[TRAVAILLER AUTREMENT] La génération Z : Comment les fidéliser en entreprise ?

Mercredi 10 Déc

Lors de la dernière matinale au MEDEF, le constat des dirigeants était unanime : la Génération Z bouscule les codes.

Pourtant ils représenteront bientôt un tiers de la main-d'œuvre et s'adapter est une nécessité économique. Loin d'être un frein, leurs exigences sont une opportunité pour moderniser nos entreprises.

Pour transformer ce défi en performance, il faut d'abord acter la fin de la loyauté aveugle. Cette génération, marquée par l'anxiété (climatique, économique), est pragmatique. Elle ne sacrifiera pas sa santé mentale ou sa vie privée pour un poste. Si l'équilibre n'est pas là, ils partent. Leur engagement ne se décrète pas, il se mérite.

Paradoxalement, ces jeunes hyper-connectés cherchent du lien social et une communauté au bureau. Le distanciel à 100% brisera leur attachement à l'entreprise et accélèra le turnover.

La fidélisation passe dès lors par l'activation de leviers managériaux précis. La flexibilité doit devenir un standard via des horaires adaptés et un modèle hybride, tandis que la posture du manager doit évoluer vers celle d'un coach. Le micromanagement est leur première cause de départ : ils attendent un mentor qui explique le sens, donne du feedback et autorise le droit à l'erreur. Par ailleurs, leur crainte de l'ennui est un moteur d'innovation à exploiter via l'intrapreneuriat, à condition que l'entreprise soit authentique. Gare au "greenwashing" : vos engagements RSE doivent être vécus concrètement, sous peine de rejet immédiat.

En définitive, nous passons d'un marché où le salarié s'adapte à l'entreprise à un modèle où l'entreprise doit soigner ses équipes comme ses clients. En créant un environnement de travail porteur de sens et d'écoute, vous ne fidéliserez pas seulement les jeunes, vous renforcerez la performance de toute votre organisation.