à 3% en moyenne.
Raisons de cette modération :
-Ralentissement de l'inflation : L'apaisement de l'inflation permet aux entreprises de limiter les hausses de salaires.
-Incertitudes économiques et politiques : Le contexte économique et politique incertain pousse les entreprises à la prudence.
-Multiplication des plans sociaux : Les restructurations dans certaines entreprises peuvent peser sur les budgets salariaux.
Conséquences pour le pouvoir d'achat :
-Préoccupation majeure des Français : Les difficultés en termes de pouvoir d'achat sont citées comme la principale préoccupation des Français.
-Risque d'érosion du pouvoir d'achat : Malgré les augmentations salariales, le pouvoir d'achat pourrait continuer à se dégrader en raison de l'inflation résiduelle et de la hausse des prix de certains produits et services.
En conclusion, les perspectives pour les augmentations salariales en 2025 sont moins favorables qu'au cours des dernières années. Les entreprises adoptent une attitude plus prudente face à un contexte économique incertain.
POINT FORMATION & ÉDUCATION
« Prépas apprentissage » : Logiques d’action et effets pour les jeunes
Après cinq ans d'expérimentation, le dispositif « prépa apprentissage » s'intègre dans le cadre du Plan d’investissement dans les compétences, visant à accompagner les jeunes les plus vulnérables vers la formation. Conçue comme une période de préparation et de mise en situation, la prépa peut varier de la simple découverte de l'apprentissage à l'orientation vers un secteur ou un CFA spécifique, selon les jeunes ciblés et les acteurs impliqués. Alors que cette expérimentation touche à sa fin, ce Céreq Bref présente les résultats d’une évaluation qualitative du dispositif, réalisée pour la Dares par les cabinets Orseu Recherche & études, Itinere Conseil, et le centre associé au Céreq de Lille.
Parcours et réussite en master à l’université : les résultats de la session 2023
En 2020, trois quarts des étudiants inscrits pour la première fois en première année de master ont obtenu leur diplôme en deux ou trois ans, avec près de deux tiers d'entre eux l'ayant obtenu en deux ans. Ces taux de réussite sont en augmentation par rapport à ceux de la cohorte 2019, et le taux de réussite des femmes dépasse celui des hommes de près de 4 points. Pour la première fois depuis l'instauration de la sélection à l'entrée du master en 2017, le taux de poursuite d'études en master des diplômés de licence générale a augmenté entre 2022 et 2023 (+3,2 points), 2023 étant l'année de lancement de la plateforme Mon Master. Les taux de passage en deuxième année de master, en un an ou en un ou deux ans, restent stables.
Etude MEDEF / Collectif Orientation
Fin 2023, le MEDEF a mandaté le Collectif Orientation pour une enquête inédite auprès de 2 727 participants (élèves, parents, chefs d'entreprises, enseignants) afin d'analyser et améliorer les stages et immersions professionnelles des jeunes. Réalisée avec Opinion Way et le Think Tank Vers le Haut, cette étude met en lumière les enjeux liés à l'orientation, essentielle pour réduire l'échec scolaire et répondre aux besoins économiques.
Compétences des adultes
- OCDE : La dernière Évaluation des compétences des adultes brosse un tableau en demi-teinte des compétences en littératie, numératie et résolution adaptative de problèmes. La Finlande, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède excellent dans tous ces domaines, et une part importante de la population adulte dans ces pays affiche des compétences élevées. Néanmoins, en moyenne dans les pays de l’OCDE, 18 % des adultes ne maîtrisent même pas les compétences les plus élémentaires dans aucun domaine.
Trente et un pays et économies ont participé à l’Évaluation des compétences des adultes de 2023. Cette évaluation, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de l’OCDE pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC), propose un tour d’horizon complet des compétences des adultes en littératie, numératie et résolution adaptative de problèmes, à savoir les compétences essentielles au développement des individus, des économies et des sociétés.
Enquête OCDE |